(extraits d’un article de « LA (Los Angeles) Progressive » du 1.07.2025 sur l’action de « Union del barrio » (union de quartier) à Los Angeles pour se protéger des raids de l’ICE) [Traduction automatique]
En lisant l’article, on ne peut que penser -pour les latinos- au processus de création dans les années 1960 des milices de surveillance des « Black panthers » – pour les noirs-, qui suivaient en groupe, portant ostensiblement des armes, avec uniforme, le même manteau de cuir noir et un béret, suivant et surveillant l’action de policiers patrouillant et arrêtant des noirs »
« Alors que les raids de l’ICE s’intensifient, des bénévoles formés patrouillent dans les rues de Los Angeles. Des groupes de quartier surveillent le contrôle de l’immigration par l’ICE dans un contexte de peur croissante mais aussi de résistance populaire.
Myriam-Fernanda Alcala Delgado 1er juillet 2025
Alors que les habitants de Los Angeles – et une grande partie du pays – étaient sidérés pendant des jours par les images d’agents masqués raflant les immigrants et inversement celles des manifestants envahissant les rues du centre-ville, cette action plus discrète et citoyenne visant à protéger les communautés vulnérables de ces descentes se poursuit. Des bénévoles comme Romero patrouillent chaque semaine dans les rues de Los Angeles, surveillant les alentours afin d’alerter la population de toute intervention de l’ICE.
De telles patrouilles ne sont pas nouvelles. Depuis les troubles civils qui ont éclaté après l’agression de Rodney King en 1992, l’Unión del Barrio a mis en place des réseaux de patrouilles communautaires pour surveiller les activités des forces de l’ordre et autres dangers potentiels pour les habitants des quartiers de Californie. Mais la situation est devenue plus périlleuse ces dernières semaines. On a constaté une augmentation des opérations de l’ICE dans toute la ville, notamment l’arrestation par des agents masqués d’immigrants présumés sans papiers dans les commerces de proximité, les boutiques de rue et les quartiers. Leurs mesures coercitives ont provoqué des manifestations à Los Angeles et suscité la résistance des habitants et des organisateurs.
Avec notamment, Unión del Barrio, aux côtés de la Coalition pour les droits humains des immigrants de Los Angeles et du Parti pour le socialisme et la libération qui organisent l’autodéfense de nos communautés.
Lorsque Romero aperçoit ce qu’il pense être un véhicule de l’ICE, il appelle d’abord les autres organisateurs en renfort avant de décider de l’approcher. Auparavant, il tapait à la vitre de la voiture et demandait à l’agent de s’identifier.
« C’était à l’époque où ils baissaient encore leurs vitres. Maintenant, ils ne le font plus ».
Le climat de peur accrue a incité les membres du groupe à redoubler de prudence lorsqu’ils décrivent leur travail et abordent les agents de l’ICE. Lorsqu’ils s’expriment entre eux ou avec la communauté, ils évitent tout langage suggérant qu’ils « pourchassent » ou « suivent » les opérations de l’ICE, alors qu’ils le font. Ils décrivent plutôt leurs efforts comme une « surveillance sécuritaire » à distance. Par exemple, lorsque les agents de l’ICE quittent un quartier, parce que les habitants ont été prévenus par la surveillance ou qu’ils ont commencé à se regrouper pour manifester, les organisateurs affirment qu’ils « choisissent de le faire », alors qu’ils ont perdu l’effet de surprise, leur seule source d’autorité et de peur.
Le groupe de surveillance a également déployé des efforts supplémentaires pour que les membres de la communauté se sentent à l’aise lors de leurs patrouilles. Ils ont une sorte d’uniforme. Chaque membre de la patrouille d’Unión del Barrio porte un t-shirt vert arborant le logo du groupe, ce qui les rend facilement reconnaissables. Les bénévoles reçoivent des aimants au nom de l’organisation à coller sur le côté de leur voiture. Ils se déplacent en petits groupes.
Aimee, bénévole auprès d’Unión del Barrio depuis six mois, regardait par la vitre arrière lorsqu’elle a aperçu une voiture aux plaques d’immatriculation noircies. Romero a estimé que la voiture était suffisamment suspecte pour justifier une enquête afin de déterminer si elle appartenait à des agents de l’ICE.
La détection d’une voiture banalisée, aux vitres teintées ou jugée inhabituelle suffit à inciter l’équipe de patrouille à faire demi-tour.
Ce véhicule ne représentait aucune menace. Mais deux heures seulement après la fin de la patrouille matinale de Romero, Aimee et Ruth, l’Unión del Barrio a publié un avertissement sur les réseaux sociaux concernant la présence de l’ICE à moins d’un kilomètre et demi.
Romero s’arrête lors d’une patrouille matinale de l’ICE afin de coordonner ses actions avec celles des autres unités de bénévoles … Dans les deux cas, l’organisation vérifie directement l’activité ou se coordonne avec des membres de confiance de la communauté ou d’autres organisations de défense des droits civiques avant de diffuser des alertes publiques sur les réseaux sociaux.
Un nombre croissant de groupes communautaires et de particuliers sollicitent les organisations de surveillance pour obtenir des conseils. Unió del Barrio a reçu des appels de tout l’État et du pays, de particuliers et de groupes demandant des infos pour préparer les communautés à une intervention de l’ICE.
L’organisation prévoit des déplacements dans toute la Californie pour dispenser des formations à des groupes communautaires alliés au cours de l’été. L’intérêt pour ces formations a été multiplié ces dernières semaines. C’est un nouveau front de lutte.
L’effet de cette surveillance se voit au fait que les agents de l’ICE ont du changer leurs tactiques pour échapper à la détection des patrouilles de quartier. L’ICE menait habituellement ses opérations le matin. Maintenant elle a désormais déplacé ses efforts vers la fin de la journée, lorsque la plupart des patrouilleurs bénévoles sont au travail.
Une autre manière pour l’ICE d’échapper à la surveillance, est l’utilisation de leurres : un véhicule suspect de l’ICE dirige les voitures de patrouille dans un sens tandis que les autres patrouilles se déplacent ailleurs. »
lien avec Union del Barrio : https://www.facebook.com/UniondelBarrio
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