Court éditorial du samedi 11 octobre matin.

Par aplutsoc le 11 octobre 2025

On connait l’adage « l’histoire ne se répète pas, elle bégaie », issu de cette remarque profonde de Karl Marx dans le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte : « Hegel fait remarquer quelque part que, dans l’histoire universelle, les grands faits et les grands personnages se produisent, pour ainsi dire, deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. Caussidière et Danton, Louis Blanc et Robespierre, la Montagne de 1848-1851 et la Montagne de 1793-1795, le neveu et l’oncle. »

L’originalité de la crise de régime en France, eu égard à cet adage, est de nous avoir offert en moins d’une semaine un bégaiement en mode farce de ce qui était déjà une farce : dimanche 5 octobre, nomination de Lecornu par Macron et dynamitage de Lecornu par Retailleau, et vendredi 10 octobre au soir, re-nomination de Lecornu par Macron.

Autre adage, qui réfère, lui, à Lénine : « Ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas de veulent plus ». Là, en haut, ils n’en peuvent tellement plus qu’ils tournent en rond, et de plus en plus vite. Le dynamitage de Lecornu n°2 est annoncé pour lundi mais qui sait, il arrivera peut-être plus vite !

Dans ce processus, notons bien que le totem de la restauration d’une puissante V° République par Macron, sa réforme des retraites, est sur la sellette. Et Macron avec lui, d’ailleurs. Et tous les commentateurs de spéculer sur la marche du RN, allié de toute évidence aux Retailleau and co, vers le pouvoir. Et de ne rien dire sur la toile de fond qui détermine tout ce qui se passe : le mouvement social de septembre 2025. Il n’est pas terminé, il attend. De son irruption, son irruption politique, dépend la suite réelle.

11 octobre 2025 matin.

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