
e. Le corps est finalement rendu en 1957 à sa veuve Rachele par le gouvernement italien et transféré dans le cimetière de Predappio, son village natal, en Romagne. La tombe reçoit aujourd’hui une centaine de milliers de visiteurs par an et fait l’objet d’une véritable célébration néofasciste tous les 28 avril.
Quand les fascistes décidèrent dès décembre 1946 de reconstituer une force politique officielle, toute référence explicite à l’ancien régime leur étant interdite, ils choisirent le nom de Mouvement social italien, hommage transparent à la République sociale italienne qui s’était effondrée un an et demi plus tôt. L’ancien ministre de la Guerre de la République sociale italienne, Rodolfo Graziani, criminel de guerre condamné à 19 ans de prison, mais libéré dès 1950, en devint le président d’honneur en 1953. Les militants aimaient à rappeler le message caché sous ce sigle : Mussolini Sempre Immortale, « Mussolini toujours immortel ». L’actuelle présidente du Conseil italienne, Giorgia Meloni, en fut membre jusqu’à sa disparition en 1995, puis du parti reconstitué autour de son aile dure, jusqu’en 2009.
Quelques références :
- Pierre Milza, Les derniers jours de Mussolini, Fayard, 2012.
- Emmanuelle Nobécourt, Les trois morts de Mussolini (documentaire, « La case du siècle », France TV, 2016)
- Antonio Scurati, M. La fine e il principio, Bompiani, 2025. Dernier volume paru de l’immense somme dédiée au fascisme italien, en cours de traduction par Nathalie Bauer.
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