
Arguments pour la lutte sociale | Lire sur le blog ou le lecteur |
Cela pourrait faire une jolie chansonnette : « Tout le monde se fout _ Du conclave à Bayrou _ Tirelilou ! » Cette indifférence générale est en elle-même un bel indicateur politique. Pour bien comprendre les données de la question : le RN vient de confirmer qu’il ne votera pas de censure de Bayrou sur ce sujet. Le RN est « contre » la loi retraite, mais il fait tout ce qu’il faut pour qu’elle s’applique. Le RN obéit au patronat. Soit dit en passant, ceci éclaire son vote sans conséquence pour la résolution des députés PCF demandant l’abrogation, seul vote parlementaire à ce jour sur cette loi, le 4 juin dernier. Donc, Bayrou peut continuer à s’affaisser, entre Bétharram et son conclave, pendant que Retailleau tente des rafles façon Trump pour préparer l’union des droites avec le RN … Selon la CFDT, qui a tenu à bout de bras le dit conclave, et donc Bayrou, pendant des mois, l’échec est la faute du patronat, qui ne voulait rien entendre sur la « pénibilité », bloquant du même coup une « mesure d’âge », ou disons une mesurette qui aurait été toujours bonne à prendre : l’abaissement de 67 à 66 ans et demi de l’annulation de la décote. A l’heure où sont écrites ces lignes, Bayrou reçoit les « partenaires sociaux » à sa demande. La CGT et FO, qui ont fini par quitter le conclave à juste titre, ont demandé à être conviées … Tout ce que l’on nous raconte sur les retraites repose sur deux mensonges. Mensonge n°1 : les moyens financiers n’existeraient pour financer les retraites et donc impossible de revenir à la retraite à 60 ans, avec 37,5 annuités et 75% du meilleur salaire (pour rappeler la revendication historique du syndicalisme ! ). Cela alors que la productivité du travail est des dizaines de fois plus importante qu’en 1946 lors de la généralisation de la retraite par répartition ! Mensonge n°2 : il y aurait une « dette publique » qu’il ne faudrait pas léguer à nos enfants. Rectification : il n’y a aucune dette publique, hé non. Le mécanisme ainsi désigné est celui par lequel les Etats capitalistes alimentent la finance, les bourses et la spéculation. Ils empruntent au capital qui fait ensuite rouler la dette sur les marchés financiers, pouvant toujours récupérer la totalité de l’emprunt en revendant les titres, les intérêts ayant été remboursés depuis des années et nos impôts servant à faire tourner la pompe. Et maintenant ? Hé bien maintenant, de même qu’il faut l’unité du NFP pour affronter le RN et Macron comme y appellent Lucie Castet et l’Après avec le rassemblement du 2 juillet prochain, il faut imposer l’unité syndicale contre la politique économique et sociale de vol des richesses produites par la majorité, donc la mobilisation toutes et tous ensemble pour imposer un gouvernement et un régime démocratiques, qui haussent les salaires et abroge la loi retraite de Macron ! |
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