
Ceux qui ont connu mai 68 se souviennent du ministre de l’intérieur Marcellin qui cherchait à terroriser la France profonde en mettant en exergue les exploits des casseurs, avec l’aide des médias. Aujourd’hui, sans doute pour nous faire oublier la crise politique, l’échec de Bayrou et le rejet de son budget, ils nous font le même coup. On remarquera que les services de police ont tout de même compté 175 000 manifestants participant aux diverses actions, alors qu’ils en annonçaient 100 000 seulement. En général, la DCRI (ex RG) sait compter les manifestants et en a les moyens, mais on ne peut exclure qu’ils aient minimisé les chiffres publiés. Pour un mouvement lancé sur les réseaux sociaux, c’est un succès incontestable.
Difficile de nous faire croire que ce mouvement était noyauté ou bourré de fachos, racistes et complotistes. La tonalité dominante était nettement sociale. Un exemple parmi beaucoup d’autres (ci-dessous) : la manif de Saint Malo, pendant plusieurs heures devant le Palais où se tenait une réunion du patronat sous l’égide du MEDEF et des notables régionaux. Les grands patrons et leurs collaborateurs devaient passer devant des haies de manifestants qui scandaient des slogans du genre : « C’est qui les assistés ? C’est qui les parasites ? Le MEDEF ! » Pas le genre de trucs que crient les amis de Le Pen et Zemmour…
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