L’heure est grave. Trump semble avoir trouvé le prétexte qu’il cherchait pour imposer sa dictature neofasciste et détourner l’attention de ses echecs, de ses mensonges, de ses volte-face impuissantes. Aux mobilisations contre les rafles violentes de travailleurs migrants en Californie par l’ICE (police de l’immigration) – rafles dans les quartiers et sur les lieux de travail- il répond par une répression tous azimuts et un impressionnant déploiement militaire. Cela porte la tension et la colère populaire a son comble. Et Trump emballe le tout dans une rhétorique digne d’Adolf Hitler, sur « l’invasion » par « les criminels ». Citation:
« Los Angeles, autrefois grande ville américaine, a été envahie et occupée par des sans-papiers et des criminels. Aujourd’hui, des foules violentes et insurgées envahissent et attaquent nos agents fédéraux pour tenter de mettre fin à nos opérations d’expulsion. Mais ces émeutes illégales ne font que renforcer notre détermination. Je demande à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, au secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, et à la procureure générale, Pam Bondi, en coordination avec tous les autres départements et agences concernés, de prendre toutes les mesures nécessaires pour libérer Los Angeles de l’invasion des migrants et mettre fin à ces émeutes. L’ordre sera rétabli, les sans-papiers seront expulsés et Los Angeles sera libérée.»
Toute l’équipe des larbins de Trump est mobilisée et rivalise de menaces. Hegseth menace d’envoyer les marines en plus de la Garde nationale. Homan menace d’arrêter la maire democrate de LA et toute autre responsable politique qui tente de freiner l’action de l’ICE. Miller évoque carrément une lutte « pour la civilisation ». Etc…
Toutes proportions gardees, la question est la suivante: Los Angeles tiendra-t-elle dans le trumpisme la place que l’incendie du Reichstag à tenue dans le nazisme?
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