
En direct, guerre à Gaza : l’armée israélienne continue de bombarder l’enclave, au moins 80 morts ce mercredi, selon la défense civile palestinienne
Ce bilan des victimes inclut 59 personnes tuées dans des frappes dans le nord du territoire palestinien, a déclaré un porte-parole de la défense civile, Mohammed Al-Moughayir.



« Nous assistons en direct à la création des conditions pour une éradication des Palestiniens à Gaza », dénonce Médecins sans frontières
Dans un communiqué, l’organisation humanitaire non gouvernementale Médecins sans frontières juge qu’Israël crée les conditions d’« une catastrophe humanitaire délibérée » dans la bande de Gaza et l’accuse de tenter de lier l’aide dans ce territoire palestinien à un déplacement forcé de ses habitants. « Nous assistons en direct à la création des conditions pour une éradication des Palestiniens à Gaza », dénonce l’ONG.
Selon les agences des Nations unies et les ONG présentes dans l’enclave, 1,5 million des 2,1 millions d’habitants de Gaza sont aux stades 4 et 5 de l’échelle des crises alimentaires, qui en compte cinq. La situation s’est rapidement détériorée depuis que l’armée israélienne a commencé à bloquer toute entrée de nourriture, début mars.
Le plan approuvé par le cabinet de sécurité israélien consiste, sur le plan militaire, à entreprendre une offensive d’envergure pour s’emparer de l’ensemble de l’enclave, puis de l’occuper. Sur le plan humanitaire, l’objectif est de prendre le contrôle de la distribution de l’aide, dont le gouvernement israélien estime qu’elle est détournée par le Hamas, en s’affranchissant des mécanismes mis en place par la communauté internationale, et, au premier plan, par les Nations unies.
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Quatre-vingts personnes sont mortes dans des bombardements israéliens ce mercredi, rapporte la défense civile palestinienne
Dans un bilan actualisé de la journée de mercredi, la défense civile palestinienne fait état de 80 morts dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Ce nombre inclut 59 personnes tuées dans des bombardements dans le nord du territoire palestinien, a déclaré un porte-parole de la défense civile, Mohammed Al-Moughayir, à l’Agence France-Presse.
Donald Trump assure que le président syrien est prêt à une normalisation avec Israël
Interrogé dans l’avion qui l’emmenait au Qatar, le président américain a répondu aux journalistes : « Je lui ai dit [au président syrien islamiste Ahmed Al-Charaa] : j’espère que vous rejoindrez [les accords d’Abraham] une fois que vous aurez réglé votre situation. Et il m’a dit “oui”. Mais ils ont beaucoup de travail à faire », rapporte l’Agence France-Presse. Damas n’a, jusqu’ici, pas évoqué publiquement cet engagement.
Au cours de leur entretien en Arabie saoudite, le président américain a demandé au président syrien de normaliser la relation avec Israël, selon un compte rendu de la Maison Blanche. Le président américain a ainsi réclamé que Damas « rejoigne les accords d’Abraham » – des accords signés en 2020 entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui instaurent des relations officielles entre ces Etats.
Depuis plusieurs mois et la chute de Bachar Al-Assad, Israël a mené des frappes aériennes sur le territoire syrien. A la fin de février, des véhicules blindés israéliens y avaient aussi fait une intrusion, dans le sud du pays, pour faire exploser un dépôt de munitions et de missiles abandonnés par l’armée syrienne.
Israël craint que des membres du Hamas ou de groupes affiliés s’emparent de ces stocks abandonnés et se servent du pays comme arrière-base pour préparer et lancer des attaques contre l’Etat hébreu.
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Pour le ministre de la défense israélien, Emmanuel Macron n’a « pas de leçons de morale à donner » aux Israéliens
« Nous nous souvenons très bien de ce qui est arrivé aux Juifs en France lorsqu’ils ne pouvaient pas se défendre. Le président [Emmanuel] Macron n’a pas de leçons de morale à nous donner », a écrit Israel Katz, ministre de la défense israélien, dans un communiqué, au lendemain de critiques du président français à l’égard de la politique du gouvernement israélien à Gaza.
L’armée israélienne « agit avec une moralité sans égale dans des circonstances difficiles et complexes – bien plus que ce que la France a fait dans ses propres guerres par le passé », a-t-il affirmé.
Hier mardi, Emmanuel Macron avait déclaré : « Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Nétanyahou [à Gaza] est inacceptable », lors d’un entretien télévisé sur TF1.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, appelle à des mesures rapides pour éviter « la famine » à Gaza
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a exhorté « toutes les parties concernées » à éviter au plus vite « la famine » à Gaza, où Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire, devant les députés, au Bundestag.
L’Allemagne est un soutien sans faille d’Israël du fait de sa responsabilité dans la Shoah. « Il doit être à nouveau très clair que l’Allemagne n’est pas dans un entre-deux, mais qu’elle se tient très clairement aux côtés d’Israël », avait averti M. Merz, alors candidat chrétien-démocrate, lors d’un discours à la Fondation Körber tenu à la fin janvier, avant, une fois en poste à la chancellerie, d’avoir des paroles plus prudentes et de s’exprimer sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
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Benyamin Nétanyahou accuse Emmanuel Macron « de se ranger du côté d’une organisation terroriste islamiste meurtrière », après ses critiques sur Israël
Après qu’Emmanuel Macron a déclaré, hier mardi, que « ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Nétanyahou [à Gaza] est inacceptable », lors de l’émission « Emmanuel Macron : les défis de la France », sur TF1, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le président français « une nouvelle fois [de] choisi[r] de se ranger du côté d’une organisation terroriste islamiste meurtrière et d’en relayer la propagande ignoble, accusant Israël de crimes rituels », dans un communiqué de ses services.
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Le président américain assure qu’Israël n’avait pas été écarté de son voyage au Proche-Orient
S’adressant à des journalistes dans l’avion présidentiel dans des propos rapportés par Reuters et Haaretz, Donald Trump a assuré qu’Israël n’avait pas été écarté, alors qu’il n’a pas prévu de s’y rendre au cours de son voyage au Proche-Orient. Il a par ailleurs estimé que de bonnes relations entre les Etats-Unis et les pays qu’il a prévu de visiter étaient bénéfiques pour Israël.
« C’est bon pour Israël… Entretenir de bonnes relations comme je le fais avec ces pays… Je pense que c’est bénéfique pour Israël », a-t-il déclaré, ajoutant que, selon lui, aucun otage n’aurait survécu si les Etats-Unis n’avaient pas pris part aux négociations.
Benyamin Nétanyahou convoque son cabinet de sécurité, mercredi, après une conversation avec l’émissaire spécial de Donald Trump
Le premier ministre israélien a convoqué, mercredi, à 16 h 30 (15 h 30, à Paris), son cabinet de sécurité, affirme le quotidien israélien Haaretz. Plus tôt dans la journée, Benyamin Nétanyahou s’est entretenu avec l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, actuellement au Qatar.
Ce dernier, aux côtés de l’émissaire pour les otages retenus dans la bande de Gaza, Adam Boehler, a par ailleurs rencontré, mercredi à Doha, une délégation israélienne pour discuter d’un éventuel cessez-le-feu et d’un accord pour la libération des otages, selon les informations de CNN. La chaîne américaine précise que le Hamas participe indirectement aux discussions à Doha.
L’armée israélienne a dit, mercredi, sur Telegram, avoir « éliminé un terroriste » membre du Hezbollah, dans une frappe sur Qaaqaïyet El-Jisr. D’après la même source, l’homme était commandant au sein de l’organisation chiite libanaise et originaire du village de Kabriha.
Plus tôt mercredi, le ministère de la santé libanais avait rapporté une attaque de drone israélien sur une voiture dans cette ville du sud du Liban.
D’après des sources sécuritaires sur les ondes de Galatz, la radio militaire israélienne, l’armée a effectué de nouvelles frappes aériennes, mercredi, sur la zone de l’hôpital européen à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Une précédente attaque sur le même endroit, menée mardi soir, avait fait au moins 28 morts et devait éliminer Mohammed Sinouar, le frère de Yahya Sinouar, chef du Hamas tué en octobre 2024 par Israël. L’armée israélienne avait annoncé, mardi, avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans une infrastructure souterraine terroriste, sous l’hôpital européen de Khan Younès ». La mort de Mohammed Sinouar n’a pas été annoncée.
Le but des nouvelles frappes de mercredi était d’« empêcher le sauvetage des victimes et d’éloigner les gens du lieu de l’attaque », selon cette même source sur la radio militaire israélienne.
Environ 90 % des habitants de la bande de Gaza connaissent des problèmes d’approvisionnement en eau potable

Des sources médicales citées par l’agence de presse palestinienne WAFa estiment que 90 % des familles de la bande de Gaza sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement en eau, en raison de la destruction des infrastructures par l’armée israélienne. Le pourcentage d’échantillons contaminés a grimpé à plus de 25 %, favorisant la propagation de nombreuses maladies, selon ces mêmes sources.
« Les fosses septiques utilisées pour l’évacuation des eaux usées augmentent le risque [de contamination] des nappes phréatiques, 90 % des usines de désalinisation étant complètement hors service », poursuivent les sources médicales, ajoutant que 80 % des stations d’épuration ne fonctionnent plus non plus, ce qui contribue à la pollution de l’eau de mer.
En Arabie saoudite, Donald Trump demande à la Syrie de normaliser sa relation avec Israël
Au cours de leur entretien en Arabie saoudite, Donald Trump a demandé au président syrien, Ahmed Al-Charaa, de normaliser la relation avec Israël, selon un compte rendu de la Maison Blanche. Le président américain a ainsi réclamé que Damas « rejoigne les accords d’Abraham » – des accords signés en 2020 entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn instaurant des relations officielles entre ces Etats.
Depuis plusieurs mois et la chute de Bachar Al-Assad, Israël a mené des frappes aériennes sur le territoire syrien. A la fin de février, des véhicules blindés israéliens y avaient aussi fait une intrusion, dans le Sud, pour faire exploser un dépôt de munitions et de missiles abandonnés par l’armée syrienne.
Israël craint que des membres du Hamas ou de groupes affiliés s’emparent de ces stocks abandonnés et se servent du pays comme arrière-base pour préparer et lancer des attaques contre l’Etat hébreu. Sous les gouvernements Assad, la Syrie a accueilli pendant des décennies de nombreuses factions palestiniennes, notamment des membres du Hamas et du Jihad islamique. M. Trump a demandé mercredi à M. Al-Charaa d’expulser « les terroristes palestiniens » de Syrie, selon la Maison Blanche.

Le pape Léon XIV se dit « disponible pour que les ennemis se rencontrent »
Le pape Léon XIV a offert sa médiation, mercredi, aux belligérants du monde entier en recevant au Vatican des représentants des vingt-trois Eglises catholiques d’Orient. « Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix », a-t-il dit dans son discours.
Dans une allocution après sa première messe, dimanche, le nouveau pape avait appelé les « grands de ce monde » à stopper les guerres. Se disant « profondément attristé par ce qui se passe dans la bande de Gaza », le pape avait appelé à ce « que les hostilités cessent immédiatement, que de l’aide humanitaire soit apportée à la population civile épuisée et que tous les otages soient libérés ».
Le ministère de la santé libanais signale qu’une attaque de drone israélien a fait un mort dans le sud du pays
Le ministère de la santé libanais, repris par l’agence nationale de l’information (NNA) libanaise, a annoncé qu’une attaque de drone israélien sur une voiture avait fait un mort, mercredi, dans la ville de Qaaqaïyet El-Jisr, dans le sud du Liban.
Après deux tirs de missiles du Yémen vers Israël, l’armée israélienne ordonne l’évacuation de trois ports contrôlés par les houthistes
L’armée israélienne a appelé mercredi à évacuer trois ports contrôlés par les rebelles houthistes au Yémen, après deux tirs de missiles en moins de vingt-quatre heures vers le territoire israélien. « En raison de l’utilisation des ports maritimes par le régime terroriste [houthiste] pour ses activités terroristes, nous demandons à ceux qui se trouvent dans ces ports d’évacuer et de rester à l’écart jusqu’à nouvel ordre », a écrit le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, sur X, en citant les ports de Ras Issa, Hodeïda et d’Al-Salif.
L’armée israélienne annonce avoir intercepté un missile tiré du Yémen
Des alertes de défense antiaérienne ont retenti dans plusieurs zones d’Israël après un tir du Yémen.
Des détonations sourdes, probablement provoquées par l’interception du missile, ont été entendues depuis le bureau de l’Agence France-Presse à Jérusalem.
C’est la deuxième fois en moins de vingt-quatre heures que, selon l’armée, la défense anti-aérienne israélienne intercepte un tir de missile en provenance du Yémen.
La défense civile de Gaza annonce « au moins » vingt-neuf morts dans des frappes israéliennes
Le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état d’« au moins 25 martyrs et des dizaines de blessés » dans des frappes aériennes israéliennes mercredi à l’aube dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Quatre autres personnes ont été tuées dans une frappe à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, a-t-il ajouté.


« L’Heure du Monde » | Comment Israël compte-t-il occuper la bande de Gaza ?
« Nous avons décidé d’intensifier l’opération à Gaza », a confirmé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 5 mai, exprimant la volonté d’Israël de mettre en place un plan pour « la conquête » de la bande de Gaza. L’objectif est de lancer une offensive à grande échelle et d’occuper durablement l’enclave. Si ce plan est appliqué, les Palestiniens seront sommés de s’entasser à l’extrémité sud du territoire, où rien n’a encore été aménagé pour accueillir des déplacés.
Cette nouvelle opération militaire surviendrait à un moment critique à Gaza, plongée dans une crise humanitaire extrême. Depuis le 2 mars, l’ensemble du territoire gazaoui est soumis à un blocus total de la part d’Israël : aucune aide humanitaire n’est autorisée à entrer. Selon les agences des Nations unies présentes dans l’enclave, 1,5 million des 2,1 millions d’habitants de Gaza sont aux stades quatre et cinq de l’échelle des crises alimentaires, qui en compte cinq.
Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Samuel Forey, journaliste pour Le Monde à Jérusalem, détaille le nouveau plan militaire israélien, ainsi que la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Sur TF1, Emmanuel Macron juge « inacceptable » la politique de Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza

« Ce n’est pas à un responsable politique d’employer le terme de génocide », déclare Emmanuel Macron
« Ce que fait le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable », estime Emmanuel Macron
A la question de savoir si la situation dans la bande de Gaza devait être qualifiée de génocide, le chef de l’Etat français a répondu, sur TF1 : « Ce n’est pas à un responsable politique d’employer ces termes, ce sont aux historiens le moment venu. » « C’est un drame humanitaire inacceptable (…). Ce que fait le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable, a-t-il martelé. Mon boulot, c’est de tout faire pour que ça s’arrête. »
« Nous devons faire monter la pression au sujet des sanctions » contre Israël, a-t-il ajouté, alors que les appels au cessez-le-feu et au rétablissement de l’aide humanitaire sont pour l’heure restés lettre morte. Selon les agences des Nations unies et les ONG présentes dans l’enclave, l’intégralité de la population gazaouie fait face à un risque critique de famine depuis que l’armée israélienne bloque toute entrée de nourriture dans l’enclave. Quelque 1 400 civils ont été tués par les bombardements israéliens incessants depuis la fin de la trêve et plus de 50 000 au total depuis le début du conflit.
L’armée israélienne appelle à évacuer des zones du nord de Gaza
Dans un message en langue arabe publié sur les réseaux sociaux, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, a lancé un ordre d’évacuation aux personnes vivant dans plusieurs zones du nord de Gaza, avant de futures frappes.
« L’armée va lancer une attaque puissante sur toute zone utilisée pour envoyer des roquettes », a écrit Avichay Adraee, citant la municipalité de Jabaliya et le camp de réfugiés qu’elle abrite, ainsi que les quartiers de Tell Al-Zaatar, Cheikh Zayed, Al-Nour, Al-Salam et Al-Rawd.
« Pour votre sécurité, vous devez vous rendre immédiatement dans les abris connus de la ville de Gaza », a-t-il ajouté.
Un haut responsable de l’ONU appelle à « agir de façon décisive pour empêcher un génocide à Gaza »
« Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide à Gaza ? », a lancé mardi le chef des opérations humanitaires de l’ONU devant les membres du Conseil de sécurité, décrivant les conditions « inhumaines » imposées « sans la moindre gêne » par Israël dans le territoire palestinien.
« Nous avons informé ce Conseil en détail sur le mal fait de façon extensive aux civils dont nous sommes témoins chaque jour : mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle », a décrit Tom Fletcher. « De quelles preuves supplémentaires avez-vous besoin ? »
La branche armée du Jihad islamique affirme avoir tiré des roquettes vers Israël
« Nous avons bombardé Ashdod, Ashkelon, Sdérot et les colonies autour de Gaza avec des salves de roquettes », ont annoncé les Brigades Al-Qods, forces armées du Jihad islamique palestinien, sur Telegram.
Quelques instants plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé avoir intercepté « deux projectiles tirés de la bande de Gaza vers le territoire israélien », précisant qu’un autre projectile a atterri dans une « zone ouverte » et ne faisant état d’« aucun blessé ».
Le point sur la situation, mardi 13 mai en fin de journée
- Benyamin Nétanyahou a annoncé une intensification de la guerre « dans les prochains jours ». « Nous entrerons [dans la bande de Gaza] avec toute notre force pour achever l’opération », a déclaré le premier ministre israélien, lundi lors d’une rencontre avec des réservistes, a rapporté son bureau, mardi.
- « Il n’y aura aucune situation où nous arrêterons la guerre. Une trêve temporaire est possible, mais nous irons jusqu’au bout », a-t-il ajouté au lendemain de la libération de l’israélo-américain Edan Alexander et alors qu’une délégation est arrivée à Doha mardi pour la reprise des négociations sur la libération des otages.
- L’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rencontré l’ancien otage Edan Alexander, au lendemain de sa libération. Echangeant ensuite avec des familles d’otages encore retenues dans la bande de Gaza, il a estimé que la libération du soldat de 21 ans représentait une « lueur d’espoir pour tous les autres ».
- Le Hamas a, lui, déclaré que la libération d’Edan Alexander n’était pas la conséquence de « l’illusion d’une pression militaire » israélienne, appelant l’administration Trump à « poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre ».
- Des frappes israéliennes près de l’hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont fait 28 morts, a annoncé la défense civile palestinienne dans la soirée.
- Des frappes nocturnes sur l’hôpital Nasser, dans la même ville, ont également fait deux morts et plusieurs blessés, selon le ministère de la santé du Hamas.
- « Personne ne dictera sa position à la France » sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, a affirmé le ministre des affaires étrangères. « Et la France le fera », a déclaré Jean-Noël Barrot, en réponse à Israël qui a menacé de « mesures unilatérales » les pays qui feraient ce choix.
Manifestation devant l’ambassade américaine à Tel-Aviv
Des centaines de manifestants, parmi lesquels des otages libérés, sont rassemblés devant l’ambassade américaine à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza par le Hamas.

Devant la justice britannique, des ONG appellent à bloquer les ventes d’armes à Israël

Des organisations de défense des droits humains, qui attaquent le gouvernement britannique en justice, ont demandé mardi à la Haute Cour de Londres de bloquer les ventes par le Royaume-Uni d’éléments d’avions de combat utilisés par Israël dans sa guerre à Gaza. Ces organisations accusent le gouvernement britannique de violer le droit international avec ces exportations.
Dans la matinée, une cinquantaine de manifestants dont l’ancien chef du Labour, Jeremy Corbyn, se sont réunis devant la Haute Cour avec des drapeaux palestiniens et des pancartes « Arrêtez d’armer Israël : arrêtez le génocide ».
Soutenue par Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et d’autres organisations, l’ONG palestinienne Al-Haq tente de bloquer les exportations de ces pièces fabriquées au Royaume-Uni, équipant les chasseurs américains F-35 de Lockheed Martin. Ces éléments incluent la perche de ravitaillement en carburant de l’avion, le système de ciblage laser, les pneus, le fuselage arrière, le système de propulsion par turbine et le siège éjectable, selon Oxfam.
Cette action en justice a été lancée avec l’appui du réseau d’avocats Global Legal Action Network (GLAN) après l’offensive israélienne menée dans la bande de Gaza en représailles à une attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas. En septembre dernier, le gouvernement travailliste avait annoncé la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un « risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit international à Gaza, sans inclure les composants des chasseurs F-35.
L’audience doit durer quatre jours. La décision sera rendue à une date ultérieure.
Le bilan des frappes près de l’hôpital européen de Khan Younès passe à 28 morts, selon la défense civile palestinienne
« Selon les informations fournies par nos équipes présentes sur place, 28 [morts] ont jusqu’à présent été extraits de la zone » près de l’hôpital européen à Khan Younès touchée par des frappes israéliennes, a déclaré à l’Agence France-Presse le porte-parole de la défense civile dans la bande Gaza, Mahmoud Bassal. « Selon les témoignages des habitants et des voisins, plus de 20 personnes sont encore portées disparues à l’intérieur de la maison de la famille Al-Afghani », proche de l’hôpital, a-t-il dit.
Un premier bilan faisait état de sept morts. L’armée israélienne a annoncé plus tôt dans un communiqué avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans une infrastructure souterraine terroriste, sous l’hôpital européen de Khan Younès ».
De Cannes, l’actrice Juliette Binoche rend hommage à la photoreporter palestinienne Fatima Hassouna tuée à Gaza
L’actrice française Juliette Binoche a rendu hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée à la suite d’un bombardement israélien à Gaza mi-avril, en ouvrant la 78ᵉ édition du Festival de Cannes mardi soir, dont elle préside le jury.
« Fatima aurait dû être parmi nous ce soir. L’art reste. Il est le témoignage puissant de nos vies, de nos rêves », a déclaré la star à l’aura internationale dans un discours où elle a également mentionné les « otages du 7-Octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés qui endurent la terreur et meurent dans un terrible sentiment d’abandon ».
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La défense civile palestinienne annonce sept morts dans des frappes près d’un hôpital de Khan Younès
« Un premier bilan fait état de sept [morts] et trente blessés à la suite du bombardement par l’occupation [Israël] des abords et de la cour de l’hôpital européen à Khan Younès », a déclaré à l’Agence France-Presse Ahmad Radwan, responsable de la communication de la défense civile palestinienne dans le sud de la bande de Gaza. Il a fait état de neuf frappes aériennes israéliennes.
L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans une infrastructure souterraine terroriste, sous l’hôpital européen de Khan Younès ». « L’organisation terroriste Hamas continue d’utiliser les hôpitaux de la bande de Gaza pour ses activités terroristes, démontrant ainsi son utilisation cynique et brutale de la population civile présente dans l’hôpital et ses environs », a-t-elle ajouté.
Plus tôt dans la journée, l’armée avait annoncé une autre frappe près d’un autre hôpital de Khan Younès, contre « un centre de commandement et de contrôle situé dans l’hôpital Nasser ». Le ministère de la santé du Hamas avait fait état de deux morts et de plusieurs blessés. Selon la défense civile, l’une des victimes était le journaliste Hassan Aslih.
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