Les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) sont parvenus vendredi à un accord sur un texte commun pour le PLF 2025, ouvrant la voie à un retour du projet à l’Assemblée nationale dès lundi.
« Maintenant, il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement. Ce sera fait ce lundi », a déclaré le Premier ministre au quotidien.
L’Assemblée nationale examine également à partir de lundi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, texte qui a provoqué la chute du précédent gouvernement.
François Bayrou entend aussi engager la responsabilité de son gouvernement sur ce texte « sans retard », en raison d’un « devoir d’urgence ».
« Si tout va bien, dans dix jours, la France aura enfin les budgets indispensables à la vie de la nation », affirme-t-il à la Tribune dimanche.
A la question de savoir s’il craint une censure de son gouvernement en réaction, le Premier ministre met en avant « la colère » des Français.
« La concrétisation de ces menaces [de censure, Ndlr] serait rejetée avec colère par les Français. »
« Je suis persuadé que les Français sont déterminés à pousser leurs responsables politiques à sortir de l’affrontement permanent et à entrer dans une phase où, sur les sujets essentiels, ils sont capables de travailler ensemble », a-t-il ajouté.
Mi-janvier, François Bayrou, nommé le 13 décembre par Emmanuel Macron, a réchappé à une première motion de censure de La France insoumise grâce notamment à l’abstention d’une grande partie des députés socialistes.
Le chef du gouvernement a par ailleurs réitéré sa promesse d’un déficit en 2025 de 5,4%. « Si jamais il y avait des accidents, nous y répondrions en temps réel », a-t-il indiqué.
(Rédigé par Kate Entringer)
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