
Du confusionnisme ambiant : campisme de gauche antifasciste… proPoutine et antiNetanyahou et campisme néofasciste proPoutine … et proNetanyahou…
Il y a nécessité de bien comprendre la notion de « campisme » qui désigne aujourd’hui un positionnement antiukrainien et proPoutine dans les gauches; positionnement ouvert chez les plus sectaires, résidus des temps staliniens où s’est forgé ce concept chez celles et ceux qui dénonçaient l’alignement, à gauche, sur la dictature de l’URSS; positionnement aujourd’hui plus ou moins masqué derrière un pacifisme qui n’hésite pas à concevoir la paix en Ukraine actant l’occupation des territoires ukrainiens par le dictateur russe et cela dans l’impunité pour les crimes de guerre dont il est responsable. Ce n’est, au demeurant, pas un hasard que ce campisme à visage « pacifiste », ne parlons pas de l’autre, archéo-stalinien, ne définisse pas le poutinisme comme un néofascisme… Ce qui affaiblit, voire, dénature complètement, l’antifascisme, tout comme l’anti-impérialisme, tout se tient, dont il se réclame ! Le campisme c’est justement cela, l’alignement sur un impérialisme contre un autre impérialisme. L’internationalisme, c’est tout autre chose : un alignement en soutien de tout peuple qui lutte contre l’impérialisme, quel qu’il soit, qui l’opprime et/ou l’exploite ! Et en Ukraine, je vous le donne en mille, c’est qui l’oppresseur, le massacreur des Ukrainien.ne.s ?
…………………..
« La confusion, face au chaos de Gaza et de l’Ukraine, s’avère nourrie par trois facteurs : le « campisme » et les réactions pavloviennes qu’il induit ; le mépris du droit international ; la perte d’une certaine idée de l’internationalisme. »
Pour aller plus loin sur le campisme dans le cas de la guerre d’Ukraine (1) :
« Pour les campistes d’aujourd’hui, qui en sont restés à une lecture de guerre froide, c’est l’OTAN qui aurait agressé la Russie, les révolutions de couleur en Géorgie, en Ukraine et en Biélorussie seraient des complots de la CIA, le régime de Kiev serait nazi, et les militants de gauche qui refusent le principe d’une victoire russe, de l’annexion de vastes territoires ukrainiens par la Russie et de la vassalisation de l’Ukraine au Kremlin seraient des atlantistes.
Tout est faux dans cette analyse. »
(1) Le texte « Poutinyahou et Netanyahine, d’où est tirée la citation sur « la confusion, face au chaos de Gaza et de l’Ukraine », montre que cette notion est opératoire pour la compréhension de ce que suscitent, comme réactions à gauche mais aussi à l’extrême droite, convergentes en propoutinisme mais divergentes sur l’Etat d’Israël, les massacres de Gaza et, par là, pour l’analyse de ce qui unit, véritable point aveugle des campistes anti-ukrainiens, Poutine à Netanyahou.
Poster un Commentaire