Pétition contre la loi Duplomb: amplifier le mouvement

Gérard Florenson

Pétition contre la loi Duplomb: amplifier le mouvement, préparer la suite pour imposer notre droit à la vie contre les profits des capitalistes

Surprise et affolement du côté du gouvernement et de la droite: une pétition en ligne approche les deux millions de signataires et ce n´est pas fini. Au départ le rejet d´une loi autorisant l´utilisation d´un insecticide qui outre qu´il met en péril les abeilles et autres espèces, présente des risques pour la santé des êtres humains; mais un mouvement pétitionnaire de cette ampleur manifeste le refus plus global de la politique de régression écologique du gouvernement, qui revient sur les quelques avancées de ces dernières années. Le parallèle est évident avec les mesures de régression sociale imposée par Macron et Bayrou avec le soutien de la droite et du Rassemblement National.

Ce que manifeste la massivité du mouvement pétitionnaire est tout simplement le refus de subir davantage une politique qui nous écrase et même nous empoisonne au bénéfice de la minorité de possédants, dans ce cas précis des magnats de la chimie et des industries agro-alimentaires.

Le gouvernement et ses affidés cherche qui, écologistes ou extrême gauche, a suscité le mouvement protestataire, montrant par là même sa panique: des réformistes peuvent canaliser la colère vers la “concertation”, mais qui peut contrôler une initiative spontanée ?

La FNSEA monte au créneau. On veut tuer nos agriculteurs, victimes de la concurrence déloyale des producteurs des pays concurrents qui utilisent librement des produits interdits chez nous. Dans le raisonnement des dirigeants de ce “syndicat” ouvertement lié aux industriels qui écrasent la grande majorité des paysans toute harmonisation doit se faire par le bas, selon la règle du moins disant social et écologique. Face à ce bluff éhonté il faut rappeler que le système de quotas qui régulait la production de betteraves en garantissant quelque peu les revenus des producteurs a été liquidé par l´Union Européenne au nom de la liberté des marchés, sans la moindre protestation du “syndicat” ni du gouvernement.

Le mépris et la haine des gouvernants et de leurs laquais envers les pétitionnaires et celles et ceux qui soutiennent leur démarche montrent bien qu´il y a deux camps, celui des possédants et de leurs chiens de garde face à celles et ceux qui refusent de laisser piétiner leur vie, qui prennent au sérieux la catastrophe qui menace et en supportent plus la morgue des puissants.

Les marxistes révolutionnaires ne sont bien entendu pas neutres. Nous soutenons cette initiative et nous réjouissons de son succès. Nous constatons que beaucoup de signataires ne comptent pas en rester là et que tout en engrangeant davantage de signatures ils envisagent de descendre dans la rue pour exiger le retrait de la loi. Nous ne savons pas si cela suffirait pour faire reculer Macron au moins sur ce dossier, ce qui ouvrirait la voie à d´autres luttes, mais nous savons que le piège à éviter est celui que beaucoup voudront nous tendre, celui des “concertations”, des gesticulations parlementaires et des prétendues expertises.

 

Par ailleurs nous savons par expérience que si toute avancée est bonne à prendre elle est forcément éphémère, que les capitalistes voudront toujours revenir sur les concessions que les travailleurs et la jeunesse leur ont imposées par leurs luttes, nous le voyons clairement avec le programme de casse sociale de Bayrou. Pour empêcher les possédants de mordre il faut leur arracher les dents !

Pour en finir avec les empoisonneurs qui font passer leurs profits avant nos vies et pour défendre réellement à la fois les petits producteurs et les salariés des branches concernées, il faut exproprier sans indemnité ni rachat les trusts de la chimie, de l´agro-alimentaire et de la grande distribution.

Hors de cette exigence il est impossible de mettre en oeuvre une politique agricole au service des classes populaires.

 

 

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