Volkswagen, le premier constructeur automobile européen, va supprimer plus de 35 000 emplois, sans fermeture d’usines
Si les suppressions ne seront pas contraintes, en passant notamment par des départs à la retraite non remplacés, les salariés ont accepté de renoncer à des primes et de réduire la capacité de production dans plusieurs usines allemandes du groupe.
Ces suppressions ne seront pas contraintes, et devraient notamment passer par des départs à la retraite non remplacés, ont souligné les représentants du personnel. « Nous avons réussi à trouver une solution pour les employés des sites de Volkswagen qui garantit les emplois, préserve la production dans les usines et permet en même temps d’importants investissements futurs », a déclaré Thorsten Gröger, négociateur du syndicat IG Metall.
La Golf sera produite au Mexique
En échange, les salariés ont accepté de renoncer à des primes et de réduire la capacité de production dans plusieurs des dix usines allemandes du groupe, qui sera amputée de plus de 700 000 unités.
Ils sacrifient aussi un site mineur. L’usine de Dresde, qui emploie environ 340 personnes, ne produira plus de voitures après fin 2025. Et un symbole : l’iconique Golf sera produite au Mexique à partir de 2027, et non plus dans le berceau du groupe, à Wolfsburg. Sur ce site qui est aussi le siège et la plus grande usine mondiale de Volkswagen, deux lignes de production sur quatre et 4 000 emplois seront supprimés.
Quatre milliards d’euros d’économies espérés
Les deux parties négociaient de façon quasi continue depuis lundi pour arracher un accord avant la fin de l’année. Grâce à cet accord, Volkswagen espère dégager « 4 milliards d’euros par an » d’économies à moyen terme, dont 1,5 milliard proviendrait de la baisse des coûts salariaux et d’une réduction progressive des effectifs. Un gel des salaires est prévu en 2025 et 2026, ainsi que l’étalement sur plusieurs années de certaines primes
« Nous avions trois priorités lors des négociations : réduire les surcapacités sur les sites allemands, réduire les coûts de main-d’œuvre et ramener les coûts de développement à un niveau compétitif », a expliqué Thomas Schäfer, patron de la marque phare du groupe, « VW », également la plus en difficulté. « Nous sommes parvenus à des solutions viables sur ces trois sujets », a-t-il assuré.
Le président du directoire du groupe, Oliver Blume, ne cesse de répéter que les coûts du constructeur sont trop élevés et les marges bénéficiaires de la marque historique VW, qui représente un peu plus de la moitié des ventes, trop faibles. Volkswagen souffre aussi du ralentissement mondial des ventes de voitures, de la concurrence chinoise et de modèles à batterie pas assez attractifs, qui freinent la dynamique de son passage à l’électrique.
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