Le budget de la honte

La bataille du budget a commencé aujourd’ hui!
Excellent édito de Marion d’ Allard dans l’ Humatinale:
« Le gouvernement Lecornu II, sauvé in extremis de la censure jeudi 16 octobre, s’apprête à vivre son épreuve du feu, dans le chaudron d’une Assemblée à vif. Le débat parlementaire sur le projet de budget concocté dans les arrière-cuisines de Bercy s’annonce houleux.
Et pour cause. Moribonde, la Macronie remet sur la table sa tambouille austéritaire avec un credo : aller chercher l’argent là où il en manque déjà cruellement. Services publics, minimas sociaux, dotations aux collectivités… l’exécutif joue du coup de rabot tous azimuts, visant les plus modestes pour éviter de mettre à contribution les ultra-riches et les grandes entreprises. Un point sur lequel nul ne peut leur reprocher de manquer de constance.
Au cercle vicieux de l’appauvrissement de tous au profit de l’enrichissement de quelques-uns, à la fable d’un ruissellement fantasmé, la gauche entend répondre par la justice fiscale pour renflouer les caisses publiques. Mise en œuvre de la taxe Zucman, rétablissement de l’Impôt de solidarité sur la fortune et de l’exit tax, suppression de la flat tax et recentrage du crédit impôt recherche, création d’un « impôt sur la fortune climatique » et analyse précise de la gabegie des 211 milliards d’euros versés – sans condition – aux entreprises… La justice pour réparer les injustices.
Le débat qui s’ouvre ce lundi 20 octobre au Palais Bourbon aura la double vertu de révéler l’imposture d’une extrême droite prétendument sociale et de forcer le premier ministre à jouer cartes sur table. Le locataire de Matignon s’est engagé à ne pas utiliser l’article 49.3 pour passer en force son budget.
Tant mieux. Mais il a à sa disposition bien d’autres artifices réglementaires pour contraindre le Parlement. Vote bloqué, seconde délibération, ordonnances, article 40 qui proscrit l’augmentation des charges de l’État… Sébastien Lecornu doit respecter le travail parlementaire, les élus de gauche et le verdict des urnes. Le gouvernement est sur la sellette et son premier ministre le sait. Le débat du budget peut précipiter sa chute.
Marion d’Allard,
Rédactrice en chef »
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