
LE TOURNANT QUE L’IMMENSE MOBILISATION DU 18 OCTOBRE A MIS EN ROUTE : LE MAIRE DEMOCRATE DE CHICAGO APPELLE A LA GREVE GENERALE
Le maire de Chicago, Brandon Johnson, lors du rassemblement « No Kings » a appelé à la grève générale et cela pourrait tout changer aux USA.
Il a appelé les Américains de tous horizons à s’unir, présentant la lutte contre la tyrannie du président Trump, les ultra-riches et la cupidité des entreprises comme une seule et même cause. L’ampleur de cette manifestation était telle face à la dérive dictatoriale de Trump qu’elle portait inévitablement cette question : et maintenant ?
Il n’y a jamais eu de grève générale aux USA, e la dernière fois que ça y a ressemblé, c’était lors de la Grande Vague de Grèves de 1946, lorsque cinq millions de travailleurs de tous secteurs ont débrayé pour exiger la fin de l’austérité du temps de guerre et des salaires équitables. Washington a réagi par la répression : la loi Taft-Hartley de 1947, une loi toujours en vigueur qui a empêché les syndicats à organiser des grèves politiques et la grève générale avec.
Mais la loi Taft-Hartley lie les syndicats mais pas les citoyens eux-mêmes.
Et c’est à eux que Johnson s’est adressé.
Une grève générale c’est juste la volonté commune de continuer à alimenter un système qui traite les milliardaires comme des intouchables et les travailleurs comme des êtres sacrifiables.
Jonhson a déclaré : « Nous allons leur faire payer leur juste part d’impôts pour financer nos écoles, nos emplois, nos soins de santé, nos transports. » Et la foule a rugi, car c’est ce qu’elle voulait.
Les mots de Brandon Johnson ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Il a exprimé ce que des millions de personnes ressentent déjà : voter, manifester ne suffit pas lorsque l’appareil gouvernemental ne sert que ceux qui sont au sommet et liquide la démocratie.
Et même si Johnson ne va pas au bout, les manifestations « No Kings » ont montré que les citoyens sont prêts. Prêts à manifester, prêts à faire grève, prêts à bâtir une économie au service du plus grand nombre, et non de quelques-uns.
Si Chicago devient l’épicentre d’un nouveau réveil syndical lutte de classe, on pourra se souvenir de ce week-end dans le monde comme du moment où le vent a tourné, où les Américains ordinaires ont pris conscience de leur pouvoir collectif et ont décidé de l’exercer.
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