
Les dockers de Gênes ont répondu, ce lundi, aux menaces d’Israël d’utiliser des lois antiterroristes pour enfermer les équipages de la flottille pour Gaza. Par solidarité internationaliste, ils appellent à une grève internationale si Israël attaque les navires.
2 septembre
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En effet, le média israélien Israel Hayom révélait, ce week-end, le plan du gouvernement de Netanyahou pour « détenir les militants dans des conditions réservées aux détenus terroristes » dans des prisons de haute sécurité, comme à Ktzi’ot où plus de la moitié des détenus palestiniens de l’État d’Israël seraient emprisonnés selon Human Rights Watch et qualifiées d’enfer carcéral par les Palestiniens qui y ont été enfermés. Une « stratégie dissuasive » destinée à mettre fin aux initiatives des flottilles, selon les termes employés par Ben Gvir, qui témoigne de la fébrilité du pouvoir israélien.
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Alors que la « Global Sumud Flotilla » se dirige en ce moment même vers Gaza depuis Barcelone, des rassemblements de solidarité se sont tenus dans plusieurs ports de la Méditerranée pour accompagner le départ des bateaux des différents ports. Lors du rassemblement dans le port de Gênes, dans le nord de l’Italie, un porte-parole de l’USB ainsi répondu au pouvoir israélien alors qu’un docker du port, militant au Collettivo di Lavoratori Portuali, a embarqué sur un navire en direction de Gaza : « Si l’on perd le contact, ne serait-ce que pendant 20 minutes avec nos camarades, nous bloquerons toute l’Europe ! Avec notre syndicat, avec tous les travailleurs portuaires, avec toute la ville de Gênes, nous sortons entre 13 000 et 14 000 conteneurs en direction d’Israël. Plus rien ne sortira. Nous lancerons la grève ». Un appel auquel les dockers invitent les travailleurs de la région et des autres pays à se joindre pour protéger la flottille contre toute attaque israélienne.
La nouvelle flottille de la liberté, à laquelle participent de nouveau Greta Thunberg et Thiago Avila, militant écologiste brésilien, est cette fois-ci composée de délégations de 44 pays, dont notre camarade Bruno Gilga, militant au MRT, organisation sœur de Révolution Permanente au Brésil, et porte-parole de la délégation brésilienne. À son départ, elle a suscité un énorme soutien international avec plus de 5 000 personnes réunies à Barcelone pour assister au départ de la Flottille.
L’appel à la grève des dockers de Gênes montre la force de la solidarité ouvrière et le rôle central que peut jouer le mouvement ouvrier dans la lutte contre le génocide à Gaza. Alors que les plans génocidaires de Trump pour Gaza se concrétisent, que la complicité des États européens se poursuit et qu’Israël a décidé d’occuper totalement la bande de Gaza, la mobilisation pour le peuple palestinien n’a jamais été aussi pressante. En France, les directions syndicales doivent rompre avec leur passivité, qui avoisine la complicité, et lancer le mouvement ouvrier dans la bataille, à un moment où le régime est particulièrement affaibli et où Macron cherche à offrir du temps à Netanyahou et à canaliser le mouvement en reconnaissant l’État de Palestine. Dans cette situation, le mouvement ouvrier pourrait apporter un soutien décisif à la lutte contre le génocide et aux travailleurs du Proche et Moyen-Orient, qui pourraient mettre fin aux atrocités commises par Israël à Gaza en se mobilisant contre leurs propres régimes complices du génocide.
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