La mobilisation populaire qui a fait tomber le gouvernement malgache n’est pas la seule en Afrique.
En pleine deuxième semaine de la grève générale des enseignants au Nigeria, deux manifestations monstre avaient lieu ce 20 octobre au Nigeria, l’une ( 1ere photo) à Abuja pour la libération de Nnamdi Kanu, leader de la sécession politique du Biafra, l’autre (2e photo) à Lagos pour dénoncer les violences policières et exiger la dissolution du SARS.
Au même moment des manifestations monstres traversent tout le Kenya (3e photo) depuis plusieurs jours pour rendre hommage au héros historique Raila Odinga décédé il y y a quelques jours dont le peuple a fait l’icône des révoltes populaires, reprochant au pouvoir de privatiser ses obsèques après que sa police ait tiré dans la foule qui rendait hommage au héros faisant 4 morts, tandis que la génération Z appelle une nouvelle fois à de grandes manifestations demain mardi 21 octobre contre le pouvoir et des mesures policières limitant le droit de manifester le jour même de son hommage à Raila Odinga, après déjà 150 morts lors de ses révoltes cette année.
Parallèlement en Ouganda, Bobi Wine, enflamme la campagne électorale en faisant de chaque meeting quotidien une manifestation de masse. Icône de la jeunesse et de la génération Z, chanteur star de reggae, issu et représentant du ghetto, blessé par une grenade lors des manifestations d’opposition de la génération Z en juillet 2024 lorsqu’elle descendait dans la rue pour suivre l’exemple du Kenya où les jeunes manifestants avaient pris d’assaut le parlement pour tenter de renverser le président, les jeunes ougandais ont aussi appelé à une marche sur le parlement mais qui a été violemment réprimée.
Dans un pays où la moitié de la population a moins de 17 ans, cette jeunesse a vu dans la candidature de Bobi Wine un moyen de se faire entendre et ses meetings électoraux drainent des foules considérables à l’allure de manifestations, ce qui pourrait bien se réaliser, d’autant que ces derniers jours il appelle à faire comme à Madagascar, la révolution, mais pour le moment encore par les urnes. (4 e photo meeting à Kagadi ce 20 octobre)
Dans le même moment au Cameroun, le président Biya, au pouvoir depuis 43 ans, s’autoproclamait gagnant des élections du 12 octobre boycottées par la majorité, ce qui provoquait dans les jours suivants manifestations (5e photo) , affrontements et saccages des sièges électoraux ou bâtiments administratifs du pouvoir. Tout le Cameroun retient maintenant son souffle sur ce qui va se passer maintenant
Toujours dans la même période, les manifestations et émeutes ont repris en Côte d’Ivoire ce 20 octobre ( 6e photo) après déjà bien d’autres auparavant, malgré l’interdiction de tout rassemblement, par le pouvoir quelques jours avant les élections parce que le peuple refuse un 4e mandant pour Alassane Ouatara
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