
A propos de la violence…qq points de repère :
Ernest Mandel, marxiste révolutionnaire belge, décédé en 2995, a souvent abordé la question de la violence révolutionnaire, notamment dans ses écrits sur la révolution, le marxisme, la démocratie et le stalinisme.
Voici plusieurs extraits et résumés significatifs de sa pensée sur le sujet :

« La violence révolutionnaire est un mal nécessaire, imposé par la résistance violente de la classe dominante. Ce n’est jamais un but en soi, mais un moyen de briser l’appareil d’oppression d’une minorité qui refuse de céder pacifiquement. »


« Une révolution pacifique est toujours préférable. Mais croire qu’un changement de régime profond peut s’obtenir sans lutte acharnée, c’est ignorer l’histoire des luttes sociales. »


« L’appareil d’État bourgeois est une machine de coercition. Une révolution sociale implique sa destruction pour permettre l’émergence d’un nouvel appareil d’État, au service de la majorité. »


« L’usage de la violence est strictement conditionné par les principes démocratiques de la majorité ouvrière. Il ne peut s’agir d’un pouvoir d’avant-garde substitutif, mais de l’autodéfense de la majorité contre les violences des classes possédantes. »


Dans ses textes sur la Terreur, Mandel adopte une lecture proche de celle de Trotsky ou de Rosa Luxemburg : la Terreur est un produit des circonstances historiques, pas un modèle.
« La Terreur n’était pas une invention des jacobins, mais une réponse à la guerre civile et à la guerre étrangère. Ce qui est condamnable, c’est la substitution de la répression à l’initiative des masses. »
En résumé, pour Mandel :
La violence révolutionnaire est une réponse défensive à la violence des classes dominantes ;
Elle ne peut être justifiée que sous contrôle démocratique, par la majorité opprimée ;
La violence n’est ni un fétiche ni un objectif : elle doit rester un moyen limité dans le temps ;
Il critique la violence bureaucratique, substitutive, comme celle du stalinisme.
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