Mélenchon: Pas de dénonciation de la guerre d’agression poutinienne contre l’Ukraine

Ci-joint, une salutaire mise au point sur l’infâme billet commis par Jean-Luc Mélenchon, qui jette le masque comme jamais sur un poutinisme profondément ancré en lui et qui, vu l’énormité politique qu’il signifie face à la guerre en Ukraine, était distillé jusqu’ici de manière très indirecte et parfois emberlificotée (très directe du côté d’une Sophia Chikirou, jamais désavouée dans la LFI). Signe qui ne trompe pas, ni Mélenchon, ni les autres dirigeants insoumis ne se sont jamais engagés, par-delà quelques votes d’eurodéputé.e.s aujourd’hui rentré.e.s dans le rang, présidentielle à venir oblige, dans une solidarité concrète et suivie avec la résistance populaire et militaire ukrainienne. Au demeurant, leur investissement dans des campagnes pour la paix, contre la guerre, proposant de cesser tout approvisionnement en armes de la résistance ukrainienne est un marqueur sans appel du choix fait d’une « pax poutiniana » qui est tout à fait dans la logique nichée dans les profondeurs des positionnements chaotiques de Trump. C’est dire.
Merci donc aux camarades d’Aplutsoc pour leur vigoureuse et très juste mise au point. Qu’il soit clair que la réception du positionnement de LFI dans la prochaine présidentielle sera largement tributaire, parmi les solidaires internationalistes avec les résistant.e.s ukrainien.ne.s, de ce qu’elle inclura ou n’inclura pas comme dénonciation de la guerre d’agression poutinienne contre l’Ukraine et, corrélativement comme soutien à la lutte armée et non armée du peuple ukrainien pour sa libération nationale. Sans parler du positionnement sur les moyens à donner à une défense militaire à l’échelle européenne finançable sur les seuls revenus des plus riches face aux menaces russes dans l’est européen, au-delà des massacres commis en Ukraine. Ce qui évidemment, sur cette question du financement que les gouvernants européens chercheront à faire payer par les couches populaires, appelle une mobilisation de masse dont LFI s’honorerait d’être partie prenante…active.
La déclaration susmentionnée de Mélenchon ne va aucunement dans ce sens. Il faut l’énoncer sans ambages et faire de ce constat un axe politique majeur et non un élément secondaire dans la recherche de l’unité à gauche pour la campagne présidentielle. Mélenchon a été clair dans sa conclusion, « Un gouvernement insoumis aura les mains libres [en voilà une conception de gouvernement de gauche !] pour engager tout autre chose, tout autrement pour que la France puisse déployer son offre de non-alignement altermondialiste. Une tout autre Europe peut être en vue. » Eh bien, non, pas question de laisser les mains libres à un gouvernement insoumis qui s’inscrirait dans ce qu’écrit aujourd’hui Mélenchon et qui est tout sauf un non-alignement !
Des mains libres sur rien : la délégation de pouvoir promue jusqu’à plus soif par l’électoralisme de gauche, c’est la garantie que la gauche s’extraie d’être de gauche sur le plan de la politique internationale comme sur celui de la politique intérieure qui, on devrait le savoir, ne font qu’une politique !
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