
Au moins 8 000 personnes ont été portées disparues en 2024 durant la guerre au Soudan, a indiqué mercredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en soulignant qu’il ne s’agissait là que de la « partie émergée de l’iceberg ». « Ce ne sont que les cas que nous avons recensés directement », a déclaré à l’AFP Daniel O’Malley, chef de la délégation du CICR au Soudan. « Nous savons qu’il ne s’agit que d’un faible pourcentage de l’ensemble des cas de disparition ».
En parallèle, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies s’est dit « très inquiet », « concernant toute nouvelle escalade du conflit au Soudan, y compris des mesures qui pourraient aggraver la fragmentation du pays et enraciner encore plus la crise », au lendemain de l’annonce de la mise en place d’un gouvernement rival par les paramilitaires. « En tant que communauté internationale, nous devons trouver des moyens d’aider le peuple soudanais à mettre un terme à cette catastrophe épouvantable et établir des dispositifs acceptables vers une transition », a ajouté Stéphane Dujarric.
« La formation d’un gouvernement parallèle ne rapprocherait pas le Soudan d’une solution au conflit, qui ne peut être obtenue que par un dialogue inclusif approfondi », a poursuivi Stéphane Dujarric. Mardi, le général Mohamed Hamdane Daglo a annoncé la mise en place d’un gouvernement rival. Depuis le 15 avril 2023, ses troupes paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane se disputent le contrôle du pays.
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