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Qu’ils soient techniciens, magasinier ou pompiste en grande surface, les salariés beauvaisiens racontent comment au travail, les langues des électeurs du Rassemblement national se délient. Devant la machine à café, les discours qui s’y opposent, eux, s’effacent.
Dans le garage d’en face, l’esprit d’équipe, c’est aussi la priorité de «Momo». Mohammed tient ce surnom de ses salariés. «Je veux entendre rire en travaillant, on fait souvent des barbecues le week-end», sourit ce responsable de France Cars. Et pour l’un des mécanos de l’équipe, cette ambiance a une saveur particulière. «Mon ancien patron était d’extrême droite, il ne s’en cachait pas», embraye Oumar au milieu des piles de pneus. Au début de son apprentissage l’année dernière, le vingtenaire entendait quotidiennement son supérieur vouloir «chasser tous les Arabes et les noirs du pays». Oumar était «le seul noir de l’en
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