Publié le
Dans une période de recherches d’économies tous azimuts, le vote du Sénat tenait plus du symbole que d’un réel impact budgétaire. La modification avait néanmoins fait grand bruit dans l’opinion publique. La suppression des avantages accordés aux anciens présidents de la République, comme aux anciens Premiers ministres, n’a pas survécu à la navette parlementaire. La commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances, réunie depuis le 30 janvier, a choisi de ne pas retenir cette modification opérée par le Sénat il y a plus d’une semaine.
L’amendement, porté par la centriste Nathalie Goulet, avait effacé dans le projet de loi de finances la ligne de 2,8 millions d’euros consacrée aux dépenses afférentes aux anciens présidents de la République et aux anciens Premiers ministres. Le budget vise notamment à financer une voiture avec l’attribution d’un chauffeur et d’un secrétariat s’ils n’en disposent pas dans le cadre d’un mandat parlementaire, d’un mandat d’élu local ou d’une autre fonction publique. Mais également la prise en charge d’un loyer pour des bureaux, dans le cas des anciens présidents de la République.
« On recommencera »
Selon le Canard Enchaîné du 29 janvier, François Bayrou s’est opposé en personne à cette modification. « Il faut bien qu’il y ait dans l’Etat des choses stables […] Quand on occupe des postes à responsabilités dans des moments de crise, il y a forcément, pour le futur, des précautions à prendre », a-t-il déclaré devant les députés MoDem, selon l’hebdomadaire.
L’amendement devrait revenir dans le débat public, pour le budget 2026. « On recommencera l’année prochaine », a indiqué la sénatrice Nathalie Goulet auprès de Public Sénat.
Poster un Commentaire