Nicolas Sarkozy incarcéré, le fil de la journée

Condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens, l’ancien président de la République est incarcéré mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris. Un événement historique à revivre avec la rédaction de Mediapart.

La rédaction de Mediapart

C’est du jamais-vu au sein de l’Union européenne. Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, condamné le 25 septembre 2025 à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire libyenne, est incarcéré mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris.

Mediapart vous raconte comment un pays, la France, et particulièrement ses médias, rendent compte et réagissent à cet événement inédit.

Pourquoi il dormira ce soir en prison

Nicolas Sarkozy a fait appel du jugement (tout comme le parquet national). Mais le tribunal a estimé qu‘au vu de la « gravité exceptionnelle » des faits, il se devait de prononcer un mandat de dépôt différé à l’égard de Nicolas Sarkozy. Un mandat de dépôt classique lui aurait fait prendre directement le chemin de la prison à l’issue de l’audience. Le tribunal lui a accordé un mandat différé, un délai donc, pour qu’il puisse s’organiser, notamment professionnellement.

Photo Julien de Rosa / AFP

Cette incarcération, sans attendre la décision définite de la justice, a suscité bon nombre de commentaires, Nicolas Sarkozy se présentant comme une victime. Une thèse reprise à bon compte par de nombreux médias et politiques, jusqu’au président de la République actuel, Emmanuel Macron, qui a cru bon de le recevoir il y a quelques jours à l’Élysée. En dépit de sa condamnation en première instance dans l’affaire des financements libyens. En dépit de sa condamnation en appel dans l’affaire Bygmalion. En dépit de sa condamnation définitive dans l’affaire Bismuth.

Lire le parti pris de Fabrice Arfi : Sarkozy en prison, ce crime de lèse-majesté

Photo illustration Armel Baudet / Mediapart

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Une incarcération inédite mais classique

L’ancien président a pourtant toujours assuré qu’il voulait être traité comme n’importe quel justiciable : ni mieux ni moins bien. À cet égard, il peut être rassuré. Quand on consulte les statistiques officielles, on observe qu’il vit une situation classique.

Lire : Nicolas Sarkozy en prison, comme 90 % des condamnés dans sa situation

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Choc carcéral

Le choc carcéral risque cependant d’être violent pour lui, comme le racontent d’anciens détenus VIP qui ont connu une situation comparable.

Lire : Ce qui attend Nicolas Sarkozy à la Santé : des VIP témoignent

Un gardien ouvre la porte d’une ancienne cellule de la prison de la Santé à Paris, le 27 avril 2021.

Photo Martin Bureau / Pool / AFP

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« Quelques pull-overs et des boules Quies »

À la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy devrait être placé à l’isolement, selon les déclarations de son avocat, Jean-Michel Darrois, sur France Info. L’ancien président s’est « préparé mentalement », a-t-il indiqué. « Vous savez que c’est un homme qui a beaucoup d’énergie, beaucoup de force, beaucoup d’empathie, c’est quelqu’un qui aime parler avec les gens, alors un isolement comme celui qu’il va subir lui est pénible, mais il s’y est préparé. »

L’avocat a vu son client, lundi soir. Nicolas Sarkozy a aussi préparé « son sac »« dans lequel il a mis quelques affaires, quelques pull-overs, parce qu’il fait froid en prison, et des boules Quies parce qu’il y a beaucoup de bruit. »

Selon l’avocat, l’ancien président devrait, « en principe », rentrer en voiture dans l’enceinte de la prison, « pour éviter qu’il y ait des problèmes ». L’annonce par le ministre de la justice, Gérald Darmanin, qu’il rendrait visite à Nicolas Sarkozy en prison, a démontré à ce dernier « que, contrairement à ce que souhaitent les juges, il n’est pas un paria, qu’il a toujours des amis, des proches, des gens qui n’abandonnent pas »« Il n’y a aucune confusion des rôles », a soutenu Jean-Michel Darrois.

Une demande de remise en liberté est « pratiquement prête et sera déposée dans les meilleurs délais », a précisé l’avocat.

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Visite de Darmanin à Sarkozy en prison : « Un risque d’atteinte à l’indépendance des magistrats »

La visite que le ministre de la justice, Gérald Darmanin, compte faire à l’ancien président Nicolas Sarkozy en prison présenterait un risque « d’atteinte à l’indépendance des magistrats », a mis en garde mardi 21 octobre le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, sur France Info.

Cela poserait un « risque d’obstacle à la sérénité » avant les prochaines échéances judiciaires dans le dossier libyen et notamment le procès en appel, « et de risque donc d’atteinte à l’indépendance des magistrats », a déclaré le procureur général près la Cour de cassation.

Capture d’écran France Info

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« Zyed et Bouna, on n’oublie pas, on pardonne pas ! » versus « Nicolas, Nicolas ! »

Une voix s’élève du fond de la place et crie « Nicolas ! Nicolas ! On est avec toi ! », provoquant les applaudissements de la foule qui patiente agglutinée devant les barrières. Aux fenêtres, les habitant·es de la rue observent le rassemblement qui prend de l’ampleur.

Dans les rangs, on critique les journalistes, « des saloperies sauf CNews », et particulièrement « les connards de Mediapart ». « Comment ils peuvent encore exister ? », se demande quelqu’un. « Parce qu’ils font partie de l’oligarchie au pouvoir, tout simplement », décrypte un autre.

L’ancienne ministre Nadine Morano est arrivée dans la foule, et se lance dans un panégyrique, les larmes aux yeux : « Il va devenir un héros romanesque ! Il va écrire un livre et je l’inviterai au salon du livre. Je connais l’homme, je connais le responsable politique. Ça a été un grand président et il faut en parler ! », s’énerve-t-elle face aux journalistes, sous les applaudissements de la foule.

Arno Klarsfeld, la sénatrice LR Agnès Evren et son ancien conseiller Henri Guaino sont également présent·es au milieu des manifestant·es.

Sous les huées de la foule, quelques contre-manifestants lancent des slogans rappelant des éléments de bilan de Nicolas Sarkozy : « Zyed et Bouna, on n’oublie pas, on pardonne pas ! », bientôt recouvert par les chants « Nicolas ! Nicolas ! »

Photos Youmni Kezzouf / Mediapart

« Le Figaro » dénonce un « despotisme judiciaire »

La presse, ce matin, relate les dernières heures de liberté de l’ancien président.

Le Parisien traite l’information en page 6 mais ne consacre pas d’appel de une à l’événement.

Le Figaro, en revanche, en fait sa manchette, et surtout y consacre un éditorialtitré « Despotisme judiciaire ».

Extrait : « Aujourd’hui, un ancien président de la République qui prépare son trousseau avant d’être incarcéré comme un narcotrafiquant, un violeur, un terroriste dans une cellule de la prison de la Santé. Son crime ? Introuvable. Le tribunal l’a admis. Il a même relaxé Nicolas Sarkozy des chefs d’inculpation pour lesquels il était poursuivi. En même temps, il l’a reconnu coupable d’“association de malfaiteurs”, forme judiciaire de la fable “si ce n’est toi, c’est donc ton frère, c’est donc quelqu’un des tiens”. »

Le Figaro n’a donc trouvé aucune trace d’un quelconque « crime » et comment lui donner tort ? Il s’agit d’un délit.

En revanche, quand le quotidien assure que le « tribunal a relaxé Nicolas Sarkozy des chefs d’inculpation pour lesquels il était poursuivi », il omet qu’un lourd chef d’inculpation a été retenu : l’ancien président a été condamné pour association de malfaiteurs en vue de commettre les délits de corruption et de financement illégal de campagne.

L’éditorialiste conclut : « Derrière les barreaux, il y a un homme. Même ses adversaires le reconnaissent, Nicolas Sarkozy, dans cette épreuve, montre un mélange de dignité, d’éloquence, de tempérament romanesque qui le hisse au-dessus des êtres en mousse que l’on croise de plus en plus souvent dans les sphères de pouvoir. Il l’a dit : ce n’est pas sa liberté qui est en jeu, mais son innocence. Le principe l’emporte sur sa personne. Désormais, cette histoire le dépasse comme elle dépasse les magistrats qui ont prononcé la sentence. Avec elle, la justice est frappée du soupçon d’arbitraire, de vengeance idéologique, de volonté de puissance : la balance serait-elle détraquée ?

» Quand il passera les portes de la prison, Nicolas Sarkozy perdra temporairement sa liberté, mais l’autorité judiciaire, pour longtemps, perdra de sa crédibilité. »

Le coprésident du CSM appelle chacun à « respecter son positionnement institutionnel »

Pour Rémy Heitz, le procureur général près la Cour de cassation, et coprésident du Conseil supérieur de la magistrature, l’éventuelle visite en prison que Gérald Darmanin s’est promis de faire à Nicolas Sarkozy serait « une situation inédite » et un « risque » pour l’indépendance de la magistrature. « Cette affaire n’est pas terminée, a déclaré le haut magistrat sur France Info. La procédure est en cours, un appel a été formé par les parties et le Parquet national financier, il est important que cette affaire puisse être jugée en toute sérénité, et que les débats sur des mises en liberté et sur le fond, en 2026, puissent se tenir de façon apaisée. » Il importe, a-t-il souligné, que « les magistrats du parquet qui vont requérir et les magistrats du siège qui vont juger puissent le faire à l’abri de toute pression ». Rémy Heitz a rappelé « les menaces subies par les magistrats », il y a quelques semaines, à l’issue du procès.S’exprimant en qualité de procureur général et de président du CSM, il a mis en garde : « Il y a un risque qu’une telle visite [de Gérald Darmanin] soit ressentie par les magistrats et perçue par l’opinion comme une forme d’obstacle à la sérénité et donc une atteinte à l’indépendance des magistrats, a-t-il déclaré. Il faut préserver les magistrats de toute influence dans cette affaire sensible. »« Il faut que chacun respecte son positionnement institutionnel », a-t-il ajouté.

LCI : pas un mot sur les motifs de la condamnation

Si vous écoutez LCI depuis ce matin 6 h 30, vous ne pouvez pas savoir pourquoi Nicolas Sarkozy va être incarcéré.

On discute d’un éventuel bain de foule à la sortie de son domicile, de ses futures conditions d’incarcération, de sa future demande de libération conditionnelle, du « gouvernement des juges » ou encore de la présence de Nadine Morano au rassemblement à côté de son domicile. Mais pas un mot sur le fond du dossier. Sur les faits qui ont conduit à sa condamnation.Au rassemblement pour Nicolas Sarkozy : « Cassez-leur la gueule s’ils se montrent » aux journalistes de Mediapart

Un homme vend des drapeaux français 20 euros « prix coûtant promis. Il y a écrit Liberté, vérité, justice » : « Si vous avez la carte, je prends le sans contact », précise-t-il. Un autre s’inquiète que des journalistes de Mediapart soient présents dans l’assistance, et annonce qu’il faut « leur casser la gueule s’ils se montrent ».

Le député macroniste Karl Olive est venu, lui aussi, et répond à quelques médias devant une femme qui brandit une affiche « La France forte » de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy. Campagne pour laquelle il a aussi été condamné, dans l’affaire Bygmalion, pour financement illégal de campagne.

La foule alterne entre les slogans « Honte à la justice »« Nicolas président » et quelques chants de La Marseillaise.

Pascal Praud, « l’être supérieur » et les faux sondages

Dans « L’heure des pros » de lundi soir sur CNews, l’animateur Pascal Praud a livré une déclaration d’amour à Nicolas Sarkozy qu’il ne fallait surtout pas nuancer. « Tous ceux qui l’attaquent n’ont ni la dimension morale, ni éthique, ni intellectuelle ni affective qu’il a. Cette joie mauvaise que je vois souvent dans les médias, je leur laisse. Il y a une volonté d’humiliation parfois sur des êtres supérieurs, et il en fait partie », a-t-il lâché.

Son plateau a ensuite unanimement défendu l’ex-président affirmant à maintes reprises que Nicolas Sarkozy avait été condamné sans preuves. « La France passe pour une République bananière », a estimé Véronique Jacquier, journaliste à France catholique. Approuver cette incarcération, ce n’est rien d’autre qu’une « une haine de sa propre nation qui est une forme de haine de soi », a ajouté Henri Guaino, l’ex-plume de l’ancien président.

Seul, l’ex-magistrat Philippe Bilger a tenté de nuancer, en dénonçant ce « soutien qui dépasse l’entendement ». En vain. « C’est la France qui est choquée. Vous êtes allé sur les marchés ? Vous vous êtes baladé en France ? Vous sortez parfois de Paris ? […] Les gens sont sidérés de ce qu’il se passe. Le monde entier est sidéré », s’est alors emporté Pascal Praud qui a ensuite refusé de lui donner à nouveau la parole. « Vous représentez une minorité dans l’opinion publique sur ce sujet. Vous pensez que les gens approuvent que Nicolas Sarkozy demain entre en prison ? 90 % des gens sont ulcérés de ça », a asséné le protégé de Vincent Bolloré. Sur quoi s’appuie-t-il, demande Philippe Bilger. « Il y a eu des sondages qui sont sortis », prétend l’ancien journaliste sportif.

Problème : la démonstration de Pascal Praud ne repose sur aucun élément. Le seul sondage publié est celui de l’institut Elabe pour BFMTV, qui dit tout l’inverse. Près de deux tiers des Français·es qualifient de « juste » l’exécution provisoire, qui envoie en prison l’ancien président de la République malgré son appel. Et 72 % des Français·es se disent aussi choqué·es par les attaques contre la présidente du tribunal.

Sur Europe 1, un traitement médiatique univoque

Sur Europe 1, l’incarcération de Nicolas Sarkozy est un jour de deuil national. Toute l’antenne est mobilisée pour marteler les éléments de la défense de l’ancien président. Et qui de mieux que l’avocat de Nicolas Sarkozy pour s’y coller.

Dès 7 h 10, Christophe Ingrain, l’invité de la matinale de l’antenne bollorisée, a donné le ton de ce qui sera selon toute probabilité un traitement univoque de « cette journée historique »« [Nicolas Sarkozy] s’est préparé à son incarcération, alors qu’en fait et en droit, il est innocent », a seriné son conseil. « Je précise que ce n’est pas seulement l’avocat qui parle quand vous dites “il est innocent”, car le tribunal n’est pas arrivé à établir la matérialité des faits, il faut marteler toujours cette vérité judiciaire », tient à préciser son intervieweur Dimitri Pavlenko. Tout juste l’ancien président a-t-il été reconnu coupable d’avoir négocié avec un terroriste libyen recherché par la France, Abdallah Senoussi, un pacte de corruption dans la perspective du financement occulte de la campagne présidentielle de 2007. Mais évidemment, l’auditeur d’Europe 1, exposé à une telle densité de contrevérités, n’en sera jamais rien.

 

Capture d’écran Europe 1

Rebelote à 7 h 50 avec l’édito d’Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, lui aussi vent debout contre « cette peine qui se veut infamante », digne des « procès de Moscou » et rendue « au mépris de la présomption d’innocence ». Mais où était la présomption d’innocence quand la « bollosphère » a martelé, sans attendre l’enquête judiciaire, que « l’immigration » était responsable du meurtre du jeune Thomas à Crépol ?

« Acclamé par la foule », vraiment ?

En direct sur BFMTV, la journaliste explique que Nicolas Sarkozy est acclamé « par quelques dizaines de personnes » venues lui manifester leur soutien devant son domicile avant son incarcération. Mais en bas de l’écran, le banc-titre indique : « Acclamé par la foule »…

Pour « Le JDD », la justice est laxiste, sauf quand il s’agit de Nicolas Sarkozy

Dans son dernier numéro sorti en kiosque, Le Journal du dimanche (Le JDD)s’est montré peu bavard sur l’incarcération de Nicolas Sarkozy. Tout juste y a-t-on trouvé une petite brève faisant état de la « vague de soutien » dont bénéficierait l’ancien président de la République.

« Photos d’archives, vidéos et hommages à son action pour la France se multiplient depuis ce week-end », écrit le journal de Vincent Bolloré, sans plus de détails sur l’origine ou l’ampleur de cette supposée vague de soutien. En revanche, le micro-article de trois lignes prend bien soin de mentionner l’adresse et l’heure exactes du rassemblement organisé par les proches de Nicolas Sarkozy ce matin, avant son incarcération, comme une invitation aux lectrices et aux lecteurs à s’y rendre.

En feuilletant les pages de l’hebdo, pourtant, l’émoi suscité par le sort de l’ancien président, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs – il a fait appel et bénéficie donc à ce titre de la présomption d’innocence –, contraste avec la sévérité dont fait habituellement preuve le journal dominical envers les auteurs de délits.

En page 14, par exemple, un article consacré au harcèlement scolaire constate en titre : « Nous sommes trop laxistes avec les harceleurs ». En page 12, Le JDD vante une révolution au sujet du projet de loi du ministre de la justice, Gérald Darmanin, visant à mettre les victimes au centre de la procédure pénale, afin de « faire de l’aide aux victimes une priorité ».

Belle ironie quand on sait le désintérêt absolu de la « bollosphère » pour les proches des 170 victimes de l’attentat du DC-10, dont la justice a reconnu le préjudice moral dans le procès des financements libyens.

Bref, on l’aura compris, pour la sphère Bolloré, la justice est trop tendre avec les coupables et ne protège pas assez les victimes, sauf quand il s’agit de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy a quitté son domicile pour se rendre à la Santé

Nicolas Sarkozy vient de quitter son domicile, accompagné de son épouse, sous les hurlements du public. Longuement applaudi par les manifestant·es rassemblé·es qui scandaient « Libérez Nicolas », l’ancien président les a brièvement salué·es avant de s’engouffrer dans sa voiture.

À sa fenêtre, un homme noir applaudit lui aussi. « La presse, filmez bien !, lance un autre en le désignant. Même les étrangers sont d’accord ! »

Au fond de la place, la sono des contre-manifestant·es diffuse Le Pénitencier, de Johnny Hallyday, en alternance avec Du ferme, de La Fouine, pour accompagner le départ des soutiens de l’ancien président qui quittent les lieux.

Des airs de soirée électorale présidentielle sur les chaînes d’info

Les motos avec caméramans poursuivent la voiture transportant Nicolas Sarkozy vers la prison de la Santé.

Un communiqué de Sarkozy et deux mensonges

Quelques instants avant de gagner la prison de la Santé, l’ancien président a publié sur le réseau social X un communiqué dans lequel il affirme : « Ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent. » Il dénonce un « scandale judiciaire » et un « chemin de croix ».

Condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy dénonce une « instruction au long cours lancée sur la base d’un document dont la fausseté est désormais établie », en référence à la « note Moussa Koussa » révélée par Mediapart en 2012.

Il y a deux mensonges dans cette phrase. Primo, la justice a par trois fois estimé, jusque définitivement devant la Cour de Cassation en 2019, que la note Moussa Koussa n’était ni un faux matériel ni un faux intellectuel. Secundo, ce document n’est absolument pas à l’origine de l’ouverture de l’enquête judiciaire. Celle-ci a été lancée en avril 2013 après des déclarations de l’intermédiaire Ziad Takieddine sur France 2 et des découvertes policières sur un virement suspect reçu par l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant.

Vous pouvez relire ici notre enquête sur la vraie histoire de la note Moussa Koussa.

Actualisé: il y a 13 heures
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Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison de la Santé

Parti de son domicile dans le XVIe arrondissement de Paris, l’ancien président de la République est arrivé à la prison de la Santé aux alentours de 9 h 40 pour y être incarcéré, après sa condamnation dans l’affaire des financements libyens.

Ses avocats devraient faire une déclaration à la presse devant les murs de la prison.

Nicolas Sarkozy dans sa voiture à son arrivée à la prison de la Santé à Paris, le 21 octobre 2025. © Photo Eliot Blondet / Abaca

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