L’affaire Jean Pormanove a récemment mis en lumière une mécanique tristement banale : celle par laquelle les agresseurs retournent le “consentement” contre les victimes pour garantir leur impunité.
Les tortionnaires de Raphaël Graven ont poussé la cruauté jusqu’à obliger leurs victimes à déclarer face caméra que leur éventuelle mort en direct relèverait de leur seule responsabilité. Un procédé qui rappelle les pratiques des pornocrates exigeant des victimes qu’elles proclament leur “consentement” devant la caméra, voire, dans un cynisme sans limite, qu’elles disent merci.
Transformer le consentement en arme contre les victimes n’est pas l’exception, mais la règle dans les affaires de violences sexuelles. Derrière ce mot, les agresseurs dissimulent la contrainte, la domination et l’exploitation : c’est la stratégie de l’agresseur. Pourtant les violences commises, elles, sont bien réelles : pourquoi dès lors scruter le comportement des victimes plutôt que celui des agresseurs ?
Alors que l’introduction du consentement dans la définition légale du viol sera bientôt débattue au Sénat, nous montrerons en quoi cette orientation renforce la stratégie des agresseurs au lieu de protéger les victimes. Parce que le consentement peut être extorqué, manipulé ou marchandisé, il devient un outil d’impunité.
Ce webinar propose d’analyser ces logiques et d’explorer des voies réellement protectrices pour les victimes de violences sexuelles.
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