Le 10 septembre : « On bloque tout »

Partout en France, des groupes se rencontrent, s’organisent et partagent des idées avec un objectif commun : tout bloquer le 10 septembre prochain.

Le 10 septembre : « On bloque tout »

Les provocations du clan au pouvoir n’ont que trop duré, le pillage au profit des riches et le mépris des aspirations populaires ne peuvent plus continuer.

Contre le plan d’austérité de Bayrou, pour la justice sociale et pour la chute de ce gouvernement : rejoignez le mouvement et faites passer le message.

- source : https://contre-attaque.net/2025/08/04/le-10-septembre-on-bloque-tout/

Le 10 Septembre 2025 avec des anarchistes ?

A l’évidence, le mouvement de lutte sociale des gilets jaunes renait et n’est pas insuflé que par des gens très animés de progressisme. A première vue, qu’il apparaisse comme un repoussoir est plutôt une réaction de bon sens. Justifier de s’ébrouer au milieu de fascistes comme si de rien n’était, sous le prétexte de faire peuple- mot valise d’une construction sociale qui masque les dissensions réelles entre individus- n’est pas un signe de grande fiabilité politique.

Mais qu’est-ce que la gauche dite radicale, a retenu du précèdent mouvement des gilets jaunes ?
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Pourtant, il semble bien clair que la volonté des gilets jaunes depuis leurs débuts était de s’éloigner des sectes politiques et des leaders, pour être autonomes et s’éviter de quelconques récupérations.

Aux débuts des gilets jaunes, les mots d’ordres étaient clairement poujadistes et il y avait beaucoup de confusionnisme politique. Un reflet de la société consummériste et droitisée. Ils portaient une critique des syndicats, mais avec des arguments pro-patronaux.

Par la suite, la critique des syndicats s’est développée avec des arguments plus proches de nos idées antitravaillistes.
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Au niveau national, il suffit de voir le fiasco prémédité des grèves perlées face à la dernière réforme des retraites, toutes calées sur le calendrier parlementaire. Pourtant, il y avait un très fort consensus au sein de toute la population, ce qui aurait pu être le prémice d’une grève générale, mot d’ordre si cher aux anarco-syndicalistes qui se retrouvent désarmés face à la stratégie des grandes centrales syndicales.

Emile Pouget l’avait très tôt théorisé : le rapprochement des syndicats et des partis politiques, plutot que de défendre les intérets des travailleurs, finit toujours par servir les politiciens et leurs visés électoralistes. Pouget pensait que les syndicats devaient se concentrer sur les intérêts des travailleurs et non sur des accords avec les patrons ou les gouvernants. Peut-être aurait-il été un peu dubitatif à rejoindre un mouvement comme les gilets jaunes, mais ce n’est pas la méfiance des syndicats d’un mouvement se voulant autonome qui l’en aurait dégouté.
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On est donc bien loin de la charte d’Amiens, que la CGT avait pourtant signée en 1906. Cette charte assignait au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes des travailleurs, et la lutte pour une transformation d’ensemble de la société par l’expropriation des capitalistes, en toute indépendance des partis politiques et de l’État.

Difficile donc pour des anarchistes, de porter à charge contre le mouvement du 10 septembre la revendication de vouloir se passer des syndicats réformistes et du racket des partis politiques.
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Dans les différents appels pour le 10 septembre 2025, il n’existe aucune critique sérieuse de l’Etat, du fascisme, des racismes, du patriarcat, du système techno-industriel, du capacitisme, et de toutes les autres discriminations. Mais certains gilets jaunes ont évolué en ce sens sur ces questions, lors du précédent mouvement, en étant confrontés à des idées révolutionnaires. C’est par l’échange dans les discussions que l’on se forme. Et par endroits, ces thématiques ont fait émerger de puissantes pratiques de solidarité.

C’est dans la confrontation directe avec nos semblables que nous faisons avancer nos idées, que ce soit dans un bar ou au milieu d’un rassemblement. N’en déplaise aux militants virtuels, concentrés sur leur petite bulle idéologique, intoxiqués par la dopamine provoquée par la validation de leur communauté.
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Mais pour faire évoluer une mentalité, la confondre en direct est plus efficace. Il est possible, par exemple dans le mouvement du 10 septembre avec des sympathisants d’extrême droite, de leur demander comment ils vivent leur opposition au gouvernement. Tout en ayant leur parti politique qui valide toutes les lois de casse social produites récemment par leur soit-disant ennemi. Là, la dissonance cognitive peut commencer. Et rien n’empêche par la suite d’embrayer sur une misère intellectuelle comme le racisme, qui est un système au service de la bourgeoisie et du patronat. C’est une technique éprouvée personnellement et qui porte très bien ses fruits, ou à défaut on peut l’espérer, qui éloignera du mouvements certains bas du front.

D’ailleurs dans l’évolution du mouvement des gilets jaunes, l’extrême droite l’a progressivement délaissé. Le progressisme a pris plus de place, et même si ce n’est pas révolutionnaire, c’est toujours mieux que des idées réactionnaires.
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C’est vrai que dans l’ appel du 10 septembre prochain, le mot « apolitique » pose question. Sans doute marque t-il maladroitement une envie d’autonomie vis-à-vis des partis politiques, mais pour nous le « ni de gauche, ni de droite » est une base qui ne manque pas d’intéret et que l’on peut développer sous le prisme de nos positions :
Le capitalisme a pour chaque camp jusque dans ses extrêmes, des gestionnaires désirant s’accaparer le pouvoir : d’un coté il y a la droite du capital et de l’autre la gauche du capital. Le « ni de gauche, ni de droite » signifie pour nous, que les deux camps méritent d’être combattus. Notre anticapitalisme ne conçoit pas une égale répartition des richesses comme finalité, les racines du mal sont la recherche du profit qui génère oppressions et ségrégations. Pour aller au delà de ses racines et jusqu’à leur arrachement, c’est l’idée même de richesse matérielle qu’il faut détruire. Sur ce point, on pourra difficilement nous taxer de défendre des revendications comme le pouvoir d’achat.

Certains détracteurs de notre démarche nous accuserons de donner de la force à l’extrême droite. A cela, notre réponse est simple : compte tenu de l’atmosphère actuelle saturée par le fascisme, c’est surtout l’inaction à les combattre qui leur donne de la force. Alors on va les affronter avec les moyens que nous jugeront les plus pertinents. La question n’est pas de savoir si le choc va avoir lieu, mais quand ?
Plus ils avancent dans la conquéte du pouvoir, moins il y a de possibilités de les faire reculer. Prendre la rue est une option de conflit de basse intensité qu’il est encore possible et necessaire de saisir. Mais quand l’extrême droite sera officiellement à la tête de l’Etat, Il sera trop tard pour çà : la lutte devra être portée à un plus haut degré d’intensité, sans pour autant avoir de chance de succès, même avec des moyens comme la lutte armée.
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Nous ne tenons pas à ce que ce texte soit repris sur les réseaux associaux dont nous ne sommes pas consommateurs : ces plateformes nous apparaissent participer très clairement à la confusion, notamment entre l’anarchie et le réformisme.

De nombreux points mériteraient d’être évoqués et d’autres développés plus longuement. Mais il est plus interressant pour nous d’aller les confronter directement les yeux dans les yeux avec des personnes révoltées. Dans cette guerre de classe, comment chercher à être ailleurs qu’aux côtés des exploités qui relèvent la tête ? De combattre de manière directe toutes les discriminations qui gangrènent notre classe et qui servent les intérets des dominants ?

Car la théorie sans pratique n’est qu’un gargarisme d’impuissance. Quant à la pratique sans théorie, son aveuglement est inefficace pour briser les chaines durablement.
(…)
Qu’importe ce que pensent de nos engagements les juges moralisateurs virtuels. Ces faux rebelles ne sont de fait que de bons petits soldats du capital. La lutte n’est pas un mode de vie qui fait du « like », la lutte est d’abord et toujours une tension directe contre ce qui nous opprime pour une question de survie.

Quelque part nous serons ensemble : contre le fascisme brun, contre le fascisme rouge et aussi contre le régime bourgeois qui n’est qu’un fascisme déguisé au travers de la démocratie.

Pour l’anarchie et pour toujours contre le Léviathan
(…)

-article complet : https://trognon.info/Le-10-Septembre-2025-avec-des-anarchistes-668

Rentrée explosive à partir du 10 septembre ?! Nouveaux textes

Appels autour du 10 septembre

Il semble que de multiples appels à grève/lutte circulent pour le 10 septembre, avec toutes les ambigüités qui étaient déjà présentes lors des gilets jaunes (relai de l’extrême-droite, ton parfois patriotard, réformisme social-démocrate…). A ceci près que le refus de l’austérité est plus clair que les taxes sur l’essence. Sans préjuger du fait qu’il se passe quoi que ce soit, et surtout quoi que ce soit d’intéressant, quelqus textes ci-dessous relayant cet appel. De quoi animer des discussions autour de l’intervention dans les luttes, sans perdre les boussoles du refus de toute autorité et oppression, de l’auto-organisation, de l’entraide et de l’action directe.

(source : https://trognon.info/Appels-autour-du-10-septembre-663)

Avec deux textes :

  • 24 juillet 2025 – CNT Travail Emploi et Formation Professionnelle : Combattons ce projet de matraquage social qui s’attaque aux plus faibles et aux services publics !
    Faisons passer les riches à la caisse !
    Nous n’aurons que ce nous prendrons !
  • 28 juillet 2025 – L’offensive : 10 Septembre ? Auto-organisation !

- A lire sur https://trognon.info/Appels-autour-du-10-septembre-663

Rentrée explosive à partir du 10 septembre ?! Nouveaux
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