Toujours au cinéma L’Archipel, toujours 17 boulevard de Strasbourg, on continue le ciné-club Les Dimanches de Charm el-Cheikh. Merci à Emmanuelle Lacalm et à Margot Merzouk. Et la prochaine séance sera le dimanche 15 juin, à 17h. Et ce sera pour découvrir ensemble le très beau documentaire réalisé par (la géniale) Eugénie Grandval a consacré à la plus qu’actrice Bulle Ogier (plus que géniale) : Portrait d’une étoile cachée. Avec (entre autres) (les géniaux) Pascal Bonitzer, Caroline Champetier, Jean-Pierre Kalfon. Et beaucoup de documents et de réflexions autour de certains de ses films : Les Idoles, L’Amour fou, La Salamandre, Out 1, La Vallée, Tricheurs, La Troisième génération, Le Pont du Nord. Beaucoup d’images pour un montage éblouissant. Un portrait céleste, avec cette voix qui vous retourne le ventre et ce rire qui défend l’espace en deux. Bulle Ogier est un tel rendez-vous de poésie. Evidemment, on fera cette projection en compagnie d’Eugénie Grandval. Evidemment, il faut réserver. Bref, je ne vous dis pas la joie de partager ce documentaire avec vous. J’assiste à ce rendez-vous avec le coeur qui bat.
https://www.larchipelcinema.com/evenement/2184377-dimanche-15-juin-17h-bulle-ogier-portrait-d-une-etoile-cachee-de-eugenie-grandval-en-presence-de-pacome-thiellement
Quant au deuxième épisode de L’Empire n’a jamais pris fin consacré à la Révolution (1792-1794), il a été écrit. Il a été tourné. Il est maintenant en montage. Ainsi qu’un troisième Deep Web Fantasia avec (le génial) Benjamin Patinaud. Un épisode consacré au phénomène des Backrooms. Avec deux invités exceptionnels (et géniaux). Lui aussi tourné. Lui aussi en montage. C’est fou comme ça va être une fête de partager tout ça avec vous. De vous montrer tout ça.
Maintenant que j’ai recommencé à voyager, je vais continuer. Un peu. Adoncques je vous annonce d’ores et déjà ma présence à Saint-Etienne le mardi 3 juin. Je viens parler de Twin Peaks dans le cadre de Péritel, le vidéo-club VHS de la Cinémathèque. Ce sera donc le mardi 3 juin à la Cinémathèque de Saint-Etienne, de 18h30 à 22h.
Et le 20 du même mois (juin) je vais à Bayonne, au cinéma L’Atalante, à 19h. Pour parler de David Lynch également. En introduction à une nuit consacrée à Lynch. Je vous en réparle bientôt.
Ce n’est pas tout. Vient de sortir en DVD et Bluray : Conann et les Déviantes. C’est le coffret des films réalisés par (le génial) Bertrand Mandico. Il comprend son troisième long-métrage, Conann (2023), chef d’œuvre, et les variations qu’il lui a consacrées : La Déviante comédie (2024), qui devait initialement être une pièce de théâtre aux Amandiers en 2021 mais qui, Covid et confinement faisant, est devenu un film. Et L’Emission a déjà commencé (2023), qui est le programme télévisé pour France Télévisions comprenant également le court-métrage Rainer et le film en réalité virtuelle Nous les Barbares. Tous faisant partie du même cycle de narration obsessionnelle avec ces personnages : Conann, Rainer, Sanja, Octavia… Une vision terrible du passé, du présent et de l’avenir. Avec, entre Conann, La Déviante et L’Emission, tant d’actrices et d’acteurs (géniales, géniaux) : Elina Löwensohn, Nathalie Richard, Sandra Parfait, Julia Riedler, Claire Duburcq, Christophe Bier, David Noir, etc. Etc. Et le montage de (la géniale) Laure Saint-Marc. Et la musique de Pierre Desprats (génial).
Tout ça sort un peu brutalement et un peu discrètement à la fois, non seulement en plein festival de Cannes (le festival de Cannes : vraiment le truc le moins intéressant que le cinéma ait jamais inventé – et pourtant il en a inventé des conneries – mais qui réussit chaque année à occuper inutilement toute la critique) mais aussi alors que Bertrand Mandico s’apprête à tourner son quatrième long-métrage et donc se trouve dans l’incapacité concrète d’en assurer la promotion.
C’est pas grave. La promotion viendra ensuite, à la rentrée, quand La Déviante comédie devrait commencer à être projetée en salle. Quand L’Emission aura fait son chemin dans toutes les têtes. Quand Rainer ne quittera plus vos rêves. Quand Octavia vous dirigera. Quand, pas les petits cochons, mais les petites et petits barbares vont mangeront.
Conann, c’est un tel chef d’œuvre :
https://www.youtube.com/watch?v=JGvsn0M2EMo
Mais L’Emission a déjà commencé, c’est quelque chose :
https://www.youtube.com/watch?v=8BN9ciXR0p4
Et La Déviante comédie, je ne vous en parle pas. La Déviante comédie, vous devez la découvrir par vous-même.
https://store.potemkine.fr/dvd/3545020092835-conann-et-les-deviantes-bertrand-mandico/
Ce n’est pas tout. Et tout va trop vite. Mais un bien beau roman est sorti ce mois-ci, La Vie d’Abdèle d’Izza Amar (géniale), aux éditions Cause Perdue. Je n’en lis pas beaucoup, des romans, mais celui-là, je l’ai lu. J’ai pas eu à faire d’effort. Je pourrais presque dire qu’il s’est lu tout seul. J’ai juste eu à m’asseoir devant. La Vie d’Abdèle, c’est un tourbillon. Il prend les manettes de votre studio d’enregistrement. Il vous aspire direct et prend le contrôle de la réalité. Vous vous aseyez à l’arrière, c’est lui qui conduit. Ou plutôt c’est elles qui conduisent. Puisque c’est un roman à deux voix. Les voix de deux soeurs, Adèle et Abdèle. Deux kabyles d’Oran qui s’adorent et diffèrent, se suivent et se complètent. Une fille modèle, scientifique, raisonnable. Et une petite punk, geek, bisexuelle assumée et prêteresse païenne. La Vie d’Abdèle, c’est un voyage en montage parallèle. C’est quarante ans d’Histoire récente, entre l’Algérie et la France, qui défilent à une vitesse de tigre. Et c’est l’histoire d’Abdèle et d’Adèle. L’histoire de leurs histoires – d’amour, de boulot. Leurs rencontres, leurs désirs, leurs déceptions, leurs victoires. C’est très drôle et poignant. Quelque part quelqu’un m’avait cité le proverbe chinois (était-il chinois d’ailleurs ?) : Un trait : mille couleurs. La Vie d’Abdèle, c’est : Deux vies : mille possibles. Un concentré de vie kaléidoscopique acide comme un citron pressé et joyeux comme une chanson.
https://www.librairie-des-femmes.fr/livre/9782487871014-la-vie-d-abdele-izza-amar/
https://editionscauseperdue.fr/livres/
Ce n’est pas tout. Il y a aussi l’essai magnifique de mon cher et philosophe (génial) Pierre Tevanian sur la misère de l’antiwokisme et le nouveau spectre qui hante l’Europe. Il s’appelle Soyons Woke ! Plaidoyer pour les bons sentiments. Il est publié aux éditions Divergences. Et comme toujours avec Pierre Tevanian, c’est d’une logique implacable et d’une humanité vibrante.
https://www.editionsdivergences.com/livre/soyons-woke-plaidoyer-pour-les-bons-sentiments
Et vous pouvez déjà lire les bonnes pages du livre sur le site de Blast.
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