
Historique de l’alignement proPoutine du non-aligné Mélenchon.
Suite à ce qu’a écrit Mélenchon sur les négociations Trump-Poutine en Alaska et que, en convergence avec Vincent Présumey, j’ai commenté hier sur ma page FB et relayé sur d’autres pages, vous trouverez dans le billet que je vous propose ci-joint (daté d’avril 2022 mais il éclaire tout jusqu’à aujourd’hui), un historique précis du rapport de Mélenchon à Poutine.
Historique qui confirme ce que Vincent et moi rappelons, le positionnement proPoutine du susdit qui se révèle aujourd’hui vient de loin, de très loin ! Il est même une constante, celle qui subordonne les luttes de libération nationale des peuples aux conflits étatiques inter-impérialistes avec la précision qu’elle se manifeste par un alignement sur l’impérialisme russe sur la base de l’impératif absolu chez Mélenchon, tant pis si cela coûte très cher aux peuples, de faire la nique à l’impérialisme américain. Lequel, de toute évidence sur ces dernières années (1) et magistralement à ce sommet d’Alaska, n’a jamais eu aucune intention de perdre son temps à faire la guerre à la Russie alors que c’est la Chine qui est dans son collimateur ! Dire le contraire, comme a fait de longue date et fait spectaculairement aujourd’hui Mélenchon, signe l’alignement sur le narratif de la propagande de Poutine. Mais lisez et suivez comment l’alignement proKremlin du non-aligné insoumis se déploie jusqu’à présent.
(1) Voir comment les Américains se sont couchés sur la Syrie, ouvrant la voie au sauvage interventionnisme russe contre la révolution populaire dans ce pays et comment, avec d’autres il a acté, sur le mode doux agneau, l’annexion de la Crimée, sans jamais donner aux Ukrainien.ne.s les moyens de repousser l’agression initiée en 2014 et relancée en 2022. Les analystes sérieux établissent que cet intervention russe, à partir de 2015, en Syrie, sans risque de représailles américaines, a été décisif géopolitiquement mais aussi militairement pour que Poutine, contrairement à ce qu’il rabâche sur la menace otanesque, comprenne la réalité du désengagement américain en Europe et au Moyen-Orient (déléguant, appui matériel à l’appui, à Israël de faire la police-guerre impérialiste en lieu et place du parrain) au profit d’un engagement dans l’Indo-Pacifique. Et comprenne les perspectives que cela lui ouvrait dans l’Europe de l’est.
………………………….
Extraits du billet.
« 12 décembre 2021 :
Sur France Inter, Mélenchon fait d’abord semblant d’ignorer que la Russie amasse des troupes à la frontière ukrainienne (mouvements pourtant captés par les satellites et diffusés dans tous les médias). « Ah bon, la Russie amasse des troupes ? (Moue de celui à qui on ne la fait pas). » Puis il admet très vite ce déploiement militaire, mais précise : « Tout ça, c’est du pipeau pour une bonne part. À intervalles réguliers, les Russes font les gros bras et les Ukrainiens en font autant. » Un simple concours de gros bras entre la petite Ukraine et la grande Russie, donc.
Il répète que « la Russie n’est pas un ennemi mais un partenaire (…). Les Russes ne sont pas nos adversaires. » »
« 30 janvier 2022
Sur France 5
Même rengaine basée sur les vérités alternatives produites par le Kremlin, mais l’aveuglement de Mélenchon atteint désormais des sommets, alors que Poutine amasse ses chars à la frontière ukrainienne : « Je considère que ce sont les États-Unis qui sont dans la position agressive et non pas la Russie. La menace [russe] n’existe pas. » «
« 10 février 2022
Sur France 2, quinze jours avant l’invasion de l’Ukraine.
Question : dans la crise en Ukraine, l’agresseur est-il la Russie ou l’Otan ? Réponse de Mélenchon : « L’OTAN, sans aucun doute. Les États-Unis d’Amérique ont décidé d’annexer dans l’OTAN l’Ukraine, et la Russie se sent humiliée, menacée, agressée ».
J’ai déjà expliqué précédemment que cette histoire des États-Unis qui ont « décidé d’annexer l’Ukraine dans l’OTAN » est une mystification poutinienne. L’idée était abandonnée depuis longtemps, sachant qu’il s’agirait d’un casus belli. C’était uniquement une demande de l’Ukraine, qui craignait, à juste titre, pour sa souveraineté face à un voisin comme la Russie, qui rêve de reconstituer son empire.
« Nous, Français, n’avons aucun intérêt à [une intégration de l’Ukraine dans l’Otan], ça nous est complètement égal ». Encore une fois, Mélenchon ramène le débat aux seuls intérêts des Français. Hors de nos frontières, plus rien n’existe. »
https://blogs.mediapart.fr/…/le-non-alignement-version…
Suite à ce qu’a écrit Mélenchon sur les négociations Trump-Poutine en Alaska et que, en convergence avec Vincent Présumey, j’ai commenté hier sur ma page FB et relayé sur d’autres pages, vous trouverez dans le billet que je vous propose ci-joint (daté d’avril 2022 mais il éclaire tout jusqu’à aujourd’hui), un historique précis du rapport de Mélenchon à Poutine.
Historique qui confirme ce que Vincent et moi rappelons, le positionnement proPoutine du susdit qui se révèle aujourd’hui vient de loin, de très loin ! Il est même une constante, celle qui subordonne les luttes de libération nationale des peuples aux conflits étatiques inter-impérialistes avec la précision qu’elle se manifeste par un alignement sur l’impérialisme russe sur la base de l’impératif absolu chez Mélenchon, tant pis si cela coûte très cher aux peuples, de faire la nique à l’impérialisme américain. Lequel, de toute évidence sur ces dernières années (1) et magistralement à ce sommet d’Alaska, n’a jamais eu aucune intention de perdre son temps à faire la guerre à la Russie alors que c’est la Chine qui est dans son collimateur ! Dire le contraire, comme a fait de longue date et fait spectaculairement aujourd’hui Mélenchon, signe l’alignement sur le narratif de la propagande de Poutine. Mais lisez et suivez comment l’alignement proKremlin du non-aligné insoumis se déploie jusqu’à présent.
(1) Voir comment les Américains se sont couchés sur la Syrie, ouvrant la voie au sauvage interventionnisme russe contre la révolution populaire dans ce pays et comment, avec d’autres il a acté, sur le mode doux agneau, l’annexion de la Crimée, sans jamais donner aux Ukrainien.ne.s les moyens de repousser l’agression initiée en 2014 et relancée en 2022. Les analystes sérieux établissent que cet intervention russe, à partir de 2015, en Syrie, sans risque de représailles américaines, a été décisif géopolitiquement mais aussi militairement pour que Poutine, contrairement à ce qu’il rabâche sur la menace otanesque, comprenne la réalité du désengagement américain en Europe et au Moyen-Orient (déléguant, appui matériel à l’appui, à Israël de faire la police-guerre impérialiste en lieu et place du parrain) au profit d’un engagement dans l’Indo-Pacifique. Et comprenne les perspectives que cela lui ouvrait dans l’Europe de l’est.
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Extraits du billet.
« 12 décembre 2021 :
Sur France Inter, Mélenchon fait d’abord semblant d’ignorer que la Russie amasse des troupes à la frontière ukrainienne (mouvements pourtant captés par les satellites et diffusés dans tous les médias). « Ah bon, la Russie amasse des troupes ? (Moue de celui à qui on ne la fait pas). » Puis il admet très vite ce déploiement militaire, mais précise : « Tout ça, c’est du pipeau pour une bonne part. À intervalles réguliers, les Russes font les gros bras et les Ukrainiens en font autant. » Un simple concours de gros bras entre la petite Ukraine et la grande Russie, donc.
Il répète que « la Russie n’est pas un ennemi mais un partenaire (…). Les Russes ne sont pas nos adversaires. » »
« 30 janvier 2022
Sur France 5
Même rengaine basée sur les vérités alternatives produites par le Kremlin, mais l’aveuglement de Mélenchon atteint désormais des sommets, alors que Poutine amasse ses chars à la frontière ukrainienne : « Je considère que ce sont les États-Unis qui sont dans la position agressive et non pas la Russie. La menace [russe] n’existe pas. » «
« 10 février 2022
Sur France 2, quinze jours avant l’invasion de l’Ukraine.
Question : dans la crise en Ukraine, l’agresseur est-il la Russie ou l’Otan ? Réponse de Mélenchon : « L’OTAN, sans aucun doute. Les États-Unis d’Amérique ont décidé d’annexer dans l’OTAN l’Ukraine, et la Russie se sent humiliée, menacée, agressée ».
J’ai déjà expliqué précédemment que cette histoire des États-Unis qui ont « décidé d’annexer l’Ukraine dans l’OTAN » est une mystification poutinienne. L’idée était abandonnée depuis longtemps, sachant qu’il s’agirait d’un casus belli. C’était uniquement une demande de l’Ukraine, qui craignait, à juste titre, pour sa souveraineté face à un voisin comme la Russie, qui rêve de reconstituer son empire.
« Nous, Français, n’avons aucun intérêt à [une intégration de l’Ukraine dans l’Otan], ça nous est complètement égal ». Encore une fois, Mélenchon ramène le débat aux seuls intérêts des Français. Hors de nos frontières, plus rien n’existe. »
https://blogs.mediapart.fr/…/le-non-alignement-version…
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