L’un des moments les plus tristes de notre vie, c’est lorsque la porte de la maison de nos grands-parents se ferme pour toujours. Avec elle, disparaissent les dimanches joyeux où toute la famille se réunissait, les éclats de rire partagés avec les oncles, cousins et frères.
Vous vous souvenez ? Pas besoin d’aller au restaurant le dimanche : on allait chez les grands-parents. À Noël, grand-mère remplissait la maison du parfum de ses frites, tandis que grand-père s’occupait de rôtir à la cheminée. La table, longue et accueillante, était dressée dans la plus grande pièce pour accueillir tout le monde.
Aujourd’hui, cette maison est fermée. Elle prend la poussière, un panneau “À vendre” trône sur sa façade. Personne ne veut d’une maison trop ancienne, trop coûteuse à rénover. Mais qui peut vraiment mettre un prix sur la maison de nos grands-parents ?
Cette maison n’a pas de valeur marchande. Elle a une valeur d’amour, de souvenirs, d’enfance. Lorsqu’elle se ferme, nous devenons adultes, sans même réaliser à quel moment nous avons cessé d’être des enfants.
Pour nos grands-parents, nous resterons toujours les petits qu’ils chérissaient. Ils avaient toujours une tasse de café prête, des pâtes fraîches, un peu de vin et des bonbons à offrir.
Et puis un jour, tout s’arrête. Plus de chips maison, plus de sauce préparée ensemble, plus de chansons dans la cuisine. Grand-mère ne fera plus de pâte à tarte, et grand-père ne m’apprendra plus à empiler le bois pour la cheminée.
Maintenant, quand je passe devant cette maison, je m’arrête, je regarde, et tout me revient : le tintement de la cloche, les cris de grand-mère qui m’appelait pour que je ne dérange pas les poules, les leçons de vie de grand-père.
Je suis désolé, mamie, je ne sonnerai plus la cloche. Mais à chaque fois que je penserai à vous, je chanterai une chanson. Celle que grand-père aimait tant : Un amour si grand.
Merci, mamie. Merci, papi. Pour tout.
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