LR/ Dès leur élection en 1914, les socialistes allemands ont voté pour les crédits de guerre qui ont provoqué le désastre …
– Le PS, salle d’attente du fascisme –
Il a osé le dire : «Bruno Retailleau est un homme respectable avec des convictions. […] Il a dit »nous allons opérer de massives reconductions à la frontière ». Je propose de voir, dans un an, combien il aura ramené chez eux de gens en situation irrégulière dans notre pays. Je juge sur les faits».
Ce sont les mots de Lionel Jospin, ancien Premier Ministre socialiste, le 1er février, sur France 5. Les médias ont ressorti ce politicien âgé de 87 ans du formol dans lequel il flottait depuis deux décennies parce qu’il vient d’appeler à ne pas censurer le gouvernement de droite radicale. Pour lui, s’opposer à François Bayrou serait «irresponsable». Lionel Jospin ainsi déclaré : «Je dis que la France doit être gouvernée, et ensuite les français jugeront, au moment où ce sera l’alternance». Traduction : laissons en place un gouvernement composé de ministres d’extrême droite, décidant par 49.3, et imposés en dépit du résultat des dernières élections.
Dans la même interview, pour évoquer la réussite de certains immigrés en France, il a donné l’exemple du judoka… Teddy Rinner. Un sportif né en Guadeloupe, territoire français depuis des siècles.
Résumons : Lionel Jospin, grande figure du parti Socialiste, trouve «respectable» un Ministre de l’Intérieur qui parle de «régression vers les origines ethniques» à propos des descendants d’immigrés, qui affirme que «l’État de droit n’est ni intangible ni sacré» et que «la colonisation c’est aussi des heures qui ont été belles».
Plutôt que de dénoncer les mesures et les propos xénophobes de Retailleau, Jospin veut au contraire «juger sur les faits» et «voir» s’il arrive à expulser massivement. Selon ce socialiste, non seulement il ne faut pas faire barrage à l’extrême droite, mais il faut vérifier si elle applique bien le programme qu’elle annonce. Ces propos sont catastrophiques.
Les centristes et les socialistes ne dénoncent plus depuis longtemps les politiques racistes. Mais ces derniers temps, ils demandent carrément à ce qu’elles soient pleinement mises en œuvre. En février 2021, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, elle-même issue du Parti Socialiste, déclarait sur Cnews : «Le Pen parle très bien et ça c’est un fait, mais elle ne fait pas beaucoup […] en ce moment est en train de se jouer le sujet dont elle raffole, le séparatisme, et elle ne fait rien ! Elle devrait y aller franchement». Autrement dit, Le Pen n’est pas assez à droite pour le gouvernement qui lui, met en œuvre concrètement ses idées.
Le Parti Socialiste a été le principal incubateur de la situation actuelle. Dès 1981, François Mitterrand créait les Centres de Rétention Administrative, gérés par la police, où sont enfermés les exilé-es, hommes, femmes, enfants, s’ils n’ont pas les bons papiers. C’est lui qui entérinait dans la loi la «pénalisation de l’immigration irrégulière».
Sous son mandat, il a expressément demandé à la télévision publique de médiatiser Jean-Marie Le Pen pour le faire monter, et ainsi diviser la droite. En 1981, le Front National comptait moins de 300 adhérents et recueillait 0,18% des suffrages. En 1988, Jean-Marie Le Pen faisait 14,38% des voix. Le PS est triplement responsable de la montée du FN : en abandonnant les classes populaires, en générant une médiatisation artificielle du parti fasciste, et enfin en créant «SOS Racisme», une opération marketing qui a manipulé la jeunesse de banlieue et envoyé l’antiracisme dans une impasse. Le grand chef de SOS Racisme s’appelle Julien Dray, c’est un escroc qui est aujourd’hui chroniqueur sur la chaîne d’extrême-droite Cnews et soutien inconditionnel d’Israël.
Revenons aux faits d’armes glorieux de Lionel Jospin. Après 10 années de pouvoir à droite, il devient Premier Ministre en 1997, juste après des mouvements sociaux historiques. Choisit-il d’appliquer un programme de gauche ? Pas du tout. Il privatise Air France, les autoroutes, France Telecom, le Crédit Lyonnais… C’est le gouvernement qui a le plus privatisé de l’histoire. Jospin nomme comme ministre socialiste de l’Éducation Claude Allègre, qui attaque les enseignant-es, démarre le processus de privatisation des universités et tente de créer un lien entre l’école et les entreprises, provoquant des grèves enseignantes et lycéennes. Ce dernier a également fini proche de l’extrême droite.
Jospin a voté des lois sécuritaires, engagé la France dans la guerre impérialiste lancée par les USA en Afghanistan.
En 2002, il est sanctionné dans les urnes. Il est éliminé dès le premier tour des élections présidentielles. Il faut dire que pendant la campagne, il déclarait en ricanant : «Mon programme n’est pas socialiste». Lors de ces élections, l’extrême gauche fait le plus haut score de son histoire : LO et la LCR, deux partis anticapitalistes, cumulent près de 11% des voix. Ce qui est totalement oublié, à cause du passage de Le Pen au second tour, qui inaugure la droitisation que nous connaissons. Jospin démissionne.
En 2007, Lionel Jospin déclarera dans la presse : «Nous n’avons jamais été face à une menace fasciste, tout antifascisme n’était que du théâtre». Une citation toujours massivement utilisée par le RN et Reconquête pour discréditer toute opposition. En effet, quand Lionel Jospin s’est engagé en politique dans les années et a gravi des postes du pouvoir après Mai 68, c’était une période d’hégémonie culturelle de gauche. Il n’y avait aucun risque à être antifasciste : tout le monde l’était, et l’extrême-droite était groupusculaire. En 2025, par la faute de la génération Jospin et de ses trahisons, le fascisme et ses héritiers sont bel et bien de retour, et aux portes du pouvoir. Et ça, ce n’est pas du théâtre.
En 2002, après son humiliation électorale, Lionel Jospin annonçait qu’il se retirait «définitivement de la vie politique» et partait en retraite à l’île de Ré. Une promesse qu’on aurait beaucoup aimé le voir tenir.
—
L’interview de Jospin : https://x.com/clhebdo5/status/1885754740057010520
Il a osé le dire : «Bruno Retailleau est un homme respectable avec des convictions. […] Il a dit »nous allons opérer de massives reconductions à la frontière ». Je propose de voir, dans un an, combien il aura ramené chez eux de gens en situation irrégulière dans notre pays. Je juge sur les faits».
Ce sont les mots de Lionel Jospin, ancien Premier Ministre socialiste, le 1er février, sur France 5. Les médias ont ressorti ce politicien âgé de 87 ans du formol dans lequel il flottait depuis deux décennies parce qu’il vient d’appeler à ne pas censurer le gouvernement de droite radicale. Pour lui, s’opposer à François Bayrou serait «irresponsable». Lionel Jospin ainsi déclaré : «Je dis que la France doit être gouvernée, et ensuite les français jugeront, au moment où ce sera l’alternance». Traduction : laissons en place un gouvernement composé de ministres d’extrême droite, décidant par 49.3, et imposés en dépit du résultat des dernières élections.
Dans la même interview, pour évoquer la réussite de certains immigrés en France, il a donné l’exemple du judoka… Teddy Rinner. Un sportif né en Guadeloupe, territoire français depuis des siècles.
Résumons : Lionel Jospin, grande figure du parti Socialiste, trouve «respectable» un Ministre de l’Intérieur qui parle de «régression vers les origines ethniques» à propos des descendants d’immigrés, qui affirme que «l’État de droit n’est ni intangible ni sacré» et que «la colonisation c’est aussi des heures qui ont été belles».
Plutôt que de dénoncer les mesures et les propos xénophobes de Retailleau, Jospin veut au contraire «juger sur les faits» et «voir» s’il arrive à expulser massivement. Selon ce socialiste, non seulement il ne faut pas faire barrage à l’extrême droite, mais il faut vérifier si elle applique bien le programme qu’elle annonce. Ces propos sont catastrophiques.
Les centristes et les socialistes ne dénoncent plus depuis longtemps les politiques racistes. Mais ces derniers temps, ils demandent carrément à ce qu’elles soient pleinement mises en œuvre. En février 2021, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, elle-même issue du Parti Socialiste, déclarait sur Cnews : «Le Pen parle très bien et ça c’est un fait, mais elle ne fait pas beaucoup […] en ce moment est en train de se jouer le sujet dont elle raffole, le séparatisme, et elle ne fait rien ! Elle devrait y aller franchement». Autrement dit, Le Pen n’est pas assez à droite pour le gouvernement qui lui, met en œuvre concrètement ses idées.
Le Parti Socialiste a été le principal incubateur de la situation actuelle. Dès 1981, François Mitterrand créait les Centres de Rétention Administrative, gérés par la police, où sont enfermés les exilé-es, hommes, femmes, enfants, s’ils n’ont pas les bons papiers. C’est lui qui entérinait dans la loi la «pénalisation de l’immigration irrégulière».
Sous son mandat, il a expressément demandé à la télévision publique de médiatiser Jean-Marie Le Pen pour le faire monter, et ainsi diviser la droite. En 1981, le Front National comptait moins de 300 adhérents et recueillait 0,18% des suffrages. En 1988, Jean-Marie Le Pen faisait 14,38% des voix. Le PS est triplement responsable de la montée du FN : en abandonnant les classes populaires, en générant une médiatisation artificielle du parti fasciste, et enfin en créant «SOS Racisme», une opération marketing qui a manipulé la jeunesse de banlieue et envoyé l’antiracisme dans une impasse. Le grand chef de SOS Racisme s’appelle Julien Dray, c’est un escroc qui est aujourd’hui chroniqueur sur la chaîne d’extrême-droite Cnews et soutien inconditionnel d’Israël.
Revenons aux faits d’armes glorieux de Lionel Jospin. Après 10 années de pouvoir à droite, il devient Premier Ministre en 1997, juste après des mouvements sociaux historiques. Choisit-il d’appliquer un programme de gauche ? Pas du tout. Il privatise Air France, les autoroutes, France Telecom, le Crédit Lyonnais… C’est le gouvernement qui a le plus privatisé de l’histoire. Jospin nomme comme ministre socialiste de l’Éducation Claude Allègre, qui attaque les enseignant-es, démarre le processus de privatisation des universités et tente de créer un lien entre l’école et les entreprises, provoquant des grèves enseignantes et lycéennes. Ce dernier a également fini proche de l’extrême droite.
Jospin a voté des lois sécuritaires, engagé la France dans la guerre impérialiste lancée par les USA en Afghanistan.
En 2002, il est sanctionné dans les urnes. Il est éliminé dès le premier tour des élections présidentielles. Il faut dire que pendant la campagne, il déclarait en ricanant : «Mon programme n’est pas socialiste». Lors de ces élections, l’extrême gauche fait le plus haut score de son histoire : LO et la LCR, deux partis anticapitalistes, cumulent près de 11% des voix. Ce qui est totalement oublié, à cause du passage de Le Pen au second tour, qui inaugure la droitisation que nous connaissons. Jospin démissionne.
En 2007, Lionel Jospin déclarera dans la presse : «Nous n’avons jamais été face à une menace fasciste, tout antifascisme n’était que du théâtre». Une citation toujours massivement utilisée par le RN et Reconquête pour discréditer toute opposition. En effet, quand Lionel Jospin s’est engagé en politique dans les années et a gravi des postes du pouvoir après Mai 68, c’était une période d’hégémonie culturelle de gauche. Il n’y avait aucun risque à être antifasciste : tout le monde l’était, et l’extrême-droite était groupusculaire. En 2025, par la faute de la génération Jospin et de ses trahisons, le fascisme et ses héritiers sont bel et bien de retour, et aux portes du pouvoir. Et ça, ce n’est pas du théâtre.
En 2002, après son humiliation électorale, Lionel Jospin annonçait qu’il se retirait «définitivement de la vie politique» et partait en retraite à l’île de Ré. Une promesse qu’on aurait beaucoup aimé le voir tenir.
—
L’interview de Jospin : https://x.com/clhebdo5/status/1885754740057010520
Post Views: 51
Poster un Commentaire