Un nouveau « campisme » consiste à soutenir certains mouvements considérés « anti-impérialistes »

Le « campisme » : une vision binaire et idéologique des questions internationales

Le « campisme » d’aujourd’hui est partagé par de nombreux mouvements de gauche dans le monde arabe et les Amériques et aussi en Europe. Mais on a commencé à parler de campisme il y a cinquante ans….Contribution présentée lors de la séance de clôture du cycle Mai 68 vu des Suds, le 14 avril 2018 au CICP.

Jean-Marc B

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16 août 2018 par Bernard Dreano

A l’époque de la guerre froide, nombre de mouvements de gauche, et pas seulement les partis communistes orthodoxes, professaient la défense absolue du « camp socialiste », nouvelle forme supposée « internationaliste » du right or wrong my country [1].

Un nouveau « campisme » consiste à soutenir certains mouvements ou certaines politiques d’Etats considérés comme « anti-impérialistes » au nom de leur résistance supposée à l’impérialisme hégémonique états-unien et occidental, ce dernier étant accusé d’être à l’origine de toute contestation populaire qui s’opposerait à ces Etats ou mouvements… Un « campisme » sans camp et sans alternative anti-impérialiste réelle …, consistant à soutenir certains Etats, certains régimes au nom de présupposés géopolitico-idéologiques.

Le « campisme » d’aujourd’hui est partagé par de nombreux mouvements de gauche dans le monde arabe et les Amériques et aussi en Europe. Mais on a commencé à parler de campisme il y a cinquante ans….

 Un discours « campiste » en aout 1968

Le 23 aout 1968, « année du Guérilléro héroïque », Fidel Castro prononce un de ces (longs) discours dont il a le secret ; à propos des événements de Tchécoslovaquie » [2]. Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 20 au 21 aout les troupes de l’Union soviétique et de quatre de ses alliés du pacte de Varsovie, sont entrées sur le territoire tchécoslovaque pour fournir l’aide au Parti communiste et au peuple tchécoslovaque par l’emploi de forces militaires [3]. Le dits Parti communiste tchécoslovaque, a réuni dans les heures qui ont suivi, son 14e congrès, clandestinement et sous protection ouvrière, et a dénoncé cette intervention tandis que le peuple conspuait les envahisseurs. Il s’agissait bien sûr pour la direction soviétique de mettre fin au « Printemps de Prague ».

Que dit donc Fidel, quelques jours après ces événements ? Il reconnait qu’il y avait en Tchécoslovaquie un bon courant qui proposait des méthodes correctes face aux « méthodes incorrectes de gouvernement, à la politique bureaucratique, au divorce d’avec les masses » et autres erreurs de l’ancienne direction du Parti communiste tchécoslovaque, (dont l’un des péchés notait-il, était d’avoir vendu aux cubains au prix fort des armes « qui appartenaient aux troupes hitlériennes qui occupaient la Tchécoslovaquie » et que Cuba continuait de payer). Et puis il y avait un mauvais faisant la danse du ventre devant la société de consommation, prônant la matérialisation vulgaire de la conscience des hommes, et marchant inexorablement vers l’impérialisme. Et dans ces conditions, il était juste que les troupes du pacte de Varsovie interviennent pour éviter l’affaiblissement du camp socialiste.

 Le « camp du socialisme »

Revenons un peu en arrière. Après la révolution de 1917 et l’échec des révolutions européennes (1917-1923), l’URSS s’est trouvée isolée. Mais dès le 5e congrès de l’Internationale communiste (IIIe internationale), en 1924, la direction soviétique contrôle l’ensemble des partis communiste. Ceux-ci seront astreint de suivre inconditionnellement les fluctuations de la politique stalinienne, sectarisme des années 28-35, front populaire et alliances antifascistes des années 35-39, pacte germano-soviétique de 1939-41, résistance et nouvelles alliances antifascistes des années 1941-47, guerre froide ensuite… et ce toujours au nom de la priorité absolue de la défense de l’URSS, Patrie du Socialisme.

Après la mise en place des démocraties populaires contrôlées par les communistes dans les pays libérés (et conquis) par l’Armée rouge en Europe centrale et en Mongolie, mais aussi par les luttes autonomes des communistes en Yougoslavie, en Albanie et surtout en Chine, ainsi qu’au Viêt-Nam et en Corée, le « camp socialiste » est beaucoup plus large que la seule URSS.

A partir de 1947, c’est l’affrontement bloc contre bloc, du « monde libre » dirigé par les Etats Unis et du « camp socialiste » dirigé par l’Union soviétique. La guerre frontale est évitée (la guerre reste froide, sauf en Corée et en Indochine) mais cette tension Est-Ouest est censée polariser tous les conflits locaux, sur la planète, luttes sociales massives ou luttes de libération nationale (et ses guerres « chaudes »).

 Les anti-impérialismes et le camp socialiste

Dans ce contexte le « mouvement des non-alignés » initié par Nehru, Nasser, Tito, Soekarno… est à la fois une demande de respect mutuel et d’égalité entre les nations, de lutte contre l’impérialisme et le colonialisme (tension Nord-Sud). Il est aussi celui de la défense de la paix mondiale rejetant l’engrenage de l’affrontement des blocs. Nombre d’ Etats nouvellement indépendants vont rejoindre ce Mouvement des non-alignés, mais avec des positions variables et diverses concernant la « lutte anti-impérialiste » ou l’alliance avec le fameux « camp socialiste ».

Toutefois l’anti-impérialisme rapprochait les Suds en dépit de leur diversité tandis qu’en Hongrie ou en Pologne, en Yougoslavie ou en Tchécoslovaquie, ce sont les tanks soviétiques et non pas l’OTAN et les Etats-Unis (comme à Cuba ou au Chili) qui étaient directement menaçants [4].

La révolution cubaine, qui s’est développée en dehors du giron de Moscou, propose après 1959-62 une relecture de l’anti-impérialisme esquissé lors du congrès des peuples d’Orient à Bakou en 1920 qui envisageait la révolution mondiale comme la combinaison de la « révolution coloniale » des peuples colonisés et dominés (le djihad contre l’impérialisme disait alors Zinoviev) et la révolution prolétarienne des pays industrialisés. Une version radicale qui a cherché à s’incarner dans la Tricontinentale, et dont se réclament nombre de nouveaux mouvements révolutionnaires qui se développaient un peu partout dans les années 1960-70 en dehors du mouvement communiste, en Amérique latine, en Afrique, dans le Monde arabe, et dans les pays occidentaux.

 Crise et chute du « camp »

La direction soviétique face à la violente critique « gauchiste » chinoise (publique à partir du début des années 1960-62), puis à l’émergence de ces nouveaux mouvements plus ou moins « incontrôlés » va réaffirmer l’existence de son camp , proclamé celui du socialisme réellement existant.

Après le rapprochement sino-américain (Nixon est en Chine en 1972), les Chinois ne sont plus traités « d’aventuristes gauchistes », mais de « traitres au camp socialiste ».

En réalité ce « camp » supposé des pays à direction communiste et de leurs alliées supposés socialistes du Sud est en crise dès la fin des années 60.

La période 1973-1979 est un tournant. A l’Est, la stagnation économique et culturelle se développe, au Sud, dans les pays « progressistes » arabes ou africains se développent des pouvoirs kleptocratiques et dictatoriaux. Une fois écrasés les mouvements d’Amérique latine (plan Condor) et digéré la défaite au Vietnam, les Etats Unis se remettent en mouvement,

En 1979 et 1980 plusieurs évènements considérables affectent l’équilibre du système de de la guerre froide. Le conflit Est-Ouest était devenu mélange de coexistence pacifique au Nord (accord d’Helsinki de 1975) et de concurrence au Sud. Plusieurs évènements ont rompu cet équilibre. La révolution islamique en Iran (chute du Chah en janvier 1979), suivi de l’agression contre celle-ci par l’Irak de Saddam Hussein (septembre 1980) : un Iran « doublement non-aligné » (ni Washington, ni Moscou) est attaqué par un Irak « doublement aligné » [5]. En décembre 1979 l’Armée rouge envahi l’Afghanistan (c’est en partie aussi une conséquence de la révolution iranienne). Au même moment la « double décision » de l’OTAN de déployer en Europe des missiles Pershing et de croisière contre les SS20 soviétiques pointés sur l’Europe ouvre la crise des euromissiles. Entretemps les soviétiques ont perdu (ou vont perdre) les uns après les autres leurs alliés du Sud, à commencer par l’Egypte (alliance prenant forme en 1955-56 rompue progressivement à partir de 1972-74).

La « stagnation » économique, la poursuite d’une course aux armements ruineuse, l’implication des soviétiques dans une expédition militaire massive d’occupation et de contre-guérilla en Afghanistan, donc au Sud, vont considérablement peser, économiquement mais aussi politiquement sur l’URSS et ses alliés jusqu’à l’effondrement de 1989-92, et la disparition du « camp » dont ne se réclame plus que… Cuba.

 Un Empire cohérent ?

Le « camp », socialiste ou supposé tel, a disparu, pas le « campisme ».

Après la fin de l’Union soviétique, il y a eu un « moment américain » [6]. Leader incontesté du camp occidental, seule hyperpuissance militaire, les Etats Unis semblaient maitre du monde, du nouvel « empire global » et du capitalisme sur toute la planète.

Une hégémonie impériale, avec tentative de mise en place d’un « système caractérisé par l’extrême centralisation du pouvoir dans toutes ses dimensions, locales et internationales, économiques, politiques et militaires, sociales et culturelles », pour reprendre la description de Samir Amin [7]. Et qui pourrait justifier a contrario le soutien aux mouvements et aux Etats, qui quelque soient leurs idéologies, ou leurs politiques internes et externes, contestent cette hégémonie.

Ce « moment » n’a duré que le temps de deux guerres dans la région du Golfe arabo-persique (1990-2003). Les américains et leurs alliés occidentaux et arabes (dont la Syrie de Hafez El Assad) sont intervenus après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, pour montrer qu’ils étaient non seulement les maitres économiques, mais aussi gendarmes militaires du « nouvel ordre mondial » prôné par George Bush Senior. Puis après les attentats djihadistes de 2001 aux Etats Unis et sous la présidence de Bush-junior, l’OTAN est intervenue en 2001 en Afghanistan, et une coalition sous-direction américaine a envahi l’Irak en 2003. Ces expéditions « impériales » vont globalement échouer, marquant les limites de l’hégémonie américaine. L’emprise du néolibéralisme capitalise sur le monde ne s’est pas traduite sur le terrain par un empire américain cohérent.

Pourtant, le nouveau « campisme » va considérer que les américains, et secondairement leurs alliés sont les deus ex machina du monde, initiateurs des conflits, et que toute puissance ou mouvement qui s’opposerait à eux (ou serait supposé le faire) est à soutenir.

 Un camp fantôme

On va observer l’existence de ce nouveau « campisme » face au développement des guerres yougoslaves. L’éclatement de la Fédération socialiste yougoslave à des causes historiques et économiques diverses. Notons, en ce qui concerne ces dernières, que la Yougoslavie était largement intégrée en cette fin de XXe siècle au système économique dominant, ce qui n’a pas été sans effets sur la crise sociale qui a frappé le pays pendant les années 1980 (crise de la dette notamment) [8]. Mais les guerres yougoslaves n’ont pas été déclenchées par un complot américain. C’est pourtant ce que vont expliquer certains intellectuels de gauche occidentaux, en contradiction totale avec les faits, relayant le discours du pouvoir serbe [9], cautionnant les crimes contre l’humanité perpétrés par celui-ci (même s’il n’était pas le seul à en commettre), l’instituant, au mépris de la réalité, en défenseur de « l’autogestion et du socialisme ». L’ anti-impérialiste des « irréductibles », un nouveau campisme pour défendre un camp fantôme [10].

Car de « camp », il n’y a point. Sont considéré comme « anti-impérialiste », en fonction de leur opposition supposée à l’impérialisme américain (sinon occidental) : la république islamique d’Iran (en confrontation avec l’alliance américano-saoudo-israélienne, mais par ailleurs favorable au capitalisme néolibéral), et les partis islamistes chiites au Liban ou en Irak, la République populaire de Chine, « stalino-thatchérienne » dont les économies sont placées en bon du trésor américain, voire l’Inde national-hindouiste de Modi, certains régimes, ex-progressistes latino-américains devenus, ou tendant à devenir, des pouvoirs kleptocratiques maffieux ; dont bien sur le Nicaraguayen libéral-conservateur de Daniell Ortega et Rosario Murillo mais aussi le Venezuela de Maduro, ou qui n’ont jamais été progressistes, ou plus depuis longtemps, africains comme le Zimbabwe de Mugabe ou arabes comme la Syrie du clan Assad-Makhlouf, la Biélorussie de Loukachenko et bien sûr et avant tout la Russie de Poutine…

l’axe du mal repris par Bush-junior [11], faut-il opposer celui du bien comme l’a fait Hugo Chavez ? Quand le leader vénézuélien s’est rendu en visite en 2007-2008 à Moscou, Minsk, Téhéran, au Viêt-Nam et au Bénin c’est d’abord, dit-il lui-même, pour contribuer briser un isolement diplomatique et économique que cherchait à lui imposer Washington. Mais dans le choix des capitales visitées on entend la nostalgie de ce camp socialiste d’antan.

Les affrontements et tensions inter-impérialistes d’aujourd’hui, ne sont pas la guerre froide des blocs antagoniques d’hier, même si certains s’interrogent sur cette « nouvelle guerre froide », Mais pour beaucoup de « campistes » on va remplacer toute compréhension du réel par la mythologie de l’affrontement du camp du Bien et du camp du Mal [12]. Si les Etats-Unis sont le mal, les ennemis des Etats-Unis sont le bien…

 Le campisme contre l’internationalisme

Pour une bonne partie de la vieille gauche arabe, latino-américaine ou italienne, les soulèvements populaires contre Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, les Khalifa à Bahreïn étaient légitimes, celui, pourtant en tout point semblable des syriens contre Assad ne l’étaient pas du fait de la qualité supposé anti-impérialiste du régime de Bachar (celui qui paradait au côté de Sarkozy le 14 juillet 2008).

Ainsi par exemple, pour le dirigeant de la France Insoumise Jean Luc Mélenchon, en Syrie, le régime des al-Assad (pourtant plusieurs fois alliés des Etats Unis) est le bien, ou le moindre mal, ses adversaires sont forcément le mal, ou le moindre bien. Les islamistes sunnites syriens sont le mal, quand bien même seraient ils combattus par les djihadistes et le régime (un temps de facto alliés), mais les islamistes chiites sont le bien. Les bombardements de la coalition américaine (sur les villes tenues par les djihadistes) font beaucoup de victimes civiles, ceux des russes (sur les villes tenues par l’opposition), on ne sait pas (il les compare aux bombardements alliés sur la France lors de la seconde guerre mondiale) [13], quant aux barils d’explosifs, ou aux armes chimiques de Bachar…mieux vaut ne pas en parler [14]. Logiquement les bombardements systématiques des hôpitaux par les forces saoudo-émiraties au Yémen sont condamnables, ceux, identiques, des bacharistes en Syrie sont oubliables.

Une sorte de retour de la polarisation du temps de la guerre froide, comme explication de tous les conflits du monde, S’il y a des « camps », serait-ce celui de Fox News (la chaine d’information d’extrême droite nationaliste américaine) contre celui de Russia Today (la chaine d’information d’extrême droite nationaliste russe) ?

Dans ce jeu symbolique, la Russie occupe une place particulière, Réduite à être une puissance secondaire par la chute de l’URSS, elle cherche à s’imposer, au moins régionalement dans sa périphérie et au Proche Orient grâce à ses capacités militaires et propagandistes. Et de ce fait à « tenir son rang ». L’Occident, et en particuliers les Etats Unis, utilise la menace russe réelle, potentielle ou supposée, pour justifier la relance de la course aux armements (et la vente de matériel militaire américain aux européens), et développer une rhétorique de « guerre froide », reprise également de leur côté par les russes [15], ce qui ne signifie cependant pas un retour à un affrontement bloc à bloc comme lors de la vraie guerre froide [16].

Le campisme d’aujourd’hui est une vision binaire et idéologique qui n’est que le négatif de la rhétorique occidentale qui « oppose le camp du Bien (les États-Unis et les démocraties occidentales et leurs alliés du moment) et le camp du Mal », c’est-à-dire tous les autres auxquels il faudrait apporter les bienfaits du capitalisme néolibéral – capitalisme dont ces « autres » sont pourtant aussi partie prenante au sein du système monde. Une attitude qui n’est pas seulement le fait de certaines gauches campistes du Nord ou du Sud mais aussi de courants importants des droites nationalistes, européennes notamment, de Marine Le Pen à Matteo Salvini, de Victor Orban à Thierry Mariani. D’ailleurs une certaine rhétorique nationaliste et identitaire est partagée par les uns et les autres…

La vision campiste est le contraire de l’internationalisme, le contraire de la solidarité avec des luttes des peuples, la réalité d’un aveuglement.

Bernard Dreano


Notes

[1] Cette expression (mon pays, a raison ou à tort), peut être d’origine américaine au XIXe siècle est toujours l’expression d’un nationalisme sectaire, l’écrivain britannique G. K. Chesterton notait en 1901 : My country, right or wrong, c’ est quelque chose qu’aucun patriote ne devrait dire sauf dans des cas désespérés. C’est comme dire Ma mère ivre ou sobre.

[2Allocution par le commandant Fidel Castro – le vendredi 23 aout 1968 – pour analyser les évènements de Tchécoslovaquie, Instituto del Libro, La Havane 1968.

[3] Jaromír Navratíl, « The Prague Spring 1968 : A National Security Archive Documents Reader », Budapest, Central European University Press, 1998.

[4] Catherine Samary : ESSF (article 44297), L’histoire mondiale en Europe de l’Est – Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie : 1968 aux antipodes de 1989 :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article44297

[5] Bernard Dreano, ESSF (article 45671), De Bandung à Bagdad, de la décolonisation à la guerre des civilisations, du non alignement à l’alter-mondialisme :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article45671

[6] Philippe Droz-Vincent : Vertiges de la puissance : le « moment américain » au Moyen-Orient, Paris, La Découverte, 2007, 370 pages.

[7] Samir Amin, ESSF (article 45672), Pour une internationale des peuples – Une indispensable reconstruction. :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article45672

[8] Sur les racines économico-sociales de la crise yougoslave cf. notamment Catherine Samary : La déchirure Yougoslave, questions pour l’Europe, L’Harmattan 2000 ; Jean Arnaud Derens et Laurent Geslin Comprendre les Balkans, éditions Non-Lieu 2007.

[9] En particulier les discours de Jul(Jugoslovenska Udružena Levica, la « gauche »), l’officine crée par Mira Markovic (la femme de Slobodan Milosevic), pour donner une coloration « socialiste yougoslave » au nationalisme d’extrême droite en Serbie.

[10] Collectif (dont Samir Amin, Noam Chomsky, Diana Johnstone, Georges Labica …) : Maitres du monde ? Les dessous de la guerre des Balkans, Le temps des cerises 1999. Le seul contributeur ex-yougoslave à cet ouvrage étant Pedrag Simic, conseiller du nationaliste serbe Vuk Draskovic. Voir aussi Michel Collon : Monopoly, l’OTAN à la conquête du MondeEPO Bruxelles 2000.

[11] L’expression est utilisée pour la première fois par Georges W . Bush dans son discours sur l’état de l’Union en 2002 pour justifier son attaque prochaine contre l’Irak. Il cite alors L’Iran, l’Irak et la Corée du Nord (tout sauf un « axe »).

[12] Denis Collin : « En finir avec les théories du super-impérialisme et de la division du monde en camps. Remarques liminaires sur l’insondable bêtise d’une partie de la gauche radicale » •http://www.anti-k.org/2016/12/22/denis-collin-campisme-linsondable-et-criminelle-betise-dune-partie-de-la-gauche-radicale

[13] Positions peu ou prou réaffirmées à plusieurs reprises et notamment dans son entretien avec Léa Salamé sur France 2 le 20 février 2016.

[14] Laura Raim ESSF (article 43528), Le conflit syrien, un front à gauche – Le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon et les autres :
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article43528

[15] Ce qui n’a pas empêché, comme on le sait, les Russes de préférer l’élection de Donald à celle d’Hilary.

[16] Cf. La nouvelle guerre froide, Le Monde Diplomatique, Manière de voir n°159, juin-juillet 2018.

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