C’était leur dernier argument. Forcés de reconnaitre à demi-mots que leur projet d’autoroute n’avait aucun sens (si ce n’est celui de favoriser les profits des dirigeants de l’entreprise Pierre Fabre, les géants du BTP et un modèle de développement mortifère), les partisans de l’A69 le répétaient inlassablement : « il faut faire aboutir ce chantier, car il en a été décidé ainsi selon les règles. » Bien faible argument, quand on connaît la réalité des règles en question, qui laissent à l’État le soin d’imposer ces projets délirants un peu partout.
Et voilà que jeudi 27 février, ce dernier argument est tombé en miettes, lorsque le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation environnementale du chantier. Même la justice a fini par reconnaitre que détruire méticuleusement la nature au profit de quelques-uns n’étais pas vraiment « d’intérêt général ». C’est une victoire juridique mais aussi une victoire de l’ensemble de la résistance de terrain contre ce projet. Obtus, l’État a immédiatement fait appel. Mais par les sombres temps qui courent, il s’agit de s’accrocher jusqu’au bout aux quelques bonnes nouvelles et aux espoirs qu’elles suscitent. S’ils venaient à trouver un moyen de reprendre les travaux, nul doute qu’ils trouveraient du monde sur leur chemin.
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