Ceci n’est pas une blague. Par Laurent Degousée.

Par aplutsoc le 22 octobre 2025

Quand le naturel reprend le dessus : Macron hier, depuis la Slovénie, n’a pu s’empêcher de se livrer à une énième provocation en déclarant que sa réforme des retraites n’était ni abrogée, ni même suspendue mais seulement décalée.

Marylise Léon, la Secrétaire Générale de la CFDT, a depuis affirmé le contraire : si la Bernadette Soubirous du syndicalisme le dit, on va s’empresser de la croire.

De la sorte, le Président plonge son Premier Ministre dans l’embarras : bien conscient que la prorogation de son bail précaire à Matignon est suspendue à l’attitude du PS, Lecornu a dégainé une lettre rectificative pour assurer que son engagement de suspension subsisterait en dépit des vicissitudes du débat budgétaire en cours.

La vérité des prix sur le budget de l’État, actuellement discuté en commission de l’Assemblée nationale, qui a écarté la taxe Zucman, puis celui à venir de la Sécurité sociale, c’est que l’arbre de la suspension cache une forêt de régressions.

La supercherie, car c’en est une, est sur le point d’exploser et ce sera violent tant pour ceux qui ont cru ou ceux qui ont promis la suspension.

Les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures.

L’attitude de l’intersyndicale est à cet égard emblématique : son communiqué du 20 octobre dernier est tellement insipide que la CGT n’a pas trouvé bon le partager sur ses réseaux sociaux et que Solidaires, qui l’a fait, se voit vertement reprocher d’être la caution de gauche de celle-ci (lire ici et ).

Prenons plutôt exemple sur nos voisins belges qui, confrontés comme nous à un budget d’austérité, après avoir réussi une montée nationale sur Bruxelles préparent trois jours consécutifs de grève le mois prochain.

LD, le 22/10/2025.

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