On pensait que c’était juste du plastique…

 la vérité sur le vortex du Pacifique glace le sang

Saviez-vous qu’il pourrait y avoir autant de plastique que de poissons dans nos océans d’ici 2050.

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On pensait que c’était juste du plastique… la vérité sur le vortex du Pacifique glace le sang | RSE Magazine

Au cœur de l’immensité de l’océan Pacifique, entre Hawaï et la Californie, se cache une zone de pollution marine tellement vaste qu’on l’appelle le « septième continent ». Découvert en 1997 par Charles J. Moore (un océanographe américain), ce phénomène inquiétant est devenu le symbole de la crise mondiale des déchets plastiques. Surnommé aussi le « continent poubelle », cet amas de débris marins représente un défi environnemental de taille pour notre planète.

Une mer de plastique

D’un point de vue scientifique, on parle du Great Pacific Garbage Patch (GPGP) pour désigner ce vortex de déchets. Il s’étend sur plus de 1,6 million de km². Contrairement à l’image d’une île flottante d’ordures, il s’agit plutôt d’un vrai « bouillon » composé majoritairement de microparticules de plastique, mais aussi de bouteilles, d’emballages et de filets de pêche. En 2023, on estime que cette zone contient environ 171 trillions de morceaux de plastique.

L’ampleur des déchets

En 2018, on évaluait que le GPGP abritait environ 80 000 tonnes de déchets dispersées en plus de 1,8 milliard de morceaux individuels. À l’échelle mondiale, on estime qu’environ 7 millions de tonnes de plastique flottent dans nos océans. La grande majorité, soit 80%, provient des terres (portée par le vent ou les cours d’eau), pendant que les 20% restants émigrent des navires commerciaux. Des événements marquants, comme le tsunami au Japon en 2011, ont aussi bien contribué à cette accumulation massive.

Les risques pour la vie marine

La présence colossale de plastique dans cet écosystème marin représente une véritable menace pour la biodiversité. Le plastique, qui met plusieurs centaines d’années à se dégrader, se fragmente sous l’effet du soleil en microplastiques que se retrouvent ensuite dans l’estomac des poissons, des oiseaux et même des mammifères marins (comme les dauphins). De plus, les filets et cordages abandonnés (souvent appelés « filets fantômes ») continuent de faire des ravages, tuant poissons, tortues et autres espèces.

Charles J. Moore avait d’ailleurs remarqué : « Jour après jour, je ne voyais pas de dauphin, pas de baleine, pas de poisson, je ne voyais que du plastique ». Cette vision alarmante montre combien il est urgent d’agir pour stopper ce désastre écologique.

Des solutions à envisager

Nettoyer ces vastes étendues polluées relève d’une entreprise herculéenne, surtout quand il s’agit d’intervenir hors des eaux territoriales nationales. Il faut donc réduire la production et l’utilisation du plastique, tout en boostant le recyclage du plastique et en favorisant l’utilisation de plastique biodégradable. Des initiatives, comme celles de The Ocean Cleanup, ont déjà permis de retirer environ 11,5 millions de kilos de déchets en 2024.

Pourtant, même avec ses belles actions, les résultats restent en deçà de l’ampleur du problème. On estime qu’il faudrait investir jusqu’à 7,5 milliards de dollars sur une décennie pour nettoyer entièrement le GPGP – un sacré défi financier, d’autant plus que ce problème reste souvent invisible de nos yeux.

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