
Par Ali Ben Dris
Il est des silences qui tuent. Des rires qui souillent. Des complicités qui scellent le pacte avec l’abjection.
À Gaza, le sionisme « génocide ». Les bombes éventrent le ciel et les entrailles de la terre. Les enfants agonisent sous les gravats, la faim s’incruste dans les visages, la soif dessèche les vies, pendant que le blocus colonial sioniste, implacable machine de mort, poursuit son œuvre d’extermination lente.
A l’exception notamment de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, les États détournent lâchement les yeux. Les gouvernements occidentaux pactisent sans vergogne. Et dans cet océan d’indignité, une FEMME, Rima Hassan, s’est dressée.
Il aura suffi de ce sursaut d’honneur pour que la meute des chiens médiatiques français se jette sur cette Franco-palestinienne avec la rage des lâches. Une élue debout : il n’en fallait pas plus pour déchaîner les éditorialistes serviles, les scribouillards stipendiés (parmi eux Daoud au Point et Sifaoui à Radio J), les bouffons encravatés des plateaux télé, véritables chiens de garde de l’oppression. Avec leur morgue habituelle, ils ont craché leur venin, éructé leur haine, exposé leur bassesse sans masque ni pudeur.
Ils n’ont vu en elle ni courage, ni humanité, ni dignité. Seulement une proie à dépecer. Une occasion de plus de salir, de calomnier, de protéger les bourreaux qu’ils servent comme des domestiques prosternés.
Pendant que le sang des enfants ruisselle entre les ruines, pendant que les survivants de Gaza, épuisés par la famine et la soif, enterrent leurs morts par dizaines, Rima Hassan a eu l’audace de briser symboliquement le blocus de la honte. À bord du Madleen, dans la flottille de la liberté, elle a porté, avec ses compagnons de fortune, la voix des suppliciés, le souffle de la solidarité internationale, le cri des massacrés que l’on tente de faire taire sous les décombres du mensonge.
Et que lui ont opposé ces courtisans de l’indignité, cette caste dégénérée d’intellectuels de plateau, repus de confort et d’arrogance ? Le sarcasme, le mépris, la caricature obscène. Ils ont osé parler de “croisière qui s’amuse”, comme si la Méditerranée, devenue cimetière flottant des damnés de la Terre, était une scène pour militants en quête de spectacle. Leur cynisme pue la putréfaction morale. Leur indécence n’a plus de limite.
Depuis leurs studios feutrés et climatisés, ces marionnettes du mensonge n’ont jamais rien connu du courage. Que savent-ils de l’odeur du sang dans les ruines d’un hôpital ? Du souffle court d’un enfant en train de mourir de soif ? Du cadavre d’une mère broyée sous les gravats ? Rien.
Eux, ils bavardent. Ils ricanent. Ils ironisent et glosent sur Rima et ses compagnons, dont deux journalistes, sacrifiés à la vindicte. Pendant qu’à Gaza on meurt, eux banquettent à la Brasserie Fouquet’s. Ils se prosternent devant le CRIF. Ils échangent des flatteries contre des promotions.
Toute la bande de ces éditocrates rampants : ils ne sont ni Sartre, ni G.Halimi, ni Jaurès. Non. Ils se comportent comme les héritiers directs de Brasillach et des plumitifs de la collaboration. Greffiers serviles de la puissance, encriers dociles du mensonge et de la fascisation, instruments zélés d’une propagande qui pue le reniement et la soumission.
Persuadés que l’Histoire appartient aux puissants, ils rampent comme des larves sous les bottes des bourreaux. Ils sacrifient la vérité pour un strapontin, troquent l’honneur et l’éthique contre une gamelle même pas dorée. Leur plume suinte la trahison, leur verbe dégouline de bassesse.
Ils débitent leur catéchisme sioniste comme on récite une prière mécanique, persuadés que la répétition suffira à transformer le mensonge en vérité.
Ils croient être intouchables, protégés à jamais par les puissances qu’ils encensent. Mais l’Histoire, elle, n’oublie rien. Car l’Histoire juge. Et l’Histoire retiendra qu’au moment où un peuple était écrasé sous les bombes, certains ont osé se lever, défier la mer, affronter les drones, porter la voix des opprimés.
Tandis que d’autres, planqués dans leurs studios feutrés, riaient. Ils ont ri d’une femme debout. Ils ont ri d’un peuple sacrifié. Ils ont ri du droit international piétiné par Netanyahou, criminel de guerre sous mandat d’arrêt.
Mais ce rire gras, ce ricanement infect, finira broyé sous le souffle des résistances populaires qui, elles, ne s’épuisent pas.
Ni les femmes qui prennent la mer, ni les hommes qui affrontent les drones à mains nues ne plieront jamais. Gaza ne sera pas effacée par les éructations de ces larbins de plateau. Gaza vivra dans la mémoire des peuples et la lutte des opprimés. Les Palestiniens sont invincibles par qu’ils sont résilients et ingénieux dans leur résistance.
Et si la justice des hommes abdique, qu’ils sachent, ces catins de la parole et de la plume, que la justice de l’Histoire, elle, ne prescrit jamais. FREE PALESTINE !
Ali Ben Dris
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