Le procès de Mazan, avec 51 hommes jugés pour viol, des vidéos accablantes et la décision de Gisèle Pélicot de rejeter le huis clos, a secoué l’opinion publique. Mais au-delà de sa médiatisation spectaculaire, ce procès a révélé des angles morts majeurs.
L’un des aspects centraux du dossier, à savoir la production de pornographie comme facteur essentiel du passage à l’acte de Dominique Pélicot, a été complètement passé sous silence. Les vidéos des viols ont été réduites à leur fonction de preuves, sans jamais être reconnues comme un élément central du mobile.
Bien que les différentes expertises psychiatriques aient été rapportées dans les médias, elles auraient pu servir de point de départ pour une analyse systémique du rôle des experts psychiatriques dans le maintien de l’impunité des agresseurs en France. C’est précisément ce que nous nous attacherons à explorer lors de ce Féministalk.
Nous déconstruirons également les stratégies de pathologisation et de victimisation des accusés, souvent relayées sans contradiction ni mise en contexte, en les confrontant aux données chiffrées sur les violences masculines.
Enfin, nous aborderons le grand absent de ce procès : l’inceste. Bien qu’il ait discrètement plané sur toute l’affaire, il est resté un sujet tabou, à l’image de sa place dans la société française : omniprésent, mais systématiquement passé sous silence.
En explorant ces zones d’ombre, nous questionnerons le rôle des médias et des mécanismes de hiérarchisation des affaires de violences sexuelles, qui invisibilisent tant de victimes. Rejoignez-nous pour une discussion éclairante et engagée, afin de mieux comprendre les silences qui façonnent notre société et les remettre en question.
Évènement gratuit sur inscription et ouvert à toutes et à tous.
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