
« La ferme des Bertrand » de Gilles Perret remporte le César du meilleur documentaire : « En filmant ses voisins, on est capable de raconter l’histoire du monde »
Le réalisateur haut-savoyard Gilles Perret a reçu ce vendredi 28 février le César du meilleur documentaire pour « La ferme des Bertrand ». Un film qui retrace cinquante ans d’histoire d’une famille d’agriculteurs du hameau de Quincy en Haute-Savoie.
Il avait déjà connu un grand succès lors de sa sortie, certains le décrivaient même comme un « rayon de soleil en pleine crise agricole« . Ce vendredi 28 février, le film « La ferme des Bertrand » a été récompensé du César du meilleur documentaire.
Lors de la 50e cérémonie des César organisée sur la scène de l’Olympia à Paris, le réalisateur haut-savoyard Gilles Perret a reçu le prix du meilleur documentaire pour son film « La ferme des Bertrand », une histoire de famille d’agriculteurs basée à Quincy, dans la vallée du Giffre en Haute-Savoie.
« C’est une belle histoire […] où l’agriculture vit bien »
« Je le dédie évidemment aux agriculteurs mais plus généralement aux gens qui essayent de vivre dignement de leur travail », a tenu à rendre hommage Gilles Perret lors de la remise de son prix. Lui, qui a choisi de retracer 50 ans d’histoire d’une exploitation laitière, déplore aujourd’hui l’augmentation « du nombre de travailleurs pauvres« .
Plus d’un an après la sortie en salle de « La ferme des Bertrand », le documentaire de Gilles Perret a su séduire le jury de cette 50e édition des César. Au cœur de ce documentaire : l’histoire de la famille des Bertrand. Une famille que le réalisateur connaît bien puisqu’il s’agit de ses voisins. Il avait d’ailleurs déjà filmé cette fratrie dans son premier documentaire « Trois frères pour une vie », sorti en 1997.
« C’est mon terrain de jeu car j’aime bien filmer là où je connais bien. Et je continue de dire qu’en filmant ses voisins, on est capable de raconter l’histoire du monde« , justifie Gilles Perret. Désireux de casser les clichés, le Haut-savoyard raconte les parcours de vie bouleversants de ces générations d’agriculteurs engagées et passionnées par leur métier.
« Ce César est là pour le film mais aussi car c’est une belle histoire. Il faut dire aussi qu’il y a des endroits où l’agriculture vit bien. Mais ce sont des endroits très régulés, où il y a du protectionnisme local et certainement pas une agriculture ouverte aux 4 vents du libéralisme« , a confié Gilles Perret à l’issue de la cérémonie.
Le réalisateur qui habite depuis toujours dans le hameau de Quincy, n’a désormais qu’une seule hâte : « rentrer au village » avec le César et « le fêter avec les Bertrand« .
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