
CE SAMEDI À PARIS : MARCHE NAZIE AUTORISÉE, MANIFESTATION ANTIFASCISTE INTERDITE
Tous les ans, autour du 9 mai, la crème du néo-nazisme français mais aussi européen défile en plein Paris. Utilisant le prétexte de rendre hommage à un militant d’extrême droite, Sébastien Deyzieux, décédé en 1994, tout ce que notre pays compte de nostalgiques d’Hitler, de Mussolini et de Pétain manifeste à l’appel d’une structure baptisée «Comité 9 mai».
Derrière cette structure, on trouve Frédéric Chatillon, un membre de la garde rapprochée de Marine Le Pen. Ancien chef du groupuscule fasciste et antisémite GUD – Groupe Union Défense – Chatillon est le patron d’une entreprise de communication qui a travaillé pour le FN. Il est aussi conseiller de la dirigeante du RN. Il a également été financé par Bachar El Assad. Derrière le vernis médiatique du lepénisme, on trouve toujours d’authentiques fascistes, amis de dictateurs sanguinaires.
Revenons à cette manifestation annuelle : en 2024, la marche d’extrême droite avait d’abord été interdite puis autorisée au dernier moment par la justice. Néo-nazis français, espagnols nostalgiques de Franco, fascistes italiens avaient défilé avec des bannières noires frappées de la croix celtique – symbole suprémaciste blanc – sous protection policière. Ils avaient scandé des slogans haineux, avaient paradé avec des cagoules, des casques et des armes, en toute impunité. Une mansuétude qui contrastait avec la répression féroce des manifestations pour la Palestine au même moment.
L’année précédente, en 2023, même scénario. Mais les images, diffusée par les médias nationaux, avaient choqué. Le préfet de Paris Laurent Nunez avait pourtant déclaré à la télévision qu’il «assumait» le fait d’avoir autorisé le défilé fasciste. C’était quelques semaines seulement après la manifestation férocement réprimée de Sainte-Soline, qui s’était soldée par des centaines de blessés graves et deux personnes dans le coma.
Cette année, en 2025, la marche néo-nazie doit avoir lieu ce samedi 10 mai, à 14h30, au départ de Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux. Et une manifestation antifasciste est annoncée sur le même parcours, pour empêcher la parade d’extrême droite de se dérouler sans rencontrer d’opposition. Le préfet de police de Paris a d’abord publié des arrêtés pour interdire les deux rendez-vous, mettant en équivalence les fascistes et les antifascistes, au nom de risques de troubles à l’ordre public.
Le Tribunal Administratif de Paris, saisi à propos de ces interdictions, vient de rendre sa décision. La marche d’extrême droite est autorisée, mais la contre-manifestation est interdite. Les explications sont lunaires. Selon le juge des référés, l’interdiction de la manifestation néo-nazie «porte une atteinte manifestement illégale à la liberté de manifestation» car cette marche n’avait donné lieu l’an dernier «à aucune poursuite de manifestants en raison d’une dissimulation illicite de leurs visages ou de propos constitutifs d’appel à la haine ou à la discrimination». C’est un cercle vicieux : la police laisse parader l’extrême droite avec des cagoules, il n’y a donc «aucune poursuite». La justice en conclu qu’il n’y a pas de raison d’empêcher ce défilé. A contrario, les mouvements antifascistes sont réprimés, donc il faut continuer à les interdire. C’est performatif.
Ce samedi, on peut donc s’attendre à voir les mêmes milices que les années précédentes, avec leurs drapeaux à croix celtiques dans la capitale, et une opposition qui risque d’être réprimée.
Cette décision indigne intervient alors que le 16 février dernier, à Paris, un commando de 30 néonazis avait attaqué la projection d’un film engagé dans les locaux d’un collectif internationaliste aux cris de «Paris est nazi, Lyon est nazi aussi». Un syndicaliste de la CGT avait été poignardé et deux autres personnes avaient été hospitalisées. Cet attentat gravissime n’avait pas suscité de réaction sérieuse.
Il y a quelques jours, c’est dans une mosquée de La Grand-Combe qu’un fidèle musulman, Aboubakar, était assassiné de 50 coups de couteau par un homme injuriant Allah et filmant son acte. La même semaine, dans un lycée privé nantais, un adolescent fasciné par Hitler commettait une attaque meurtrière. Et pendant ce temps, les grands médias organisent une campagne d’une violence jamais vue contre la gauche. Tout ceci fait système.
Un village antifasciste aura lieu toute la journée place du Panthéon, et celui-ci n’est pas interdit. Il réunira de nombreuses organisations et collectifs. Rejoignez-le, renforçons la résistance.
Tous les ans, autour du 9 mai, la crème du néo-nazisme français mais aussi européen défile en plein Paris. Utilisant le prétexte de rendre hommage à un militant d’extrême droite, Sébastien Deyzieux, décédé en 1994, tout ce que notre pays compte de nostalgiques d’Hitler, de Mussolini et de Pétain manifeste à l’appel d’une structure baptisée «Comité 9 mai».
Derrière cette structure, on trouve Frédéric Chatillon, un membre de la garde rapprochée de Marine Le Pen. Ancien chef du groupuscule fasciste et antisémite GUD – Groupe Union Défense – Chatillon est le patron d’une entreprise de communication qui a travaillé pour le FN. Il est aussi conseiller de la dirigeante du RN. Il a également été financé par Bachar El Assad. Derrière le vernis médiatique du lepénisme, on trouve toujours d’authentiques fascistes, amis de dictateurs sanguinaires.
Revenons à cette manifestation annuelle : en 2024, la marche d’extrême droite avait d’abord été interdite puis autorisée au dernier moment par la justice. Néo-nazis français, espagnols nostalgiques de Franco, fascistes italiens avaient défilé avec des bannières noires frappées de la croix celtique – symbole suprémaciste blanc – sous protection policière. Ils avaient scandé des slogans haineux, avaient paradé avec des cagoules, des casques et des armes, en toute impunité. Une mansuétude qui contrastait avec la répression féroce des manifestations pour la Palestine au même moment.
L’année précédente, en 2023, même scénario. Mais les images, diffusée par les médias nationaux, avaient choqué. Le préfet de Paris Laurent Nunez avait pourtant déclaré à la télévision qu’il «assumait» le fait d’avoir autorisé le défilé fasciste. C’était quelques semaines seulement après la manifestation férocement réprimée de Sainte-Soline, qui s’était soldée par des centaines de blessés graves et deux personnes dans le coma.
Cette année, en 2025, la marche néo-nazie doit avoir lieu ce samedi 10 mai, à 14h30, au départ de Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux. Et une manifestation antifasciste est annoncée sur le même parcours, pour empêcher la parade d’extrême droite de se dérouler sans rencontrer d’opposition. Le préfet de police de Paris a d’abord publié des arrêtés pour interdire les deux rendez-vous, mettant en équivalence les fascistes et les antifascistes, au nom de risques de troubles à l’ordre public.
Le Tribunal Administratif de Paris, saisi à propos de ces interdictions, vient de rendre sa décision. La marche d’extrême droite est autorisée, mais la contre-manifestation est interdite. Les explications sont lunaires. Selon le juge des référés, l’interdiction de la manifestation néo-nazie «porte une atteinte manifestement illégale à la liberté de manifestation» car cette marche n’avait donné lieu l’an dernier «à aucune poursuite de manifestants en raison d’une dissimulation illicite de leurs visages ou de propos constitutifs d’appel à la haine ou à la discrimination». C’est un cercle vicieux : la police laisse parader l’extrême droite avec des cagoules, il n’y a donc «aucune poursuite». La justice en conclu qu’il n’y a pas de raison d’empêcher ce défilé. A contrario, les mouvements antifascistes sont réprimés, donc il faut continuer à les interdire. C’est performatif.
Ce samedi, on peut donc s’attendre à voir les mêmes milices que les années précédentes, avec leurs drapeaux à croix celtiques dans la capitale, et une opposition qui risque d’être réprimée.
Cette décision indigne intervient alors que le 16 février dernier, à Paris, un commando de 30 néonazis avait attaqué la projection d’un film engagé dans les locaux d’un collectif internationaliste aux cris de «Paris est nazi, Lyon est nazi aussi». Un syndicaliste de la CGT avait été poignardé et deux autres personnes avaient été hospitalisées. Cet attentat gravissime n’avait pas suscité de réaction sérieuse.
Il y a quelques jours, c’est dans une mosquée de La Grand-Combe qu’un fidèle musulman, Aboubakar, était assassiné de 50 coups de couteau par un homme injuriant Allah et filmant son acte. La même semaine, dans un lycée privé nantais, un adolescent fasciné par Hitler commettait une attaque meurtrière. Et pendant ce temps, les grands médias organisent une campagne d’une violence jamais vue contre la gauche. Tout ceci fait système.
Un village antifasciste aura lieu toute la journée place du Panthéon, et celui-ci n’est pas interdit. Il réunira de nombreuses organisations et collectifs. Rejoignez-le, renforçons la résistance.
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