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Le diocèse d’Aire-et-Dax dans les Landes a confirmé mardi 25 février avoir reçu deux «signalements» fin 2021 concernant le collège privé Notre-Dame du Sacré Cœur, sans préciser la nature des faits reprochés, après la publication de témoignages d’anciens élèves.
Le diocèse d’Aire-et-Dax dans les Landes a confirmé ce mardi 25 février avoir reçu deux «signalements» fin 2021 concernant ce collège privé de Dax, sans préciser la nature des faits reprochés.
«Cendrillon, c’est une horreur !»
Les septuagénaires avaient porté plainte en 2020, mais il n’y a pas eu de suite car les faits étaient prescrits, selon la radio. Le parquet de Dax, contacté par l’AFP, n’a pas répondu dans l’immédiat. «Pour moi, Cendrillon, c’est une horreur ! Un enfermement, un lieu avec des sévices corporels, de belles baffes et des tympans crevés», a déclaré à la radio l’aîné évoquant aussi des agressions sexuelles. «Pas de pénétration pour moi, seulement des tentatives.»
Fiasco
Le cadet dit avoir subi des fellations et pénétrations rectales pendant trois ans. «Pourquoi j’aurais parlé, j’étais un enfant qu’on n’écoutait pas. Mon prédateur avait compris que j’étais un enfant fragile, en quête d’affection», dit-il. Après avoir témoigné auprès de la Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Eglise catholique (Ciase), dirigée par Jean-Marc Sauvé, «on a reçu une somme d’argent», indique l’aîné.
Selon le diocèse, «l’évêque d’Aire-et-Dax Mgr Souchu» a reçu «un mail et une lettre» de «signalements», après la publication du rapport de la Ciase en octobre 2021, et «les a transmis à la cellule d’accueil et d’écoute du diocèse». «Une des deux victimes n’a pas donné suite à la cellule d’accueil car elle avait déjà témoigné auprès de la Ciase, pendant son enquête menée entre 2018 et 2020», précise le diocèse. «L’autre personne lui a dit qu’elle avait porté plainte, même si elle savait que les faits étaient prescrits, et a fait appel à l’Inirr, instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation pour les personnes victimes de pédocriminalité dans l’Église», ajoute-t-on de même source.
Dans un forum sur Facebook, intitulé La Parole libérée, un internaute anonyme, qui dit avoir été élève du collège Cendrillon dans les années 1960, affirme également que «les abus sexuels étaient courants» et dénonce «des punitions physiques d’une grande violence». L’établissement appartient désormais au groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle.
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