
Ces dizaines de milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises versés sans transparence, ni suivi
Au cours de six mois d’auditions, la commission d’enquête sénatoriale a cheminé dans les méandres des aides publiques, insistant sur le déni démocratique que pose l’absence de transparence et d’évaluation de ce qui constitue, aujourd’hui, le premier budget de l’Etat, en pleine crise des finances publiques.

« L’argent de l’Etat, c’est l’argent des Français. Ils sont légitimes à savoir ce que devient leur argent ! » Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a ainsi lui-même résumé, lors de son audition, l’intérêt de la commission d’enquête du Sénat sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises, qui vient d’achever six mois de travaux et dont les conclusions sont attendues le 8 juillet.
Menée tambour battant par les sénateurs Olivier Rietmann (Les Républicains, Haute-Saône), en tant que président, et Fabien Gay (Parti communiste, Seine-Saint-Denis), comme rapporteur, opposés politiquement mais alliés dans leur souci d’obtenir des réponses claires pour que leur rapport ne serve pas, comme d’autres avant lui, à « caler une armoire au fin fond des bureaux du Sénat », cette commission venait poser, en pleine crise des finances publiques et de chasse aux dépenses indues, deux questions apparemment simples : quel est le coût global des aides publiques dont bénéficient les plus grandes entreprises (celles de plus de 1 000 salariés et 450 millions de chiffre d’affaires net mondial) ? Et à quoi servent-
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