Le 2 octobre, la mobilisation nationale a montré ses limites

 

Le 2 octobre, la mobilisation nationale a montré ses limites. Moins de grévistes, moins de blocages, moins de monde dans les cortèges : cette journée a semblé confirmer un essoufflement rapide du mouvement, alors qu’il s’annonçait pourtant comme un rendez-vous majeur de la rentrée sociale.
Au lieu d’une dynamique ascendante, la mobilisation a donné l’image d’un mouvement institutionnalisé, peu offensif, et qui peut même décourager celles et ceux qui espéraient une vraie confrontation avec le pouvoir et les ultra-riches.
Certes, la journée du 16 septembre avait rassemblé plus de monde. Mais même là, l’impact est resté limité : moins perturbateur et moins dérangeant pour le pouvoir que la journée du 10 septembre, organisée de manière horizontale par des collectifs locaux et affinitaires.
Le 10 septembre avait montré un autre visage de la lutte : une organisation spontanée, sans centralisation, où des citoyennes et citoyens s’étaient coordonnés à l’échelle locale pour bloquer, perturber et surprendre. Ce type d’action, moins attendu et moins contrôlé, a clairement davantage inquiété le pouvoir.
Le mouvement Bloquons Tout aurait pu être encore plus fort si davantage de citoyen·ne·s, révoltés par la dégradation de leurs conditions de vie, avaient rejoint l’appel.
Mais beaucoup se sont retirés dès que partis et syndicats de gauche ont cherché à récupérer la dynamique, par peur de se retrouver enfermés dans les cadres traditionnels. D’autres ont aussi fait l’expérience d’AG de préparation assez repoussante dans le purisme militant. L’idée n’est donc pas d’accuser les syndicats d’avoir saboté le mouvement. Simplement, leur agenda a mis de côté celui des collectifs citoyens. Ce qui aurait pu être entendable si c’était pour le substituer à un agenda syndical de réel combat.
C’est un constat qu’il faut poser lucidement : depuis une dizaine d’années, les mouvements qui ont réellement secoué l’État et les élites économiques en France sont presque toujours nés en dehors des structures syndicales ou partisanes classiques.
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Peut être une image de texte qui dit ’C'est un constat qu'il faut poser lucidement: depuis une dizaine d'années, les mouvements qui ont réellement secoué l'État et les élites économiques en France sont presque toujours nés en dehors des structures syndicales ou partisanes classiques. Et si l'on élargit la focale, on voit la même chose au niveau mondial. Les révoltes de la Génération z, de Madagascar au Maroc en passant par le Népal, montrent qu'il existe une envie très forte de transformer Ια société. Mais cette énergie passe rarement par les organisations traditionnelles, incapables de penser une rupture radicale. >>>’
Peut être une image de texte qui dit ’Attention: cela ne veut pas dire que les syndicats sont inutiles. Ils restent essentiels dans de nombreux combats du quotidien défendre les salarié.e·s face à un patron, organiser une grève dans une entreprise, obtenir des avancées concrètes. Mais leurs directions nationales ne cherchent plus à organiser un affrontement global avec le système capitaliste. Elles se conçoivent comme des partenaires sociaux dans un cadre négocié avec le pouvoir. >>>’
Peut être une image de texte qui dit ’Il est donc urgent d'imaginer d'autres formes d'organisation et d'action. La jeune génération, qui η'α pas grandi dans les cadres militants traditionnels, saura sans doute le faire. Mais cela demande aussi aux générations plus anciennes de dépasser certains réflexes acquis, quand cex- jouent malgré eux le jeu du pouvoir. sil'on veut vraiment renverser Ια table, il faudra créer des dynamiques nouvelles, hors des structures incapables d'imaginer la révolution.’
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