
Mis à jour aujourd’hui Parallèlement, la commission des finances de l’Assemblée nationale, présidée par le député LFI Eric Coquerel, commencera ses auditions. Enfin, Sébastien Lecornu a prévu de faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale mardi à 15 heures. Sébastien Lecornu va présenter, mardi en conseil des ministres, un projet de budget pour 2026, une première ébauche qu’il a déjà ouverte aux compromis avec le Parlement. Faute de temps, le texte devrait être identique à celui qu’avait envoyé Sébastien Lecornu le 2 octobre au Haut Conseil des finances publiques (HCFP), organe qui dépend de la Cour des comptes, comme le veut la procédure. Ce projet reprenait déjà une grande partie de celui élaboré par son prédécesseur, François Bayrou, avec toutefois des économies moindres que les 44 milliards d’euros avancés par le précédent locataire de Matignon. Sébastien Lecornu avait expliqué que la priorité irait à « la réduction des dépenses », notamment une diminution de six milliards d’euros du « train de vie » de l’État et « une meilleure maîtrise des dépenses sociales et des collectivités locales ». Il avait renoncé à supprimer deux jours fériés, une mesure défendue par François Bayrou censée rapporter 4,2 milliards d’euros. L’équation budgétaire pourrait toutefois se compliquer davantage avec une croissance revue en baisse à 1 % pour 2026. Sont également évoqués une baisse de l’impôt sur le revenu pour les couples payés « légèrement » au-dessus du smic et le maintien d’un abattement forfaitaire sur les revenus des retraités en lieu en place d’un abattement de 10 % pour frais professionnels, ce qui pourrait conduire les plus aisés à payer plus d’impôts. « Ce n’est pas une cérémonie protocolaire, mais je n’allais pas partir comme un voleur. » A défaut d’une passation ordinaire avec son successeur Laurent Nuñez, Bruno Retailleau s’est adressé aux agents du ministère de l’intérieur ce lundi midi. Un « au revoir » devant les caméras alors que Sébastien Lecornu exigeait le service minimum en la matière. Mais le désormais ex-ministre n’a maintenant que faire des consignes du chef du gouvernement. Son dernier discours prononcé depuis la place Beauvau a donc été personnel (« avoir été pendant ces douze mois votre chef aura été le plus grand honneur de toute ma vie »), mais surtout politique, comme toujours avec le président du parti Les Républicains (LR). « Le ministère de l’intérieur ne peut pas à lui seul porter cette question du rétablissement de l’ordre public, a déclaré celui qui redevient sénateur de Vendée. Parce que l’ordre, ça doit être l’affaire de tous. Assumé par tous. Evidemment, aux côtés de la justice. Il faudra une révolution pénale. Et je sais que ces convictions sont partagées par le garde des sceaux », Gérald Darmanin. Le ministère de l’intérieur s’effaçait déjà derrière l’idéologue conservateur. « Pour rétablir l’ordre public, il faut aussi le rétablir dans les esprits. Finalement, Mai 68 est loin, si loin, et pourtant si proche. (…) Sous les pavés, il n’y avait pas la plage, il y avait la rage », dit M. Retailleau qui doit déjà dans un premier temps rétablir l’ordre dans son parti.
La CGT jugera le nouveau gouvernement sur ses « actes », et en premier lieu sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, a déclaré sa secrétaire générale, Sophie Binet, à l’Agence France-Presse. Il y a une « attente très forte de rupture, avec des actes forts, et immédiats notamment concernant la réforme des retraites », a expliqué la dirigeante du deuxième syndicat français. « Est-ce que le premier ministre va enfin s’émanciper du président de la République et couper le cordon avec le patronat ? Pour l’instant on ne le voit pas », estime-t-elle. Sur les retraites, elle s’inquiète de « la stratégie déployée depuis l’Elysée d’essayer de s’en sortir avec une nouvelle manœuvre de diversion, à savoir le décalage [dans le calendrier d’application de la réforme]. Ça voudrait dire confirmer les 64 ans avec une application qui serait seulement décalée de quelques mois, au mépris de la mobilisation de millions de travailleurs et travailleuses ». Pour la dirigeante syndicale, « la suspension, ça doit être le blocage de la réforme à 62 ans et 9 mois et 170 trimestres, un blocage immédiat qui ensuite permet au parlement de prendre ses responsabilités et de pouvoir voter sur l’abrogation dans un deuxième temps ». Concernant le nouveau ministre du travail Jean-Pierre Farandou, connu pour avoir négocié des accords avec les syndicats à la tête de la SNCF, « la question, c’est quelle va être sa marge de manœuvre ». Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés Article réservé aux abonnés Lettre d’un ancien détenu à Nicolas Sarkozy : « Dans votre République, il n’y avait “pas d’impunité pour celui qui viole la loi” » Article réservé aux abonnés La grande noctule, chauve-souris mangeuse de rouges-gorges Article réservé aux abonnés Les « décès du désespoir » progressent chez les jeunes adultes en Amérique du Nord, tandis que l’espérance de vie globale s’améliore Article réservé aux abonnés Au RN, le pari populiste de Marine Le Pen pour obtenir la dissolution de l’Assemblée nationale Article réservé aux abonnés Législatives partielles : les deux scrutins de dimanche ne modifient pas les équilibres à l’Assemblée nationale Article réservé aux abonnés Bruno Retailleau, un chef de LR fragilisé par les « débauchages » de six membres de son parti dans le gouvernement Le chef du gouvernement et ancien ministre des armées, Sébastien Lecornu, juge « indispensable » l’augmentation prévue du budget militaire face au « durcissement du monde ». « Le 13 juillet dernier, le chef de l’Etat a annoncé un nouvel effort pour accélérer notre réarmement (…). Je veillerai à ce que cette parole soit respectée », a-t-il affirmé dans un message aux armées. Dans un contexte d’économies budgétaires, Emmanuel Macron avait alors exprimé vouloir pour 2026 une rallonge budgétaire supplémentaire de 3,5 milliards d’euros, en plus des 3,2 milliards déjà prévus par la loi de programmation militaire. Cet effort porterait le budget des armées à 57,2 milliards d’euros, contre 50,5 milliards en 2025 (+ 13 %). Cette hausse prévue du budget des armées intervient alors que la France, deuxième économie de la zone euro, affiche une dette de 3 400 milliards d’euros (115,6 % du PIB) et une croissance plombée par la frilosité des investissements. Lire aussi : Invitée de Franceinfo, lundi matin, Dieynaba Diop, députée des Yvelines et porte-parole du Parti socialiste (PS), fait savoir que le parti à la rose attendra la déclaration de politique générale du premier ministre, mardi après-midi, pour savoir si le parti déposera « sa propre motion de censure » qui pourrait être déposée si les « exigences » du PS « n’étaient pas satisfaites ». Notamment en cas d’absence de « suspension immédiate de la réforme des retraites », met en garde la députée. Le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) ont déposé leur motion respective. Jordan Bardella, président du parti d’extrême droite, a déclaré être prêt à voter une motion « même si elle émane d’un autre camp politique » ; Dieynaba Diop, elle, n’a pas annoncé si les socialistes pourraient voter celle du RN ou de LFI. Des gouvernements de plus en plus éphémères, une Assemblée nationale balkanisée, des désaccords profonds, tant sur les questions budgétaires qu’à propos de l’âge de départ à la retraite…, le cap de la vie politique française est particulièrement difficile à suivre depuis le début du second mandat d’Emmanuel Macron. Les Décodeurs ont retracé trois ans et demi de crise politique : Lire aussi : Bonjour, En passant, Rachida Dati a donc été reconduite au ministère de la culture, alors que samedi le bureau politique des Républicains avait voté en faveur d’un soutien au gouvernement sans participation. Les six ministres Les Républicains (LR) – dont fait partie la maire du VIIe arrondissement – « qui ont accepté d’entrer au gouvernement ne peuvent plus se réclamer des Républicains » et « cessent immédiatement leurs fonctions dans nos instances dirigeantes », a annoncé le parti dimanche, précisant que ses instances se réuniraient « dans les tout prochains jours pour statuer de manière définitive ». Sur le terrain judiciaire, la ministre fait l’objet de deux enquêtes : une pour non-déclaration de bijoux à la Haute Autorité de la transparence de la vie publique ; une autre, au côté de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence, car elle est soupçonnée d’avoir indûment perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan quand Carlos Ghosn en était le PDG et qu’elle était eurodéputée. Pour cette seconde enquête, elle a été renvoyée cet été devant le tribunal correctionnel de Paris. Depuis sa renomination à la Rue de Valois, soit il y a un peu plus d’une demi-journée, la ministre ne s’est pas exprimée au sujet de ses ambitions pour la Mairie de Paris. Alors démissionnaire, elle avait assuré à Paris France 3 Ile-de-France : « Je serai la prochaine maire de Paris. Rien ne m’arrêtera », après avoir été désignée candidate LR aux municipales dans la capitale. Depuis, LR a décidé de l’exclure des instances. Lors de son premier conseil des ministres, le gouvernement de Sébastien Lecornu présentera les deux projets de budget, celui de l’Etat et celui de la Sécurité sociale, dont le contenu n’a pas encore été dévoilé, mais qui pourra évoluer lors du débat parlementaire, a fait savoir Matignon. Si ces textes sont adoptés en conseil des ministres, qui se réunira à 10 heures mardi à l’Elysée, ils pourront partir au Parlement. Dans le même temps, la commission des finances de l’Assemblée nationale, présidée par le député Eric Coquerel (LFI), commencera ses auditions. Elle entendra à 10 h 30 le président de la cour des comptes et du Haut Conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, puis à 19 heures le ministre de l’économie, Roland Lescure, et la ministre de l’action et des comptes publics, Amélie de Montchalin. Le gouvernement espère que les textes budgétaires pourront être promulgués avant le 31 décembre, comme prévu par la Constitution. Le temps presse, car l’Assemblée nationale et le Sénat disposent de soixante-dix jours au maximum pour examiner le projet de loi de finances (PLF), et de cinquante jours pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Puis le Conseil constitutionnel aura huit jours pour donner son avis. Sans quoi une loi spéciale pourrait reconduire les crédits de 2025 à l’identique, et les dépenses de l’Etat seraient gelées. Après le refus du chef de l’Etat d’admettre le résultat des élections législatives perdues de 2024, son obstination à garder la main sous différentes formes a déjà conduit deux premiers ministres à échouer en à peine douze mois. Lire aussi : Le texte déposé par Erwan Balanant (MoDem), Guillaume Gouffier Valente (Renaissance), Jérémie Iordanoff (écologiste) et Marie Récalde (PS), également soutenu par 14 députés, dont l’ancien président de la République François Hollande, vise à instaurer la proportionnelle aux élections législatives, ce qui contribuera selon eux « à débloquer le pays ». Lire aussi : Tous se disent convaincus que la mise en place de la proportionnelle permettrait de sortir d’une « logique bloc contre bloc » qui « empêche de rechercher efficacement les compromis indispensables ». Ce mode de scrutin « juste » favorise en outre davantage un vote d’adhésion, permet « d’assurer que chaque voix compte », et contribue « à rééquilibrer les pouvoirs au sein de la Ve République en renforçant structurellement le rôle du Parlement », plaident-ils. Les auteurs proposent un système mixte, avec des « représentants élus au scrutin majoritaire dans des circonscriptions » et « des députés élus sur des listes complémentaires nationales ». Le président de la République s’était engagé en 2017 à instaurer une part de proportionnelle aux législatives. Mais la réforme n’a jamais vu le jour, et avait même été mise de côté ces derniers mois, la droite engagée dans une coalition avec les macronistes s’y disant farouchement opposée. Lire aussi : Bonjour, Comme beaucoup je suis perdu. La motion de censure pourra passer à quelle date ? Si c’est le cas, un nouveau nouveau PM va être nommé ? Merci pour vos lives, vous devez avoir mal aux cheveux en ce moment !
Bonjour, Luc, Merci de vous préoccuper de l’état de nos cheveux. Tentons d’y voir plus clair. Par la voix de son président, Jordan Bardella, ce lundi sur TF1, le Rassemblement national vise jeudi comme jour de vote de sa motion de censure, soit quarante-huit heures après la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, prononcée mardi après-midi à l’Assemblée nationale. Pour rappel, La France insoumise a également déposé sa motion de censure. Pour rappel, en vertu de l’article 49 alinéa 2 de la Constitution : afin qu’une motion de censure soit adoptée, elle doit être votée par la majorité absolue des députés (c’est-à-dire au moins 288 députés). Si la motion de censure emporte les suffrages de la majorité des élus siégeant, le premier ministre devra alors remettre la démission de son gouvernement au président de la République, en vertu de l’article 50 de la Constitution. La liste des ministres a-t-elle déjà été publiée au Journal officiel ?
Bonjour Jdupont51, Oui, le décret relatif à la composition du gouvernement a bien été publié au Journal officiel. Revoici la liste des ministres de plein exercice auxquels s’ajoutent 15 ministres délégués : Laurent Nunez, ministre de l’intérieur Catherine Vautrin, ministre des armées Jean Pierre Farandou, ministre du travail et des solidarités Monique Barbut, ministre de la transition écologique Gérald Darmanin garde des sceaux, ministre de la justice Roland Lescure, ministre de l’économie Serge Papin, ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme et du pouvoir d’achat Annie Genevard, ministre de l’agriculture Edouard Geffray, ministre de l’éducation nationale Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères Rachida Dati, ministre de la culture Stéphanie Rist, ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées Naïma Moutchou, ministre des outre-mer Françoise Gatel, ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation Amélie de Montchalin, ministre de l’action et des comptes publics Philippe Baptiste, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’espace Marina Ferrari, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative Philippe Tabarot, ministre des transports Vincent Jeanbrun, ministre de la ville et du logement Lire aussi : Sur X, le groupe Rassemblement national à l’Assemblée annonce avoir déposé sa motion de censure, avec ses alliés ciottistes de l’Union des droites pour la République, appelant au « retour au peuple [qui] permettra de faire trancher les grands choix politiques nécessaires pour sortir de ces multiples crises ». Du côté de La France insoumise, Mathilde Panot, présidente des députés du mouvement, a également annoncé avoir déposé sa motion de censure, « signée par des député·es ultramarins, communistes, Ecologistes et l’ensemble du groupe “insoumis” », ajoutant : « Le pays n’a pas de temps à perdre. Lecornu tombera et Macron suivra. » Tout dépendra alors des socialistes, qui exigent du premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter. Selon la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, ce dernier devrait se prononcer sur la question lors de sa déclaration de politique générale prononcé mardi après-midi. D’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron a appelé les forces politiques à « œuvrer à la stabilité », et non à « faire des paris sur l’instabilité », faisant allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée. Les Républicains vont mener une consultation en ligne, qui s’étend du lundi 18 heures à mardi 18 heures, de ses adhérents, a appris Le Monde. Ils devront répondre à la question suivante : « Soutenez-vous la décision du bureau politique de refuser la participation des Républicains au gouvernement ? », après l’annonce de la participation de six ministres – Annie Genevard (agriculture), Rachida Dati (culture), Vincent Jeanbrun (logement), Philippe Tabarot (transports), Sébastien Martin (industrie) et Nicolas Forissier (francophonie) – au gouvernement Lecornu II. Samedi, le bureau politique de LR avait voté en faveur d’un soutien au gouvernement sans participation. En conséquence, les six ministres LR « qui ont accepté d’entrer au gouvernement ne peuvent plus se réclamer des Républicains » et « cessent immédiatement leurs fonctions dans nos instances dirigeantes », a annoncé le parti dans un communiqué une poignée de minutes après l’annonce du gouvernement dimanche soir. LR a précisé que ses instances dirigeantes se réuniraient « dans les tout prochains jours pour statuer de manière définitive ». Emmanuel Macron appelle les forces politiques à « œuvrer à la stabilité » et non à « faire des paris sur l’instabilité », au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, déjà menacé de censure par La France insoumise et le Rassemblement national. « Pour l’instant, je suis là dans mon rôle de garant de nos institutions (…). J’ai vu beaucoup de propos qui n’ont pas été à la hauteur et je demande à tout le monde de se ressaisir, de travailler avec exigence, respect, en n’oubliant jamais, qu’on soit au gouvernement ou au Parlement, que (…) ce mandat est de servir », a-t-il déclaré à son arrivée en Egypte, où il assiste à un « sommet pour la paix » à Gaza. « Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations, n’ont pas été au niveau du moment que vit la France et de ce qu’attendent les Françaises et les Français », a-t-il insisté. « Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre », a-t-il martelé. Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu « va évidemment tomber », a pronostiqué le chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, sur France Inter. Il estime que les socialistes allaient voter la motion de censure déposée dans la matinée par le groupe LFI à l’Assemblée. « Ce gouvernement est une comédie. Il va évidemment tomber, puisqu’il n’y a aucune possibilité de suspension des retraites avec les gens qui sont là-dedans », a-t-il déclaré. « Et donc les socialistes voteront la censure comme nous et comme la majorité de l’Assemblée », a-t-il ajouté. Les socialistes ont dit qu’ils voteraient la censure du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu si le premier ministre n’annonçait pas mardi, dans sa déclaration de politique générale, une suspension de la réforme des retraites. En raison de la volonté du Rassemblement national et du reste de la gauche de censurer Sébastien Lecornu, le vote du PS devrait être déterminant. Si l’ensemble de la gauche et le RN votaient la censure, Sébastien Lecornu devrait quitter Matignon, moins de dix jours après sa démission. Le groupe parlementaire LFI a annoncé avoir déposé dans la matinée sa motion de censure, signée par 87 élus de gauche : l’ensemble des 71 députés « insoumis » et plusieurs élus Ecologistes et communistes. Le texte sera probablement examiné mercredi dans l’hémicycle. Ce gouvernement Lecornu II « durcit sur certains aspects les traits essentiels du précédent », a estimé Jean-Luc Mélenchon, citant la présence de membres du parti Horizons, qui est « très hostile à la retraite à 64 ans, pour la raison qu’ils la veulent à 67 ». « Ce gouvernement va tomber, et dès lors qu’il tombera il y aura une dissolution. Et dès lors qu’il y aura une dissolution le gouvernement pourra faire passer par ordonnance son budget. Voilà le plan », a également assuré le fondateur de LFI. Insistant de nouveau sur la « condition sine qua non » de la suspension de la réforme des retraites, Marylise Léon, secrétaire général de la CFDT, a estimé que « pour le moment », la nomination du PDG sortant de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, au ministère du travail, « est un plutôt un bon signal », a-t-elle fait savoir, sur TF1. « On a eu un très bon dialogue avec lui quand il était à la SNCF. Il avait négocié, notamment avec la CFDT, un accord sur la pénibilité il y a quelques mois, a-t-elle ajouté. Donc j’espère qu’il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales aussi. » S’il y a un « enjeu de budget à construire », la « question de l’apaisement démocratique est au moins aussi importante, a-t-elle dit. Et la suspension de la réforme des retraites, c’est le passage obligé pour pouvoir avoir un début d’apaisement ». « La priorité pour la CFDT, c’est figer l’âge légal [de départ à la retraite] parce que c’est la mesure qui a le plus d’impact, quatre fois plus d’impact que le nombre de trimestres » à avoir pour pouvoir partir à taux plein. « On sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont être concernées par le fait qu’on bloque le compteur du décalage de l’âge légal à 62 ans et neuf mois », a-t-elle souligné, une proposition avancée par le président, Emmanuel Macron, lorsqu’il a reçu des responsables de partis. Lire aussi : Reçu par TF1, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, décrit un « gouvernement [qui] est un jeu de chaises musicales qui ne changera strictement rien sur le fond », avant de dénoncer un « problème de cohérence » : des Républicains qui ont décidé samedi de ne pas y participer alors que finalement six membres en font partie – avant leur exclusion de LR – ; le chef d’Horizons, Edouard Philippe, qui appelait à des élections présidentielles anticipées après l’adoption du budget, alors que des membres de son parti composent Lecornu II ; et la présence de Gérald Darmanin alors que le premier ministre avait annoncé un « gouvernement de mission déconnecté des ambitions présidentielles pour 2027 ». Ce dernier a annoncé se mettre « en congé de toute activité partisane ». Pour le député européen du parti d’extrême droite, « cette nouvelle équipe n’a qu’un seul objectif : sauver Emmanuel Macron ». Il dit « déposer dans les prochaines heures une motion de censure ». Quant à la motion de censure qu’a promis de déposer La France insoumise, M. Bardella se dit « pas sectaire (…). L’intérêt de la France aujourd’hui est de faire en sorte qu’Emmanuel Macron soit stoppé dans ses dérives (…). Nous voterons effectivement une motion de censure même si elle émane d’un autre camp politique ». Interrogé sur les propos de la nouvelle porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, disant que « la censure est l’autoroute vers la dissolution », Jordan Bardella répond que « revenir devant les Français est une solution. Rien de viable, rien de stable, rien de pérenne ne peut émerger dans cette estimation où il n’y a pas de majorité et où Emmanuel Macron cherche à confisquer le pouvoir coûte que coûte ». Au sujet de la suspension de la réforme des retraites voulue par le Parti socialiste, qui conditionne sa censure à la position de l’exécutif sur cette question, Jordan Bardella dénonce le « cynisme du PS, qui magouille depuis plusieurs jours dans les couloirs de Matignon pour essayer de se faire racheter et éviter la censure dans quelques jours. Je pense qu’une partie des socialistes sont prêts à se corrompre (…) pour ne pas censurer jeudi », arguant que le parti à la rose « a sans doute peur de se retrouver mangé par La France insoumise dans le cas d’une dissolution et d’élections ». Lire aussi : Douze des 18 ministres du gouvernement Lecornu I, comme Gérald Darmanin, Jean-Noël Barrot ou Rachida Dati, sont reconduits. Des anciens ministres d’Emmanuel Macron, comme Laurent Nuñez, Benjamin Haddad ou Maud Bregeon, font leur retour. La moitié qui reste est composée de nouveaux visages. Découvrez qui compose le gouvernement Lecornu II grâce à ce trombinoscope. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, prononcera sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale mardi après-midi « probablement à 15 heures », déclare Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement invitée sur RTL. Dans la matinée de mardi, le premier conseil des ministres de gouvernement Lecornu II se tiendra avant la transmission des textes financiers au Parlement, complète la porte-parole, qui dépeint « un gouvernement renouvelé pour les deux-tiers [de ses membres] composé de gens de la société civile aguerris (…), de jeunes parlementaires ancrés dans leur territoire, et effectivement de Gérald Darmanin qui a décidé de choisir son pays à son ambition présidentielle », rappelant qu’il a annoncé se mettre « en congé de toute activité partisane » après avoir été reconduit garde des sceaux. Interrogée sur sa fonction au sein de l’équipe gouvernementale, la macroniste de 34 ans – de retour dans l’exécutif après avoir assuré le porte-parolat du gouvernement de Michel Barnier – assure que « parler aux Français ne peut pas être le pire rôle du gouvernement (…). Faire ce travail-là, ce n’est pas une corvée, c’est un honneur », alors que les oppositions menacent de censurer et que le socle commun s’est fracturé la semaine passée. « Les choses sont très claires : personne n’a de majorité à l’Assemblée nationale. Notre rôle, c’est d’éviter la défiance. (…) Ils ont le droit de censurer, mais qu’ils le fassent sur la base d’un texte », dit-elle. « La censure, c’est l’autoroute vers la dissolution et c’est la régression pour les Français, ce sont des décisions qui sont retardées, c’est une image à l’internationale qui est affaiblie et c’est ça qu’on doit collectivement éviter », plaide-t-elle. « Voter une motion de censure, c’est voter une motion de dissolution (…). On ne peut pas être parlementaire et avoir peur du débat. » Et de revenir sur la promesse de non-utilisation du 49.3 pour le budget, qui permet l’adoption d’un texte sans vote : « [Sébastien Lecornu] renonce au 49.3, ça reste valable et les groupes politiques ne peuvent pas faire semblant d’ignorer que c’est une rupture majeure. » Le texte budgétaire « n’est pas préécrit (…). Je le redis : les forces politiques, et particulièrement le PS, doivent accepter de débattre. Le PS a demandé l’abandon du 49.3, ils l’ont eu, ils ont demandé l’ouverture d’un débat sur la fiscalité, ils vont l’avoir », énonce Maud Bregeon. « L’objectif de déficit est d’être en dessous des 5 % », a-t-elle prévenu rappelant que François Bayrou avait placé la barre à 4,7 %. Quant à la suspension de la réforme des retraites demandée par les socialistes sous peine de censure, la porte-parole du gouvernement défend une réforme « nécessaire » qui a causé « une forme de blessure démocratique » pour certains partis politiques et syndicats qu’elle « ne partage pas mais entend », ajoutant que Sébastien Lecornu, lors de sa déclaration de politique générale, devrait se prononcer sur la suspension de la réforme ou l’ouverture du débat. Lundi 13 octobre, après que le gouvernement a été dévoilé dimanche autour de 22 heures, plusieurs figures se succéderont dans les matinales pour réagir à cette nouvelle équipe gouvernementale, avec notamment Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, sur TF1 ; Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur RTL ; Jordan Bardella, président du Rassemblement national, sur TF1 ; Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise, sur France Inter ; et Philippe Juvin, rapporteur général LR du budget de l’Assemblée nationale, sur BFM-TV/RMC. Pour la première partie de semaine, plusieurs rendez-vous sont attendus : Déjà porte-parole du gouvernement Barnier, la macroniste Maud Bregeon, 34 ans, va retrouver ce poste dans l’équipe formée par Sébastien Lecornu. Cette ingénieure dans la filière nucléaire d’EDF, de 2014 à 2022, s’est engagée en politique derrière Nicolas Sarkozy en 2012, avant de s’éloigner des Républicains lorsque François Fillon a été désigné pour la présidentielle de 2017. Elle adhère à En marche ! (aujourd’hui Renaissance) en 2016, avant de devenir référente du parti dans les Hauts-de-Seine, et porte-parole du parti en 2020. Elue députée des Hauts-de-Seine en 2022, puis réélue en 2024, elle défend la construction de nouvelles installations nucléaires et la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Dans un message ironique posté dimanche soir sur X, le député de la Somme François Ruffin a dit qu’il ne ferait « pas de commentaire avant 9 h 45 demain, le temps de voir si le gouvernement survit à sa propre nomination », en référence à la démission de Sébastien Lecornu il y a moins d’une semaine. Les syndicats de policiers ont plutôt bien accueilli la nomination dimanche de Laurent Nuñez au ministère de l’intérieur. « Dans cette période instable, sa nomination est rassurante et incarne le pragmatisme », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Linda Kebbab, secrétaire nationale d’Un1té (FO), saluant sa « bonne maîtrise des dossiers techniques, autant RH [de ressources humaines] qu’opérationnels ». « Il lui reste un défi à relever : l’investigation. Entre rythme de travail, recrutement et reconnaissance des enquêteurs, il y a urgence », a-t-elle ajouté. « C’est un gage de stabilité, il connaît les dossiers en cours, c’est une bonne chose, car les attentes sont fortes et il aura peu de répit », a estimé, de son côté, auprès de l’AFP, Yoann Maras, du syndicat Alliance-Police nationale. « Espérons qu’il reste plus d’une semaine ! », a-t-il ajouté. Dans un message posté sur X, le nouveau ministre a dit avoir « conscience des attentes fortes » des Français. Cet ingénieur informaticien de formation a commencé sa carrière dans la recherche académique, avant de travailler pour l’énergéticien TotalEnergies (2016-2017). Il a ensuite dirigé le cabinet de Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2017 à 2019, où il fut l’un des initiateurs de la plateforme Parcoursup, et a conseillé Edouard Philippe à Matignon. Reparti quelques mois dans le privé, au sein du cabinet de conseil Boston Consulting Group, il a pris la tête pendant trois ans du Centre national d’études spatiales (2021-2024). Chargé de l’enseignement supérieur dans le gouvernement Bayrou (2024-2025), il est absent du premier gouvernement Lecornu, mais fait son retour au même poste dans sa seconde équipe gouvernementale. Annie Genevard a été reconduite, dimanche, au ministère de l’agriculture, en dépit de la position de son parti, Les Républicains, opposé à une participation gouvernementale. Cette ancienne professeure de français de 69 ans a montré son habileté politique dans un contexte tendu avec les agriculteurs, depuis son entrée au sein de l’équipe de Michel Barnier, en septembre 2024. Sa qualité d’écoute est saluée par le principal syndicat agricole, la FNSEA, par les industriels de l’agroalimentaire, et même par la Coordination rurale, proche de l’extrême droite. En revanche, les défenseurs de l’environnement et la Confédération paysanne déplorent de ne pas être entendus. Sa défense du stockage de l’eau, de l’agrandissement des élevages et de la réintroduction de pesticides pour « les filières sans solution » paraît alignée sur les positions de la FNSEA. Elle a fait adopter en février 2025 au pas de charge la loi d’orientation agricole et a participé à la rédaction de la controversée loi Duplomb. Un texte partiellement censuré par le Conseil constitutionnel après avoir fait l’objet d’une contestation populaire qui s’est traduite par une pétition signée par plus de 2 millions de personnes. L’ancienne députée du Doubs et maire de Morteau occupait jusqu’ici au sein de LR le poste stratégique de présidente de la commission nationale d’investiture, chargée de désigner les candidats LR aux municipales de mars prochain. Bruno Retailleau a demandé son exclusion du parti, comme celle de tous les membres de LR restés ou entrés au gouvernement. Le coordinateur de La France insoumise a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi sur X que son parti déposait « immédiatement une motion de censure pour en finir avec la macronie ». « Les derniers restes de la macronie et des mercenaires en rupture avec leur parti sont donc montés ce soir sur le radeau de la Méduse », a dénoncé Manuel Bompard. Pourriez-vous nous faire un décompte des membres du gouvernement par parti d’origine svp ?
Bonsoir, FiduComptable, Le gouvernement Lecornu II compte onze ministres Renaissance, six LR, quatre MoDem, trois Horizons, un LIOT et un UDI, soit 26 ministres avec une étiquette partisane. Huit ministres sont issus de la société civile. Le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, le député La France insoumise Eric Coquerel, a dit sur X voir dans la nouvelle équipe présentée par Sébastien Lecornu « un pur gouvernement macroniste à l’image du budget qu’il va transmettre à l’Assemblée mardi matin ». Il appelle à ne pas se laisser duper par « certains noms [qui] sont là pour faire “société civile” ». Interrogé sur BFM-TV dimanche soir, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Pierre Jouvet, a estimé qu’avec le gouvernement Lecornu II « il n’y a[vait] pas de très bons signes qui [étaient] donnés ». Il a toutefois maintenu la position du PS d’attendre la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu pour décider ou non d’une censure. Le député Renaissance Mathieu Lefèvre, proche de Gérald Darmanin, a été nommé dimanche ministre délégué chargé de la transition écologique, un portefeuille aux marges de manœuvre financières réduites, malgré l’urgence climatique. A 38 ans, le natif de Créteil, élu député du Val-de-Marne en 2022, revient au gouvernement, une semaine après sa nomination éphémère comme ministre chargé des relations avec le Parlement. Ce spécialiste des sujets budgétaires, chantre de la politique de l’offre et de la fin des trente-cinq heures, travaillera aux côtés de la ministre de la transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature, Monique Barbut. « La transition écologique est l’affaire de tous les Français dans leur quotidien. J’aurai à cœur de la rendre concrète et populaire sous l’autorité de Monique Barbut et aux côtés de Catherine Chabaud [ministre déléguée, chargée de la mer et de la pêche] », a affirmé dimanche le ministre sur le réseau social X. En tant que député, Mathieu Lefèvre a voté contre la loi Duplomb et s’est montré favorable au maintien de zones à faibles émissions (ZFE) réservées aux véhicules les moins polluants, un dispositif que l’Assemblée nationale a abrogé. Président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée, il a aussi connu plusieurs passes d’armes avec les « insoumis » à propos de l’attaque du 7-Octobre et de la guerre à Gaza, ces derniers lui reprochant un positionnement trop pro-israélien. Lui répond qu’il critique le gouvernement Nétanyahou et plaide pour la solution à deux Etats. S’il n’y a pas de conseil des ministres demain pour présenter le budget, maison qu’il ne sera déposé qu’au plus tôt au conseil du mardi, est-ce que cela veut dire que la date butoir du 13 octobre est bien dépassée et que le budget passera par loi spéciale, hors cadre normal des 70 jours de débat parlementaire du budget ?
Bonsoir, La Savoyarde Marina Ferrari (MoDem) reste à son poste de ministre des sports, où elle aura notamment à gérer des étapes cruciales pour la préparation des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Agée de 51 ans, la native d’Aix-les-Bains était entrée en février 2024 au gouvernement comme secrétaire d’Etat chargée du numérique, avant d’être chargée, entre septembre et décembre 2024, de l’économie du tourisme. Elle avait été nommée aux sports dans le premier gouvernement Lecornu. Marina Ferrari avait été élue députée en juin 2022, siégeant à la commission des finances à l’Assemblée. Elle y avait notamment mené une mission sur la fiscalité du logement et planchait régulièrement sur les finances des collectivités territoriales. Elue locale, elle avait occupé deux mandats de maire adjointe d’Aix-les-Bains, le fief familial, dont son oncle Gratien Ferrari fut maire et député. Elle est la cousine de Laurence Ferrari, journaliste de CNews. Elle a également été vice-présidente du département de Savoie de 2015 à 2021. Lire aussi : Confirmé une nouvelle fois dimanche au portefeuille des transports, qu’il détient depuis la fin de 2024, Philippe Tabarot y a soutenu la même ligne que lorsqu’il était sénateur LR, spécialiste du secteur : fermeté face aux mouvements sociaux et défense des dossiers de la sûreté et de l’ouverture à la concurrence. Spécialiste des transports avant sa nomination, l’ex-parlementaire avait été rapporteur de plusieurs textes, dont une proposition de loi visant à limiter le droit de grève pendant certaines périodes, comme les vacances scolaires ou les jours fériés. Elle a été adoptée au Sénat, contre l’avis du gouvernement, mais n’a pas dépassé le stade de l’examen en commission à l’Assemblée nationale. En revanche, M. Tabarot a eu la satisfaction de voir aboutir en avril un autre texte qu’il avait porté, relatif à la sécurité dans les transports, malgré la censure de certaines dispositions par le Conseil constitutionnel. Philippe Tabarot a été de 2015 à 2021 vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il était chargé des transports, de l’intermodalité et de la sécurité. A ce titre, il avait géré le dossier de la privatisation de la ligne TER entre Marseille et Nice, dont l’exploitation avait été confiée en 2021 au groupe Transdev, au grand dam des syndicats, une première en France. Il est le fils de Robert Tabarot, ancien champion d’Afrique du Nord de boxe et dirigeant de l’Organisation armée secrète (OAS) à Oran. Sa sœur, Michèle Tabarot, est députée LR des Alpes-Maritimes. M. Tabarot est visé par une enquête pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts, à la suite d’un signalement en 2021 visant des postes occupés entre 2018 et 2020 au Cannet (Alpes-Maritimes), ville longtemps dirigée par sa sœur. Le ministre avait répondu n’avoir « rien à [se] reprocher ». Lire aussi : Dans un message posté sur X, l’ancienne première ministre Elisabeth Borne, ministre de l’éducation du gouvernement de François Bayrou et de l’éphémère Lecornu I, remercie les enseignants et les personnels de l’éducation nationale. Non reconduite dans la nouvelle équipe de Sébastien Lecornu, elle intime à ses successeurs : « Prenez soin de l’école, c’est l’avenir du pays. » C’est un spécialiste qui lui succède, l’ancien directeur général de l’enseignement scolaire (2019-2024) Edouard Geffray. « Que ce soit à la tête du gouvernement ou de ce ministère, ma boussole est restée la même : m’engager pour mon pays et pour que chacun puisse choisir son avenir », écrit encore celle qui dit reprendre le « chemin de l’Assemblée nationale » où elle « continuera à servir le pays ». Vincent Jeanbrun, porte-parole des députés Les Républicains (LR) et ancien maire de L’Haÿ-les-Roses, devient ministre à la ville, malgré la consigne de son parti de ne pas participer au gouvernement de Sébastien Lecornu. Ce député de Seine-et-Marne, proche de Valérie Pécresse et soutien de Laurent Wauquiez, avait accueilli samedi Sébastien Lecornu à L’Haÿ-les-Roses, dans sa circonscription du Val-de-Marne, pendant que le bureau politique de LR décidait de ne pas participer à l’exécutif. Lire aussi : Fidèle à sa stratégie, la cheffe de file de l’extrême droite, qui menaçait de « censurer tout » pour acculer Emmanuel Macron et obtenir des nouvelles élections législatives anticipées, écrit dans un message sur X : « Comme nous l’affirmons depuis plusieurs jours, le gouvernement sera censuré par le Rassemblement national et nos alliés de l’UDR. Nous déposerons dès demain une motion de censure contre celui-ci. Le président de la République doit annoncer au plus vite la dissolution de l’Assemblée nationale pour permettre au peuple français de s’exprimer et de se choisir une nouvelle majorité de rupture, qui, à n’en pas douter, sera dirigée par Jordan Bardella. » Lire aussi : Françoise Gatel est nommée ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, en remplacement d’Eric Woerth. Membre de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), elle est sénatrice d’Ille-et-Vilaine de 2014 à 2024. Le 21 septembre 2024, Françoise Gatel est ministre déléguée chargée de la ruralité, d’abord dans le gouvernement Barnier, puis dans le gouvernement Bayrou. Elle s’est également illustrée comme présidente de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat et conseillère communautaire et municipale de la commune de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine), dont elle fut maire pendant vingt ans. Elle est aussi présidente de l’association Petites cités de caractère France, qui entend sauvegarder le patrimoine comme levier de développement des territoires. Elle a notamment fait voter au Sénat une loi visant à adapter l’organisation des communes nouvelles à la diversité des territoires, dite « loi Gatel ». Lire aussi : La cheffe de file des Ecologistes écrit : « Je ne commenterai pas ce soir. Tout le monde a compris ce que j’en pense. » Invitée dimanche dans l’émission « Questions politiques » (France Inter, France Télévisions, Le Monde), elle a estimé qu’une dissolution « ne résoudra[it] pas grand-chose » tout en assurant que son parti n’avait pas « peur du vote des Français ». La députée Horizons Naïma Moutchou, 44 ans, ministre démissionnaire de la fonction publique, propulsée dimanche à la tête du ministère des outre-mer, aura la lourde tâche de plancher sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, plus d’un an après la crise insurrectionnelle de mai 2024. Née le 4 novembre 1980 à Ermont (Val-d’Oise) de parents modestes d’origine marocaine arrivés en France en 1961, Naïma Moutchou, benjamine d’une famille de six enfants, a grandi à Eaubonne. Après des études de droit à l’université de Cergy-Pontoise, puis d’Assas, à Paris, elle exerce de 2010 à 2017 comme avocate au sein du cabinet Christian Charrière-Bournazel. En 2017, elle est élue députée du Val-d’Oise et prend rapidement du galon : première vice-présidente du groupe LRM en 2019, elle devient vice-présidente de l’Assemblée en juin 2022. Elle a été réélue à ce poste après la dissolution et sa réélection, ne le délaissant qu’au début d’octobre, à quelques jours de la composition du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, alimentant les rumeurs la donnant entrante. Cette avocate n’est restée que quatorze heures ministre de la fonction publique, avant la démission du gouvernement Lecornu I, lundi. Laurent Panifous, président du groupe LIOT à l’Assemblée nationale, devient ministre chargé des relations avec le Parlement. Depuis plus de vingt ans, le député de la 2e circonscription de l’Ariège travaille au sein d’établissements sociaux et médico-sociaux, publics ou privés. Dissident du Parti socialiste, il s’oppose à l’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qu’il juge « déséquilibré », et reçoit le soutien de la présidente du conseil régional d’Occitane, Carole Delga, et de l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve. Lire aussi : Ministres délégués auprès du premier ministre : Ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur : Marie-Pierre Vedrenne Ministre auprès de la ministre des armées et des anciens combattants : Alice Rufo Ministres auprès de la ministre de la transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature : Ministres auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle, énergétique et numérique : Ministres auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères : Ministre auprès de la ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées : Charlotte Parmentier-Lecocq, chargée de l’autonomie et des personnes handicapées Ministre auprès de la ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation : Michel Fournier, chargé de la ruralité Ministre auprès de la ministre de l’action et des comptes publics : David Amiel, chargé de la fonction publique et de la réforme de l’Etat Médecin rhumatologue et membre de Renaissance, Stéphanie Rist est nommée ministre de la santé, des familles, de l’autonomie, et des personnes handicapées. Elle est députée de la 1re circonscription du Loiret depuis le 21 juin 2017 et conseillère municipale d’Orléans depuis le 28 juin 2020. Le gouvernement est composé de 19 ministres et 15 ministres délégués. Lire aussi : Dans un message lapidaire, le premier secrétaire du PS écrit un lapidaire « No comment… » Le Parti socialiste détient en grande partie les clés de la survie de ce gouvernement, dans la mesure où l’ensemble des oppositions – hors PS qui attend la garantie d’une suspension de la réforme des retraites – menacent Sébastien Lecornu de censure. Edouard Geffray, ex-directeur de l’enseignement scolaire (Dgesco), devient ministre de l’éducation nationale, en remplacement d’Elisabeth Borne. Conseiller d’Etat en 2017 à la direction générale des ressources humaines de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, il devient directeur général de l’enseignement scolaire en 2019. Lire aussi : Serge Papin, ancien président-directeur général du groupement coopératif Système U, devient ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme et du pouvoir d’achat . Il est à l’origine du manifeste Osons Demain, pour la transition écologique des entreprises. Egalement consultant et conférencier, il devient président non-exécutif d’Auchan France en 2024. En 2021, dans un rapport demandé par le gouvernement, Serge Papin propose neuf mesures pour sortir du psychodrame des négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Lire aussi : L’ex-présidente de l’ONG WWF France, Monique Barbut, envoyée spéciale d’Emmanuel Macron au « One Planet Summit » Biodiversité en 2020-21, va se voir confier la transition écologique. Elle était précédemment secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, de 2013 à 2019. A 69 ans, Monique Barbut succède à Agnès Pannier-Runacher, une fidèle d’Emmanuel Macron de la première heure, de tous les gouvernements depuis 2018, qui a choisi de ne pas être reconduite dans le gouvernement Lecornu 2, au nom de « la rupture ». Monique Barbut hérite d’un poste qui a vu ses marges de manœuvre réduites, entre reculs environnementaux, coupes budgétaires et attaques contre les énergies renouvelables ou les agences nationales environnementales, largement dénoncées par sa prédécesseure. Lire aussi : Figure de la société civile, Jean-Pierre Farandou, nommé au ministère du travail et des solidarités, a fait une grosse partie de sa carrière au sein de la SNCF, où il était apprécié et respecté par les syndicats. Il est entré dans l’entreprise en 1981, avant d’en prendre les rênes en 2019. Né en 1957 à Bordeaux, il est diplômé en 1979 de l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris. Pour éviter, avec succès, qu’un mouvement social parmi les cheminots perturbe la bonne tenue des Jeux de Paris, Jean-Pierre Farandou signe en 2024 un accord sur la fin de carrière, provoquant alors une polémique à droite et au sein d’une partie du gouvernement Attal. Certains dénonçaient « un contournement de la réforme des retraites », ce que contestait fermement Jean-Pierre Farandou. Tout juste un mois après sa nomination en novembre 2019 comme président de la SNCF, il connaissait déjà un premier mouvement social parmi les plus longs de l’histoire du groupe ferroviaire public contre le premier projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron, finalement abandonné pendant la crise du Covid-19. En 2023, les cheminots se mettent de nouveau massivement en grève contre une réforme qui recule l’âge de départ à 64 ans et qui sera, elle, finalement adoptée par le Parlement la même année. « Je suis un infatigable du dialogue social », a souvent répété cet ingénieur des Mines, fils d’une institutrice et plutôt identifié à gauche. Lire aussi : La cheffe des députés La France insoumise (LFI), Mathilde Panot lance un avertissement aux nouveaux ministres : « La Macronie de plus en plus isolée et rabougrie. Un conseil aux nouveaux arrivants : ne déballez pas trop vite vos cartons. La censure arrive. Et le départ de Macron suivra ! » Bruno Le Maire ayant renoncé face à la polémique, le portefeuille des armées revient à Catherine Vautrin, qui troque son super-ministère de la santé, du travail et des solidarités pour ce poste régalien où elle devra piloter le réarmement français face au regain de tensions géopolitiques. Rompue aux arcanes du pouvoir, cette ex-chiraquienne de 65 ans va ainsi succéder à Sébastien Lecornu. Cette ex-Les Républicains, devenue membre et fidèle soldat de Renaissance, un temps pressentie pour Matignon au début du second quinquennat, a incarné avec d’autres le virage à droite d’Emmanuel Macron, conservée dans les gouvernements successifs (Attal, Barnier, Bayrou) depuis janvier 2024, principalement à la tête de son super-ministère social mais avec aussi un passage aux territoires. Aux armées et aux anciens combattants, sous réserve de l’adoption du projet de budget 2026, elle devra s’atteler à l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) pour accélérer le réarmement du pays face à la détérioration de la sécurité en Europe sous la menace russe. Le préfet de Paris Laurent Nuñez devient ministre de l’intérieur, pour succéder à Bruno Retailleau. Il est devenu préfet de police de Paris à l’été 2022, après avoir été notamment coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, directeur général de la direction générale de la sécurité intérieure et préfet de police des Bouches-du-Rhône. Lire aussi : Le porte-parole du parti Horizons, Arnaud Péricard, a réagi auprès du Monde après la nomination de trois de leurs membres : « Toutes les trois ont prévenu Edouard Philippe dans la journée. Ce sont des décisions personnelles. L’exclusion n’est pas dans l’ADN de notre jeune formation politique. Nous attendons désormais la ligne politique et la déclaration de politique générale de ce mardi. »
Dans un message sur X, Gérald Darmanin qui est reconduit au ministère de la justice écrit : « Au moment où la France connaît des difficultés politiques très importantes, j’ai accepté, avec gravité, la proposition de continuer mon travail au ministère de la justice. Notre devoir est d’assurer l’ordre républicain, l’autorité de l’État et la concorde nationale. Un seul impératif guide mes décisions : servir mon pays et les Français. Sans renier aucune de mes convictions, je me mets donc en congé de toute activité partisane. Mon énergie est tournée vers la réussite des réformes entreprises au ministère de la justice : la mise en place de la loi narcotrafic au 1er janvier 2026, l’installation des nouvelles prisons de haute sécurité, les réformes et la mobilisation des moyens indispensables pour le bon fonctionnement de notre Justice civile comme pénale, la protection de l’enfance en danger et des victimes : tant de travaux sont en cours pour le bien des Français. Je compte les mener à leur terme ». Dans l’entourage du ministre de la justice, on explique que « Gérald Darmanin a accepté de continuer sa mission par devoir, dans ce moment de grande instabilité. Il met en pause ses activités partisanes, y compris son mouvement « Populaires ». L’élection présidentielle n’est pas l’enjeu du moment. Il ne s’est d’ailleurs jamais déclaré candidat, il a uniquement fait savoir qu’il comptait défendre sa ligne d’une manière ou d’une autre, sans rien exclure. » Malgré l’annonce de son exclusion par les Républicains, Annie Genevard, reconduite au ministère de l’agriculture assume sa démarche : « J’ai fait le choix d’accepter à un moment où notre agriculture française connaît de profondes difficultés et où la France traverse une grave crise politique. J’ai un devoir envers nos agriculteurs qui attendent avant tout des réponses immédiates, de la constance dans l’action publique, de la clarté dans les décisions et du courage pour affronter les défis. C’est dans cet esprit et avec un engagement total pour les hommes et les femmes qui nous nourrissent que je souhaite poursuivre le travail engagé. Je demeure pleinement fidèle à mon parti et à mes convictions, comme je l’ai toujours été. Servir dans un gouvernement n’efface ni les valeurs ni les principes qui guident l’engagement d’une vie. » « Un gouvernement de mission est nommé pour donner un budget à la France avant la fin de l’année », a écrit Sébastien Lecornu dimanche soir sur son compte X. « Je remercie les femmes et les hommes qui s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté au-delà des intérêts personnels et partisans. Une seule chose compte : l’intérêt du pays », a-t-il ajouté. Dans un communiqué, Les Républicains annoncent l’exclusion de ses membres entrés au gouvernement Lecornu II. Samedi, le bureau politique de LR avait voté en faveur d’un soutien au gouvernement sans participation. En conséquence, les six ministres LR « qui ont accepté d’entrer au gouvernement ne peuvent plus se réclamer des Républicains » et « cessent immédiatement leurs fonctions dans nos instances dirigeantes », annonce le parti dans un communiqué. Ce dernier précise que ses instances dirigeantes se réuniront « dans les tous prochains jours pour statuer de manière définitive ». Les six ministres LR sont Annie Genevard (agriculture), Rachida Dati (culture), Vincent Jeanbrun (logement), Philippe Tabarot (transports), Sébastien Martin (industrie) et Nicolas Forissier (francophonie). Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. Les services du premier ministre, Sébastien Lecornu, ont demandé aux ministres nommés dimanche soir des passations de pouvoir marquées par la « sobriété », sans presse et sans invités, a appris l’Agence France-Presse auprès de Matignon. Les cérémonies de passation auront lieu aussi « en intérieur », a ajouté la même source, alors que le gouvernement devait être annoncé dimanche dans la soirée. Des discours ponctuent souvent ces passations de pouvoir, en présence de nombreux invités et des médias. Sébastien Lecornu a dit dimanche soir, selon son entourage, avoir « proposé un mélange de société civile avec des profils expérimentés et de jeunes parlementaires » pour son deuxième gouvernement. Le premier ministre, qui ne voulait pas de ministres avec des ambitions présidentielles, « veut faire émerger de nouveaux visages », a ajouté son entourage. Bonsoir, une chance que ce soit pour ce soir ou je peux aller me coucher ?
Toujours pas de fumée blanche ?
Bonsoir, Nous attendons comme vous une éventuelle annonce du gouvernement ce soir, sans pouvoir vous certifier qu’elle aura lieu. Si vous allez vous coucher, nous vous conseillons de garder près de vous un appareil qui vous permette de consulter l’application ou le site du Monde pour ne rien rater. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est rendu, dimanche soir, à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron, selon une source proche de l’exécutif à l’Agence France-Presse. Démissionnaire lundi, Sébastien Lecornu avait été reconduit vendredi soir dans ses fonctions de premier ministre par le chef de l’Etat. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré, dimanche sur BFM-TV, qu’il n’y a « aucun deal » entre le PS et l’Elysée. Il a déclaré n’avoir eu aucun contact avec Sébastien Lecornu depuis sa reconduction à Matignon, vendredi soir, mais a réaffirmé qu’il était « disponible » pour des discussions. « Pour tout vous dire, j’aimerais que cette discussion ait eu lieu (…). Je suis évidemment prêt à ne pas censurer un premier ministre qui accepterait de revenir sur la réforme des retraites et ensuite qui gouvernerait sans 49.3 », a-t-il ajouté. Alors que le bureau politique de LR a annoncé samedi que « les conditions ne sont pas réunies pour que Les Républicains participent au gouvernement », au moins une ministre sortante, Annie Genevard (agriculture), serait tentée de rempiler dans le gouvernement Lecornu II, selon des informations du Figaro, et de braver ainsi la décision de son parti. « Annie, vous ne pouvez pas faire ça », lui a intimé sur X le président des jeunes LR, Théo Am’Saadi. « La décision du BP [bureau politique] doit être respectée. » « Elle ne représentera qu’elle-même », a déclaré sur BFM-TV le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques et porte-parole du groupe, Max Brisson. « Elle ne pourra pas parler au nom des Républicains, parce que le bureau politique a pris une décision », insiste-t-il. « C’est une aventure personnelle. » Lire aussi : « Le premier ministre m’a proposé d’intégrer son gouvernement », a annoncé sur X le député (LR) de l’Isère et ancien ministre chargé de la santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder. « J’ai refusé en conscience, les conditions n’étant pas réunies pour prendre soin de la santé des Français et de nos soignants », a-t-il fait savoir, disant rester « un acteur vigilant des choix budgétaires à venir ». La censure n’est « jamais automatique », a déclaré sur BFM-TV le député Rassemblement national (RN) de la Somme, Jean-Philippe Tanguy. Alors que Marine Le Pen s’est dit déterminée à « censurer tous les gouvernements tant qu’il n’y aura pas de dissolution », le député a précisé que la cheffe de file du RN voulait par là appeler à « arrêter ce casting permanent » et les « faux changements pour amuser la galerie ». Après avoir déclaré que le RN serait attentif à la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, et notamment à de potentielles mesures « qui vont dans le sens de la maîtrise des comptes publics », M. Tanguy a réaffirmé sur X qu’« une situation où le RN ne censurerait pas [Sébastien] Lecornu n’existe pas ». « Contrairement au PS, nous ne croyons pas aux manipulations de M. Macron pour gagner du temps. C’est bien parce que les macronistes sont incapables de changer et mentent aux Français que nous censurerons tout gouvernement jusqu’au retour aux urnes », écrit-il encore. M. Tanguy a estimé qu’Emmanuel Macron avait « gagné du temps » avec la démission de Sébastien Lecornu. « Je suis certain que c’est lui qui a demandé à M. Lecornu de démissionner », a-t-il insisté. « On ne change pas un budget en un week-end », a-t-il toutefois remarqué, alors que le temps presse pour déposer un texte si le gouvernement veut faire adopter un budget avant la fin de l’année. « Le budget, c’est un texte énorme. On ne peut pas le changer en un claquement de doigt », ajoute-t-il. Interrogé sur la prise de distance des LR qui ne veulent pas participer au nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, et de Bruno Retailleau, M. Tanguy a déclaré que « ça fait un an que M. Retailleau obéit à Emmanuel Macron », ironisant qu’il « n’est possiblement pas au courant que depuis un an, il gouverne avec des ministres macronistes ». Le maire LR de Meaux et ancien ministre, Jean-François Copé, a qualifié dimanche la situation politique d’« extrêmement grave », estimant que « toutes les conditions étaient réunies pour le blocage » avec le retour de Sébastien Lecornu à la tête du gouvernement, sans majorité. L’ancien président de l’UMP craint « une absence de budget, ce qui impacterait l’économie et pourrait encourager une nouvelle dissolution ». « Il n’y a pas de solution dans un nouveau gouvernement », a-t-il insisté, car « quel qu’il soit, il sera minoritaire ». « Si on se dit cela, et que tout gouvernement sera piégé par cette absence de majorité, alors il faut qu’Emmanuel Macron quitte le pouvoir », a-t-il déclaré au micro du « Grand Jury » RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6, sur RTL. « Je ne préconise pas un départ immédiat », a-t-il toutefois précisé, appelant le chef de l’Etat à « programm[er] un départ au lendemain des élections municipales ». « Je ne vois pas de raisons pour lesquelles le MoDem se déroberait devant ses responsabilités. Aujourd’hui, la situation est suffisamment grave », a déclaré Jean-Noël Barrot, invité de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3. Jean-Noël Barrot (MoDem) a pris le portefeuille des affaires étrangères en septembre 2024 lorsque Michel Barnier avait été nommé premier ministre. Il avait été reconduit à ce même poste sous François Bayrou, puis sous Sébastien Lecornu la semaine dernière. Interrogé sur sa participation ou celle d’autres ministres MoDem au nouveau gouvernement Lecornu alors que le chef des députés MoDem, Marc Fesneau, a semblé la conditionner à « des clarifications » sur les intentions du gouvernement, il a répondu que les questions de personnes étaient « secondaires ». Pour autant, Jean-Noël Barrot a rappelé que le MoDem avait été « de tous les combats les plus difficiles jusqu’à celui sur la réforme des retraites depuis 2017 ». « Nous n’allons pas changer de cap », a-t-il poursuivi. Le ministre démissionnaire a par ailleurs estimé qu’il fallait soutenir l’institution présidentielle, balayant les appels à une présidentielle anticipée d’Edouard Philippe comme la prise de distance de Gabriel Attal avec Emmanuel Macron. « La présidence de la République n’est jamais et ne doit jamais être un fusible », a-t-il commenté. « C’est la clé de voûte de nos institutions. Il faut la préserver. » Une dissolution « ne résoudra rien », a estimé la cheffe de file des Ecologistes, Marine Tondelier, invitée de l’émission « Questions politiques », de France Inter, de France Télévisions et du Monde, tout en assurant que son parti n’a pas « peur du vote des Français ». Mme Tondelier a déclaré que son groupe attendrait la déclaration de politique générale avant de décider d’une censure, ou non, du gouvernement. Elle a appelé Sébastien Lecornu à demander un vote de confiance à l’issue de celle-ci, faute de quoi les écologistes déposeront une motion de censure « que l’on souhaite unitaire ». Le premier ministre « est attendu sur l’écologie et sur l’environnement », a-t-elle déclaré, mais aussi sur la justice fiscale et la réforme des retraites, a-t-elle ajouté. Lire aussi : La ministre de la transition écologique démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé sur le plateau de « Dimanche en politique », sur France 3, qu’elle ne participerait pas au gouvernement Lecornu II. Ministre macroniste depuis 2017, elle a dit entendre « l’inquiétude, la volonté de sortir de cette crise, et le fait que les gens sont désolés de cette situation » et vouloir répondre aux demandes de « rupture » des Français. « Je m’applique à moi-même ce que j’entends des Français. (…) Le macronisme a un bon bilan sur plein de choses. Mais aujourd’hui, il faut entendre ce que disent les Français. Donc il faut renouveler les visages », a-t-elle déclaré. Elle a toutefois assuré qu’elle ne souhaitait pas que ce gouvernement soit censuré. « Je mettrai toute mon énergie pour que la France ait un budget, pour que nous fassions une trêve sociale sur les retraites, qu’il y ait des mesures de pouvoir d’achat et de justice fiscale, et pour qu’on puisse avoir un plan face à l’urgence écologique », a-t-elle détaillé, dénonçant le ralentissement des politiques fortes du fait des « atermoiements politiques ». Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille, a estimé dimanche qu’une censure du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu pouvait intervenir « cette semaine ». Avant même qu’il ne soit nommé, le gouvernement est menacé, a estimé le président du groupe Union centriste (59 membres) au Sénat sur Radio J, « peut-être même cette semaine, après la déclaration de politique générale ». Selon lui, le premier ministre est « le partenaire obligé du Parti socialiste », qui réclame notamment la suspension de la réforme des retraites de 2023 pour ne pas censurer le gouvernement. « Personne n’a la majorité et donc, si vous ne voulez pas travailler – ce qui a été décidé il y a longtemps – avec le Rassemblement national, vous êtes bien obligé de trouver des compromis avec les socialistes », a-t-il expliqué, tout en précisant que, pour son groupe, « la réponse est non ». « On ne revient pas sur la réforme des retraites », a-t-il insisté, même si « on peut discuter », « trouver des compromis » à partir des réflexions issues des concertations entre partenaires sociaux qui se sont tenues au premier semestre. « Le PS, il faut qu’il lise la Constitution, ce sont les parlementaires qui votent le budget », s’est-il emporté. « Ce n’est pas comme ça, dans un bureau, que ça soit à l’Elysée ou ailleurs, entre nous, autour d’une tasse de café ! » Le PS « ne peut pas dicter le budget », a-t-il complété, tout en reconnaissant que « ça va finir mal ». Bonjour, quelle est la date limite pour présenter le budget?
Bonjour Cyril, La loi impose au gouvernement un calendrier pour permettre au Parlement d’adopter un budget d’ici au 31 décembre. Lundi est la date butoir officielle pour présenter un projet de budget en conseil des ministres puis à l’Assemblée nationale. Si ce dernier est déjà prêt du côté de Bercy, la date du prochain conseil des ministres est encore inconnue… faute de gouvernement. La présentation du budget pourrait être décalée de quelques jours. « Pas parfait », ce budget a été « plutôt imaginé aussi pour que le débat ait lieu », avait expliqué Sébastien Lecornu. Le retour à Matignon de Sébastien Lecornu « ne fonctionne pas », a affirmé dimanche matin le député Jérôme Guedj (Parti socialiste, PS), invité d’« En toute franchise » sur LCI, en partenariat avec Le Parisien, estimant qu’il y avait « d’autres choix » et déplorant « une forme d’entêtement à vouloir sécuriser un périmètre d’hyper proches » alors que les Français « attendaient de ce moment-là l’incarnation d’un changement ». La nomination de la gauche était « la seule voie qui permettait de concilier les attentes des uns et des autres ». « Nous étions prêts (…) et en capacité de proposer un gouvernement, une équipe ramassée, compétente, qui aurait pu ne pas être censurée », a-t-il assuré. M. Guedj a ajouté que le PS n’était pas près d’entrer au gouvernement. « Ce serait entretenir de la confusion », a-t-il estimé. Lors de la déclaration de politique générale, qui doit avoir lieu cette semaine, Sébastien Lecornu « va devoir sortir de l’ambiguïté dans laquelle il est encore aujourd’hui sur les sujets de fond », a mis en garde le député PS, qui demande toujours une suspension de la réforme des retraites. « Je souhaite que, si la suspension de la réforme des retraites est rendue possible, on puisse avoir ce débat à l’Assemblée et qu’il n’y ait pas censure au moment de la discussion de politique générale », a-t-il affirmé. Bonjour, est-il certain que nous connaîtrons la composition du gouvernement aujourd’hui, sachant qu’un conseil des ministres est prévu demain, ou cela peut-il changer ?
Bonjour, La situation de ces derniers jours nous enseigne que rien n’est certain. D’autant qu’Emmanuel Macron a annoncé, samedi, qu’il se rendrait lundi au « sommet de la paix » pour Gaza qui se tient en Egypte, sous la présidence des chefs d’Etat américain, Donald Trump, et égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, ce qui pourrait repousser le conseil des ministres. Reste que le temps presse si le gouvernement veut faire adopter un budget avant la fin de l’année – ce à quoi s’est engagé Sébastien Lecornu. En vertu de la Constitution, le Parlement doit disposer de soixante-dix jours pour examiner un projet de budget. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en conseil des ministres. Le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Marc Fesneau, a déclaré sur X, dimanche matin, que son groupe était « ouvert à un débat sur [le] système de retraites, dès que les solutions proposées en assurent la pérennité sur le moyen et le long terme, sans sacrifier l’avenir au présent ». « Les Démocrates ont fait la preuve de leur responsabilité et de leur constance » depuis 2017, assure-t-il, estimant que « d’autres ont fait le choix inverse (…) : irresponsabilité, divisions internes, tractations et stratégies présidentielles ». « Ces postures dégradent l’image de la politique. » « Ceci dit, nous avons maintenant une obligation de résultat, et cela exige de la clarté dans nos débats et de la vérité dans nos intentions », poursuit-il, avant de détailler deux objectifs : la « lutte contre la dette et les déficits » et « davantage de justice sociale et fiscale ». « Pour rester acteurs du compromis, (…) nous exigeons de connaître plus clairement les intentions du gouvernement. C’est sur cette base que nous déterminerons, en toute loyauté et en toute transparence, la nature de notre soutien » à celui-ci, conclut-il. Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin (Les Républicains), dit ne pas être hostile à une baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) dans le prochain projet de loi budgétaire. « Il faut que le salaire net augmente en France. Les socialistes plaident pour une baisse de la contribution sociale généralisée, je n’y suis pas hostile », a déclaré M. Juvin samedi dans une interview à La Tribune Dimanche, ajoutant vouloir au préalable « comprendre comment on compensera la perte de recettes ». Pour le rapporteur général du budget, « nos marges de manœuvre sont plutôt sur les dépenses que sur les recettes », dans une France « champion[ne] du monde des impôts et des taxes ». La baisse prévue des dépenses de l’Etat à hauteur de 6 milliards d’euros lui semble « insuffisant[e]», et il évoque d’autres pistes d’économies, comme sur l’aide médicale de l’Etat ou dans la fonction publique. « Rien que pour l’éducation nationale, compte tenu de la baisse de la natalité, je pense qu’il est possible de supprimer 50 000 postes d’ici à 2032 », assure-t-il. « Nous sommes bien trop nonchalants sur le problème de la dette », juge M. Juvin, pour qui l’objectif d’un retour à moins de 3 % de déficit en 2029 doit être absolument tenu. Une variation de 0,1 point de produit intérieur brut (PIB), « c’est une enveloppe de 3 milliards d’euros », rappelle-t-il. Le député clame également son hostilité à l’abandon de la réforme des retraites : « comment la parole de la France pourrait-elle rester crédible vis-à-vis des marchés et de nos partenaires européens si on suspendait l’une des seules vraies réformes structurantes de ces dernières années. Ce serait une grave erreur de prendre une telle décision », dit-il. Par ailleurs, « c’est une erreur d’écarter d’emblée la possibilité d’utiliser l’article 49.3 », car « c’est se priver d’un outil constitutionnel qui a permis de faire adopter des budgets ces dernières années », prévient Philippe Juvin. « Une nouvelle dissolution, dans une semaine, dans trois mois, sera nécessaire », a estimé l’ancien premier ministre Dominique de Villepin, samedi soir sur BFM-TV, mais seulement lorsqu’un budget aura été adopté. « C’est une nécessité sur le plan démocratique de montrer aux Français que les responsables politiques ont travaillé pour eux », a-t-il déclaré. Dominique de Villepin a également appelé Emmanuel Macron à s’exprimer, notamment pour expliquer pourquoi il a renommé Sébastien Lecornu à Matignon. Le Mouvement démocrate (MoDem) – dont le président, l’ancien premier ministre François Bayrou, a toujours été constant dans sa fidélité à Emmanuel Macron depuis 2017 – a finalement réagi samedi soir à la renomination de Sébastien Lecornu. Le président du groupe MoDem à l’Assemblée, Marc Fesneau, a assuré le premier ministre de son « engagement total » ; il a néanmoins souhaité que ce dernier fasse connaître « les intentions du gouvernement » en matière budgétaire. Il a également enjoint au locataire de Matignon de « proposer au Parlement une nouvelle voie permettant d’assurer la stabilité politique du pays ». « J’ai démissionné lundi dernier car les conditions n’étaient plus remplies », si elles « n’étaient de nouveau plus remplies, je partirais. Je ne ferai pas n’importe quoi », a promis, samedi, le premier ministre, Sébastien Lecornu, à La Tribune Dimanche. « Repartir n’était pas une évidence pour moi », a-t-il affirmé. Après que le bureau politique des Républicains a décidé, à « une large majorité », selon un communiqué envoyé samedi matin, que le parti de droite ne participerait pas au gouvernement qu’est en train de former Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau souhaite confirmer cette orientation lors d’une consultation des adhérents du mouvement. Le sénateur et président de LR l’a annoncé, samedi en fin de journée, dans un message envoyé à tous les membres du parti en France. « Votre voix doit pouvoir s’exprimer et votre choix devra être respecté, par tous. Car le parti, c’est vous », assure-t-il dans ce courriel. Une manière d’opposer aux élus qui pourraient être sollicités par le premier ministre pour rejoindre l’exécutif la décision de la tête du mouvement ainsi que de sa base, qui devrait adopter la même position – comme l’avait écrit l’Agence France-Presse, dimanche 5 octobre au soir, la présence de LR au gouvernement avait été vivement critiquée par de nombreux adhérents et fédérations dans les canaux de discussion du mouvement. Le courrier ne précise pas les modalités de consultation des adhérents, qui pourraient prendre la former d’un vote électronique pour assurer une remontée rapide des avis. « Ma conviction, c’est que la droite ne peut pas participer à un gouvernement qui incarnera le macronisme finissant », écrit aussi Bruno Retailleau dans son message. L’ancien ministre estime aussi par ailleurs : « Ne pas participer ne signifie pas pour autant censurer. Nous ne serons pas des artisans du chaos et, si ce gouvernement propose des mesures utiles au pays, nous devrons les soutenir. Mais notre rôle est désormais d’incarner la rupture dont le pays a besoin, à travers un vrai projet de droite, solide et crédible. » Le député de la Somme, ancien « insoumis », a déclaré, samedi sur son blog, qu’« un appel au Front populaire, pour des partis unis (…) ne suffi[sai]t plus ». « C’est un CNR qu’il nous faut désormais », a assuré le fondateur du parti politique de gauche Debout !, faisant référence au Conseil national de la résistance constitué pendant la seconde guerre mondiale. « Non pas pour “faire barrage”, en défensif. Mais pour réveiller un espoir, en propulsif. Nous devons “étonner la catastrophe” qui s’annonce. Il nous faut essayer quelque chose », a-t-il ajouté. Le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte, a rappelé sur LCI le positionnement de son groupe : « A partir du moment où il n’y a pas, a minima, une suspension sur l’entrée en vigueur de la mesure d’âge [de départ à la retraite], qui devrait être bloquée à 62 ans et neuf mois, comme aujourd’hui (…), alors ça ne sera pas satisfaisant, et ce sera la censure », a-t-il résumé. Sébastien Lecornu « doit sa survie à [l]a folie du président de la République », a estimé M. Delaporte, qui exclut toute participation du PS à son gouvernement. « Nous ne rentrerons pas dans un gouvernement porté par Sébastien Lecornu, tout simplement parce que nous sommes dans l’opposition », a-t-il martelé, estimant par ailleurs que la présence du premier ministre à la tête du gouvernement pourrait être « de courte durée ». Le président de la République, Emmanuel Macron, se rendra en Egypte le lundi 13 octobre, en soutien à la mise en œuvre de l’accord présenté par Donald Trump « pour mettre fin à la guerre à Gaza et créer les conditions de la paix et de la coexistence régionale », selon l’Elysée. Le projet de loi de finances devant être présenté en conseil des ministres deux jours avant son arrivée dans l’Hémicyle − le 15 octobre au plus tard –, ce dernier devrait avoir lieu lundi, possiblement avant le départ d’Emmanuel Macron en Egypte. Le gouvernement doit donc nécessairement être nommé d’ici à lundi. La Constitution fixant une procédure et un calendrier précis pour l’organisation du débat parlementaire concernant le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le premier ministre dispose de très peu de temps pour éviter d’avoir à recourir à une loi spéciale qui permettrait que les débats sur le budget se poursuivent après le 31 décembre 2025, mais réduirait les investissements de l’Etat au minimum. Retrouvez ici les principales étapes prévisibles de ce calendrier : L’Union des démocrates et indépendants (UDI), parti créé par Jean-Louis Borloo, a annoncé samedi dans un communiqué son « soutien sans participation » au gouvernement de Sébastien Lecornu. Promettant une « collaboration loyale, vigilante et exigeante », l’UDI a expliqué que ses parlementaires « apporteront leur concours à l’adoption d’un budget », mais « pas à n’importe quel prix ». « Nous voulons que le gouvernement tienne, nous voulons qu’il y ait un budget à la fin de l’année », mais « les conditions et la confiance n’étaient pas réunies pour une participation de LR au gouvernement », a justifié samedi le secrétaire général des Républicains (LR), Othman Nasrou. Il a assuré que son parti maintenait une « position de responsabilité ». « Nous ne pouvons pas porter une politique qui viendrait céder à la gauche toutes ces idées délirantes qui peuvent conduire le pays dans une situation financière encore plus préoccupante que celle qu’on connaît aujourd’hui », a-t-il ajouté, citant comme « lignes rouges » des LR la hausse de la fiscalité ou la suspension de la réforme des retraites. Othman Nasrou a assuré que son parti ne voulait pas « faire tomber le gouvernement ou le censurer », mais lui apportait un « soutien exigeant », texte par texte. Le bureau politique des Républicains (LR), qui s’est réuni samedi matin, « affirme un soutien texte par texte au gouvernement, mais qu’à ce stade, la confiance et les conditions ne sont pas réunies pour que Les Républicains participent au gouvernement », a déclaré le parti dans un communiqué, précisant que la décision a été « adoptée à une large majorité ». Le parti a toutefois réaffirmé « la nécessité de doter la France d’un budget », et assuré la volonté de ses membres d’être « responsables » et non « les artisans du chaos ». « Nous sommes le parti de l’ordre », réaffirme la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur X après la réunion du bureau politique des Républicains (LR). « Nous voulons un budget, nous voulons de l’ordre aux frontières et dans la rue, c’est pour cela que nous nous sommes engagés. Mais soutenir ne veut pas dire participer sans conditions », ajoute-t-elle. Mme Pécresse estime que suspendre la réforme des retraites serait « d’une immense gravité pour la France ». « Participer à un gouvernement qui le ferait serait nous renier », tranche-t-elle. Sébastien Lecornu a répondu, samedi midi, à trois questions de la presse devant le commissariat de L’Haÿ-les-Roses, après un propos liminaire consacré à la sécurité du quotidien et à la police municipale. Nous retranscrivons, ci-dessous, ses réponses. Bonjour ! Avez-vous toujours votre supersimumateur de l’Assemblée nationale sous le coude ? Je suis intéressée ! (Histoire de mesurer les perspectives de censure). Merci !
Bonjour, Pour ne pas être renversé par une motion de censure des députés – celle-ci peut intervenir spontanément, ou être provoquée par le recours du gouvernement à l’article 49 alinéa 3 pour faire adopter son budget –, le gouvernement doit s’assurer de ne pas réunir une majorité absolue contre lui. Il peut donc bénéficier de l’abstention ou de l’absence de certains députés, ou profiter du fait que des forces politiques rivales (comme la gauche et l’extrême droite) ne souhaitent pas associer leurs voix sur une même motion de censure. Le service des Décodeurs du Monde vous propose de simuler avec les alliances possibles pour éviter cette censure ⤵️ Emmanuel Macron, qui avait érigé la réforme des retraites en totem de son second quinquennat, semble avoir fait une concession vendredi sur ce dossier : elle aurait pour effet de bloquer momentanément – jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 – le relèvement de l’âge légal de départ, sachant que le curseur continuerait d’être remonté vers le haut. Mais le geste du chef de l’Etat, qui cherchait à amadouer plusieurs forces de gauche, n’a pas atteint son but. Dans un message laconique sur X, Gabriel Attal a pris acte de la reconduction du premier ministre dans ses fonctions. « C’est la décision du président de la République », a-t-il simplement réagi. « Le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget. Renaissance et les députés Ensemble pour la République y travailleront d’arrache-pied », a ajouté l’ancien premier ministre. A l’issue de leur bureau politique, élargi à tous les parlementaires, les membres d’Horizons ont assuré dans un communiqué vouloir rester un « facteur de stabilité ». Le parti fait valoir que les groupes politiques associés se sont « toujours placés dans une logique de dialogue et d’échanges avec les groupes du socle commun comme ceux des oppositions ». « Nous continuerons à tenir cette ligne de responsabilité parce qu’elle est la seule à même de préserver nos institutions », ajoute-t-il. « Nous sommes désormais dans l’attente de ce que va proposer le premier ministre pour le pays », assure encore Horizons, qui exprime son inquiétude « quant à la colère de nos concitoyens, à l’ampleur des concessions exigées par la gauche et, surtout au risque d’affaissement de l’autorité de l’Etat ». Les sénateurs Les Républicains (LR) sont favorables à « un soutien sans participation » au gouvernement de Sébastien Lecornu, a assuré samedi en leur nom leur président, Mathieu Darnaud, lors d’un bureau politique du parti, a déclaré son entourage à l’Agence France-Presse. « Nous sommes favorables à un soutien texte par texte », a ajouté le sénateur, estimant que « toutes les conditions n’étaient pas réunies » pour que Les Républicains entrent au sein du prochain exécutif. Cette position, qui n’est pas partagée par de nombreux députés du parti, continuait samedi d’être débattue au sein des instances de LR. « Je vous l’ai dit, je crois que tous les débats sont possibles dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires », a conclu Sébastien Lecornu. Sur la réforme des retraites, dont le Parti socialiste réclame la suspension « immédiate » comme condition pour ne pas censurer son gouvernement, le premier ministre a simplement dit qu’il estimait, comme il l’avait déjà confié au Parisien, qu’elle n’était « pas achevée ». « Je ferai mon devoir et je ne serai pas un problème », a déclaré le premier ministre, qui a défendu « un certain nombre d’éléments de [son] bilan ». Tout en saluant le souhait de certains élus, notamment au sein de son ancien gouvernement, d’être candidats à l’élection présidentielle de 2027, il a appelé à ne pas être « prisonnier des appétits partisans », ce qu’il avait déjà dénoncé en annonçant sa démission lundi. « Il faut que ce gouvernement puisse être libre, c’est-à-dire avec des sensibilités partisanes mais pas emprisonné par les partis », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs dit « respecte[r] » la décision de Bruno Retailleau de ne pas participer au gouvernement, assurant qu’il n’en dirait « jamais de mal ». Le premier ministre a dit « comprendre toutes les incompréhensions » quant à sa reconduction à la tête du gouvernement, mais a justifié son retour par l’« urgence à avoir des textes économiques et financiers ». Face à « la difficulté de la mission (…), je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats », a-t-il ajouté. « Je n’ai pas d’agenda », a-t-il poursuivi, « je n’ai pas d’autre ambition que de sortir de ce moment qui est très pénible pour tout le monde », et de faire en sorte de voter un budget d’ici au 31 décembre. « Soit on fait du surplace, soit on avance », a-t-il déclaré. Sébastien Lecornu a d’abord justifié son choix du commissariat de L’Haÿ-les-Roses pour son premier déplacement, rappelant qu’il a lui-même été réserviste des forces de police. Selon le premier ministre, est ressorti de ses consultations avec les formations politiques que « la sécurité du quotidien, la lutte contre les insécurités, [et] le refus de la violence sont quelque chose qui peut réunir un large consensus ». Pour lui, les thèmes de la lutte contre l’incivilité et la délinquance « doivent être mis à l’agenda dans les temps qui viendront ». « Ce cinéma a assez duré », a estimé samedi le porte-parole du Parti socialiste, Pierre Jouvet, dénonçant un président « qui s’entête » et « dans le déni », et estimant que la renomination de Sébastien Lecornu va « contre tout sens ». A moins que le premier ministre ne « change de politique de manière très claire », avec notamment des « actes clairs sur le pouvoir d’achat » et la suspension « immédiate » de la réforme des retraites dans sa déclaration de politique générale, « les socialistes le censureront », a-t-il ajouté sur BFM-TV. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui ne s’était pas encore exprimée depuis la reconduction de Sébastien Lecornu, a dit « attend[re] du premier ministre et du gouvernement qui sera nommé qu’ils puissent se mettre au travail dans l’intérêt des Français ». Quant à la décision de reconduire l’ancien ministre des armées, elle a simplement répondu que « c’est le choix du président ». « L’Assemblée nationale est en ordre de marche », a-t-elle ajouté en marge d’un déplacement à Valmy. « Nous attendons de pouvoir commencer nos travaux dans l’Hémicycle », et « continuer à aborder les questions budgétaires », a-t-elle ajouté. Elle a également appelé à la reprise des questions au gouvernement, prévues la semaine prochaine, disant attendre « les déclarations devant les représentants élus ». Alors que le président des Républicains, Bruno Retailleau, et le président du Sénat, Gérard Larcher, se sont dits défavorables à une participation des Républicains au prochain gouvernement de Sébastien Lecornu, Eric Ciotti a appelé les élus de son ancien parti à « tourne[r] la page du macronisme », leur tendant « solennellement la main » pour « préparer dans l’alliance des droites la grande alternance ». « Je sais que, pour certains, une alliance avec le Rassemblement national n’est ni naturelle ni facile. Mais dans les périodes où l’histoire accélère et où le destin de notre patrie bascule nous devons nous débarrasser de nos clichés respectifs et voir l’essentiel : le partage d’une certaine idée de la France », écrit-il dans une lettre adressée aux Républicains, publiée par Le Journal du dimanche. Celui qui a fait alliance avec le Rassemblement national lors des législatives anticipées de 2024 appelle ses anciens collègues à « refuse[r] de participer à une coalition des contraintes dans un alliage Frankenstein avec la gauche et l’extrême gauche pour offrir un sursaut au président Macron ». « Nous tendons la main aux militants LR déçus pour préparer l’avenir à droite avec courage ! Ils n’ont plus rien à attendre de ce parti », écrit sur son compte X le parti de M. Ciotti, l’Union des droites pour la République. « Les Français demandent l’union des droites face au chaos macroniste. » Le premier ministre, Sébastien Lecornu, est arrivé au commissariat de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. Il a été accueilli par Mathieu Lefèvre, député du Val-de-Marne et éphémère ministre chargé des relations avec le Parlement, ainsi que par l’ancien maire de L’Haÿ-les-Roses et porte-parole des députés Les Républicains, Vincent Jeanbrun. Ce dernier a salué sur X, vendredi, la nouvelle nomination de M. Lecornu, estimant que le président donnait ainsi « une chance à la stabilité ». Pour son premier déplacement, M. Lecornu échangera avec une patrouille de policiers, puis prendra la parole devant la presse vers 12 h 20, selon Matignon. Horizons réunit de nouveau son bureau politique, élargi à tous les parlementaires, à 11 h 30 en visioconférence, après la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon. A la sortie de la réunion à l’Elysée, vendredi, et avant la communication du nom du premier ministre, le parti d’Edouard Philippe avait tenu un point au cours duquel a été envisagé un soutien sans participation au prochain gouvernement si celui-ci touche au « cœur » de la réforme des retraites de 2023. C’est-à-dire pas de censure, mais une sortie du gouvernement et une plus grande prise de liberté dans l’Hémicycle. Edouard Philippe, tenant de la rigueur budgétaire, s’est opposé, vendredi, lors de la réunion des chefs de parti et de groupe, à toute suspension de la réforme des retraites. Au regard de la situation des comptes publics, « le pays ne peut pas se permettre » de suspendre cette réforme alors que la situation budgétaire est critique et qu’« il faut travailler plus », a-t-il estimé, jugeant mal venu un gel du report de la mesure d’âge, même temporaire. Si les philippistes choisissaient de ne pas participer au gouvernement de Sébastien Lecornu, ce serait une première depuis que le maire du Havre – rallié de la droite en 2017 après la victoire d’Emmanuel Macron et devenu son premier chef de gouvernement (2017-2020) – a fondé son parti, en 2021 (qui compte des députés depuis 2022).
Après avoir contribué à la démission du premier ministre, le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, se retrouve dans une situation inconfortable. Les députés Les Républicains ont voté à une très large majorité pour la participation au gouvernement, quand lui a acté la rupture. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, se rendra samedi en fin de matinée au commissariat de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, au lendemain de sa reconduction dans ses fonctions par le président Emmanuel Macron, annonce Matignon. Ses services n’ont pas précisé si le chef du gouvernement y prendrait la parole publiquement. Interrogée au sujet de la réunion qui s’est tenue vendredi à l’Elysée, Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologiste et social à l’Assemblée nationale, a déploré sur Franceinfo samedi matin avoir vu « un président de la République sûr de son bon droit, obtus dans sa vision des choses ». « On a bien vu que son objectif était uniquement de réimposer ce qu’on appelle le socle commun comme le socle du futur gouvernement, a-t-elle déclaré. Or, « ce socle commun que le président cherche à tout prix à imposer n’existe pas ; il implose de tous les côtés », a-t-elle poursuivi. Pour elle, le maintien de Sébastien Lecornu comme premier ministre est « pire qu’une provocation, c’est une négation totale des votes ». « Finalement, Emmanuel Macron dit un peu aux Français : “Je vous emmerde, je fais ce que je veux.” » Mme Chatelain a également regretté qu’il n’y ait eu aucune avancée sur les sujets de justice fiscale, d’environnement et de respect de l’Etat de droit au cours des discussions avec Sébastien Lecornu « lorsqu’il était premier ministre “épisode 1” ». « A priori, Sébastien Lecornu “épisode 2” va être dans le même entêtement. » Lire aussi : Le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, et le président du Sénat, Gérard Larcher, se sont dits défavorables à une participation de leur formation au prochain gouvernement de Sébastien Lecornu lors d’une réunion des parlementaires LR qui s’est tenue samedi matin, ont rapporté des participants à l’Agence France-Presse (AFP). « Participer, c’est le dernier acte d’une dissolution dans le macronisme », a prévenu M. Retailleau, assurant que lui-même « n’ira pas dans ce gouvernement ». Il a reçu le soutien de Gérard Larcher. Le Parti socialiste « va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout : le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail », a estimé le président du Sénat. « Je ne pense pas qu’il faille participer à ce gouvernement », a-t-il conclu. Avant la réunion d’un bureau politique des Républicains (LR) samedi matin, au cours de laquelle le parti doit se prononcer sur sa participation à la nouvelle équipe gouvernementale, le député européen François-Xavier Bellamy a assuré auprès de BFM-TV que son parti ne pouvait « plus participer à ce qui va être perçu comme un reniement ». Invité de Franceinfo samedi matin, Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et président du groupe Union centriste au Sénat, a estimé que renommer Sébastien Lecornu n’était « pas une bonne idée politiquement ». Il a également émis des doutes sur sa capacité à former un « gouvernement de mission » qui sera « déconnecté des ambitions présidentielles ». « Un gouvernement technique, je n’y crois pas trop, ça n’existe pas. Les choix sont politiques », a-t-il affirmé, soulignant que « de plus en plus de gens refusent d’entrer au gouvernement » en raison du manque de stabilité. Interrogé sur la participation ou non de son parti au gouvernement, il a estimé que « soutenir sans participer » serait la bonne solution. « Le chemin est étroit, difficile, tout se joue autour de l’affaire des retraites. Je pense que le budget, malheureusement, ce n’est pas que les retraites, a ajouté Hervé Marseille. L’objectif, c’est quand même d’avoir un budget. Les gens qui travaillent au quotidien ont besoin d’avoir de la visibilité, de savoir les textes qui vont être discutés. » Si ce calendrier n’est pas tenu, le vote d’une loi spéciale autorisant l’exécutif à certaines dépenses dans le cadre de la continuité de l’action de l’administration sera nécessaire. Par ailleurs, le projet de budget déposé par le gouvernement pourra être largement remanié, soit par les parlementaires, soit par l’exécutif, par voie d’amendements durant les débats. Le Parti socialiste (PS), dont les votes seront décisifs pour la survie du gouvernement de Sébastien Lecornu, a décidé de mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance. « Nous rappelons de manière très claire ce soir au premier ministre que s’il n’y a pas dès sa déclaration de politique générale la confirmation de l’abandon du 49.3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons », a déclaré à l’Agence France-Presse le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, quelques heures après la reconduction de Sébastien Lecornu. Pierre Jouvet a de nouveau démenti tout accord de non-censure entre son parti et Emmanuel Macron. « Nous répétons avec force qu’il n’y a aucun accord entre le Parti socialiste et le président de la République. Nous ne serons pas la bouée de sauvetage d’un macronisme qui prend l’eau de toute part », a-t-il affirmé. « L’irresponsabilité du président de la République est totale. Il est aujourd’hui le principal responsable de la crise politique que traverse notre pays », a-t-il ajouté. « En renommant Sébastien Lecornu, le président de la République donne une chance à la stabilité », a écrit, sur X, le député Les Républicains (LR) Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale, à l’issue d’une réunion, vendredi soir, des élus du parti de droite. Selon un participant à cette réunion, qui a témoigné à l’Agence France-Presse, une très large majorité des députés LR s’est prononcée pour un « soutien » à Sébastien Lecornu, tout juste reconduit à Matignon. « Je salue la reconduction par le président de la République de Sébastien Lecornu comme premier ministre », a commenté, dans un communiqué, Roland Lescure, ministre de l’économie et des finances démissionnaire, nommé il y a moins d’une semaine par M. Lecornu. « Le travail à venir est immense. Notre responsabilité est désormais de redonner confiance, stabilité et visibilité aux Français et au tissu économique. Je lui souhaite de parvenir, avec l’ensemble des forces politiques républicaines, à faire adopter un budget à la hauteur des défis de notre pays », a-t-il ajouté. « Jamais le Parti socialiste n’a conclu de deal pour cette nomination. Nous sommes et restons un parti d’opposition, a réagi, sur X, Dieynaba Diop, porte-parole du PS. Le président de la République insulte ce soir les Françaises et les Français. Il persiste et signe avec cette ultime provocation, et aggrave la crise politique. » L’eurodéputé socialiste François Kalfon a également réagi sur BFM-TV quant à une possible censure du prochain gouvernement : « Très rapidement, on a intérêt à avoir du sonnant et du trébuchant sur la suspension de la réforme des retraites. » « Nous verrons si c’est dans le discours de politique générale. C’est absolument indispensable », a ajouté le parlementaire, membre du bureau national du PS. Sur Franceinfo, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a dit « ne voir aucun argument pour ne pas censurer » le nouveau gouvernement, tout en précisant qu’elle voulait voir ce que Sébastien Lecornu annoncerait dans son discours de politique générale. « On se moque vraiment du monde. Renommer le même premier ministre, après un tel cirque, c’est une provocation. Le symbole est terrible », écrit Julien Aubert, vice-président des Républicains (LR). Bruno Retailleau a quant à lui posé ses conditions à une participation « exigeante » lors d’une réunion en visio mercredi soir avec les parlementaires LR. « Il ne faut pas s’embarquer dans une aventure qui pourrait nous nuire », a prévenu mercredi soir le ministre de l’intérieur démissionnaire. Il a réitéré son refus de participer à un gouvernement dirigé par un premier ministre de gauche et exigé que le prochain locataire de Matignon « s’éloigne de la Macronie pour donner une assurance aux Français [et] que le message envoyé par les Français lors des législatives et des partielles soit respecté ». Quant à une éventuelle suspension de la réforme des retraites, c’est aussi non : « Si on accepte ça, toutes les futures réformes de fond, les réformes structurelles, pourraient être contestées dans la rue », a-t-il affirmé. « A titre personnel, je n’irai pas dans un gouvernement qui voudrait abroger ou suspendre la reforme des retraites ou même un Lecornu bis ». A la tête du ministère des armées depuis 2022, Sébastien Lecornu a fait de la réserve et de la prudence sa marque de fabrique. Econome de sa parole publique, il se dit lui-même un peu « moine-soldat ». Et les Français ne l’ont découvert réellement que ces derniers jours, notamment à l’occasion de son passage mercredi au journal de 20 heures de France 2. Cet homme du sérail de 39 ans, engagé très tôt en politique à droite, ne semblait pas désireux de rempiler – « je ne cours pas après le job », « ma mission est terminée » –, et il risque désormais de nouveau la censure. Son choix a de plus suscité des oppositions au sein même du bloc central. Nommé une première fois le 9 septembre, il lui avait ensuite fallu trois semaines pour former un gouvernement. Mais quatorze heures seulement après l’annonce de son équipe, Sébastien Lecornu avait remis sa démission le lundi 6 octobre, plongeant la France dans une crise politique inédite. « Inacceptable entêtement du président. Sans rupture, ce sera donc la censure : retour aux urnes ! », déclare pour sa part le secrétaire national du Parti communiste français sur X, semblant plaider pour une dissolution de l’Assemblée ou une démission d’Emmanuel Macron. Dans un message sur X, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale écrit : « La manœuvre est aujourd’hui transparente : l’abandon du 49.3 n’avait pour seul objet que de permettre de passer le budget par ordonnances. Les manœuvres continuent, la censure, par conséquent, s’impose et la dissolution est plus que jamais incontournable. » Le Parti socialiste n’a « absolument aucun deal » avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a « aucune assurance ni garantie » sur ses demandes, a affirmé vendredi soir à l’Agence France-Presse le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet, démentant une information de presse. L’information évoquant un « deal » entre le premier ministre et le PS pour éviter une censure est une « intox totale », a déclaré Pierre Jouvet. Dans un message sur X, l’ancienne première ministre écrit : « J’adresse mes félicitations à Sébastien Lecornu pour son renouvellement en tant que premier ministre. Je lui réitère mes vœux de succès face aux défis majeurs du pays. L’heure est plus que jamais à bâtir des compromis pour répondre aux attentes de nos concitoyens et faire avancer le pays. » Sur X, la secrétaire nationale des Ecologistes ironise sur la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon. Les députés du Rassemblement national (RN) censureront « immédiatement » le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a promis vendredi soir sur X le chef du parti, Jordan Bardella, dénonçant un « attelage sans aucun avenir ». « Le gouvernement Lecornu II, nommé par un Emmanuel Macron plus que jamais isolé et déconnecté à l’Elysée, est une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français », a ajouté le président du parti. Le coordinateur de La France insoumise (FFI), Manuel Bompard, a dénoncé vendredi soir sur X « un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés ». Le député LFI précise que la formation de gauche radicale déposera « une nouvelle motion de destitution du président de la République » et censurera le prochain gouvernement. Jean-Luc Mélenchon a pour sa part estimé que « Macron ne peut faire autre chose que du Macron ». Sur X, le leader LFI a dit qu’ « à chaque tour du manège le pompon reste au même endroit. Ceux qui ont été le décor de cette comédie en sont pour le ridicule ». Mathilde Panot, abondant dans le même sens, a déclaré, également sur X, que « jamais un président n’aura autant gouverné par le dégoût et la colère. Lecornu, démissionné lundi, est de nouveau nommé par Macron vendredi. Macron repousse misérablement l’inévitable : son départ. » « Nous proposons dès ce soir aux parlementaires de la gauche de l’Hémicycle de signer une motion de censure immédiate et une nouvelle motion de destitution du président de la République », a conclu Mme Panot. La députée « insoumise » et vice-présidente de l’Assemblée nationale, Clémence Guetté, a dit, également sur X : « Nous déposons une nouvelle motion de destitution. » Sébastien Lecornu, reconduit comme premier ministre par Emmanuel Macron, a réagi vendredi soir sur X : « J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes. Il faut mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts. Comme je l’ai dit, cela ne pourra se faire qu’à certaines conditions en tirant les conclusions qui s’imposent des dernières semaines : – tous les dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours seront ouverts au débat parlementaire : les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu’au bout ; « Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », a dit l’Elysée sans aucune autre précision, après de longues tractations. Le président « donne carte blanche au premier ministre », a déclaré l’entourage d’Emmanuel Macron. Sébastien Lecornu, déjà nommé une première fois début septembre, avait remis lundi sa démission contre toute attente après avoir jugé que les conditions n’étaient plus réunies pour sa mission à Matignon. Cette annonce intervient à l’issue d’une semaine d’intenses négociations menées par Sébastien Lecornu auprès des différentes forces politiques afin de tenter de trouver un compromis sur un gouvernement à même de faire adopter un budget dans les délais impartis. comment ça va les liveurs ? la soirée est longue non ?
Vous tenez le coup?
Bon courage, je saurai demain, peut-être, moi je vais me coucher. Bravo les journalistes et molo sur le café
Vous avez des pizzas, de quoi tenir ?
Bon courage à vous et bravo pour ce que vous faites!
Vous tenez bon ? Vous voulez qu’on vous envoie des vivres ? Des cafés ? Une tente de survie ?
Ça va, vous ne vous ennuyez pas trop ?
Sinon, ça va vous ?
En tous cas, dans tout cela, ce qu’on retiendra, c’est que nos lecteurs sont sympas. Merci pour ça 🙂 Le parti Horizons d’Edouard Philippe envisage un soutien sans participation au prochain gouvernement si celui-ci touche au « cœur » de la réforme des retraites de 2023, a appris Le Monde confirmant une information de l’Agence France-Presse (AFP) et du Figaro. Le bureau politique du mouvement de l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron n’a toutefois « pas encore pris de décision ». « La question a été seulement évoquée », a fait savoir l’entourage de M. Philippe à l’AFP. « La position d’Horizons sur une éventuelle participation gouvernementale sera formulée lorsque le premier ministre sera connu. Tout ce qui est formulé avant relève de la spéculation », a complété le parti sur X. Vous continuez le Live jusqu’à l’éventuelle nomination d’un PM ? Vous pliez les gaules à quelle heure ?
Oui, on reste là, avec vous. Pas de PM ce soir ?
Bon, ça semble mal parti pour un PM ce soir non?
Comme vous, nous attendons. « Ils ont peur de l’élection, ils sont prêts à toutes les compromissions ; ils sont prêts à tous les abandons pour surtout ne pas subir la sanction des électeurs », a lancé Marine Le Pen sur X en parlant « des partis politiques », après la réunion organisée à l’Elysée par Emmanuel Macron. La présidente du Rassemblement national à l’Assemblée a jugé qu’elle assistait à « un spectacle affligeant, déséspérant et pathétique » de la part des « mouvements politiques qui veulent à tout prix échapper à l’élection ». Emmanuel Macron estime qu’il y a « un chemin possible » pour « tisser des compromis et éviter la dissolution », selon des propos de son entourage à l’Agence France-Presse. « C’est sur cette base que désormais il prendra ses responsabilités en nommant un premier ministre », a ajouté un membre de son entourage sans plus de précisions sur les délais de cette nomination ni sur le profil du futur chef de gouvernement. Bonjour. Je partage l’avis de Benoit: et la France dans tout çà ? Et l’avenir de nos enfants qui devront payer la dette et les pots cassés de cette situation ?
Bonjour, On n’y comprend plus rien… Combien de 1ers ministres depuis le début de ce 2ème mandat de M. Macron ? Combien de dissolutions, combien de censures ? Combien de ministres différents en tout ? Quel ministère a le triste record de ministres depuis ce mandats ? est-ce déjà arrivé dans l’histoire de notre République ? Quelques statistiques ou une brève infographie permettraient (peut-être) d’y voir plus clair dans ce triste naufrage démocratique dont parle Benoit. Merci à vous,
Je souhaite indiquer un contre témoignage pour ma part, de celui de « Benoit », Moi ce qui me sidère, c’est surtout d’attendre des compromis des groupes politiques n’ayant absolument aucune vision commune de la société. On ne pourra jamais avancer avec la fracture actuelle. Factuellement, on a une fracture entre les politiques mais aussi entre l’état et la société. La vision ou le « projet » du président n’est plus accepté, et ceci personne ne l’entends.
Une réaction au message de Benoît. J’ai toujours voté depuis que j’en ai le droit. La première fois c’était en 2007. J’ai toujours fait preuve d’une détermination à participer à notre vie démocratique. Désormais, devant ce spectacle affligeant de gens qui jouent de postures mais pas de compromis, je regarde leur salaire, mes prélèvements obligatoires, et ma carte d’électeur, d’un oeil nouveau. La dissolution m’a fait mal, le cirque de LFI à l’assemblée également, tout autant que les censures de principe, l’abus du 49.3, et les condamnations des uns et des autres. Mes prochains votes seront certainement tous blancs, puisqu’aucun de nos politiques ne semble l’être, sur le fond comme sur la forme.
Le simulateur, s’il-vous-plait 🙂
Bonjour, au vu des réactions politiques, il est possible que le nouveau premier ministre, si il ne vient pas de la gauche, soit une nouvelle fois rapidement censuré. Pourriez-vous nous repartager votre simulateur de majorité à l’Assemblée ? Merci pour votre travail précieux !
Il est à vous ⤵️ Lire aussi : Bonjour, Quand aurons nous un nouveau premier ministre et quels sont les candidats les plus probables ?
Bonjour, Il est a priori prévu qu’Emmanuel Macron nomme ce soir avant 20 heures un ou une première ministre. Quant aux candidats les plus probables, nous ne nous risquons pas à des pronostics. Ce n’est pas vraiment une question mais plutôt l’expression de mon effarement quant à notre classe politique, j’ai le sentiment qu’aucun, que ce soit le gouvernement ou les partis de tous bords (de droite comme de gauche), ne s’intéresse réellement aux français, à la France.. j’ai l’amer sentiment qu’ils sont tous les yeux rivés sur les présidentielles et ne pensent qu’à leur avenir personnel et non a celui de ceux qu’ils représentent. Aucun n’est prêt à faire le moindre compromis pour travailler ensemble. C’est désolant et m’éloigne encore d’avantage de tout ce monde politique. Tout ceci est réellement affligeant.
Ou sont les représentants du socle commun? des réactions?
Bonjour, Les dirigeants du « socle commun », de Renaissance aux Républicains (LR), ne se sont pour l’heure pas exprimés, même après la réunion à l’Elysée, qui s’est achevée vers 17 heures. Il était prévu, selon nos informations, que le groupe des députés Renaissance (Ensemble pour la République) se réunisse en visioconférence autour de Gabriel Attal à 18 h 30 ; côté LR, Laurent Wauquiez prévoyait également une réunion en visio avec ses députés ; et de même pour le MoDem. Le Parti socialiste tenait également un bureau national extraordinaire, également en visioconférence, a rapporté BFM-TV. Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche, était invité sur le plateau de BFM-TV, après avoir assisté à la réunion à l’Elysée. « On a eu des discussions qu’on a déjà eues mille fois », a-t-il fait savoir. « Tout le monde a dit par ailleurs que si la dissolution n’était pas souhaitée, elle n’était pas non plus impossible », a aussi déclaré M. Lacroix. « A-t-il entendu que tout le monde était prêt à bouger ? », s’est interrogé Guillaume Lacroix faisant allusion à Emmanuel Macron, ajoutant : « Et sera-t-il, lui, prêt à bouger ? » « Nous sommes venus voir si cette crise pouvait se dénouer. Nous espérions comprendre ce qu’il se passait », a affirmé Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), à l’issue de la réunion à l’Elysée. « Vous aurez compris, avec les déclarations de ceux qui nous ont précédés, qu’il n’y aura pas de premier ministre de gauche. » « Il n’y a eu globalement aucune réponse claire du président de la République. Le simple report de la réforme des retraites n’a rien à voir avec notre demande d’abrogation », a poursuivi M. Faure, « déçu » d’avoir l’impression d’avoir « seulement assisté à une tentative de rabibochage ». Boris Vallaud, député PS des Landes et président du groupe Socialiste à l’Assemblée nationale, a ensuite déploré qu’Emmanuel Macron ait « prétendu qu’il ne pouvait décider de rien, nous renvoyant à la première ou [au] premier ministre qui sera nommé prochainement (…) la discussion devra donc se faire avec un·e autre ». « Aucune réponse sur aucun sujet », a abondé M. Vallaud. « Nous ne savons pas ce que le président est prêt à faire pour trouver un chemin. La seule certitude, c’est qu’il fera bien comme il veut. » Olivier Faure a par la suite tenu à affirmer qu’« il n’y a[vait] aucune garantie de non-censure de notre part, tenez-le-vous pour dit ». « Si tous les sujets ne sont pas sur la table », notamment la suspension de la réforme des retraites, « alors nous censurerons immédiatement ». Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), s’est exprimé à la sortie de la réunion de l’Elysée, rappelant qu’ils étaient venus porter « un message fort », mais regrettant « n’avoir pas vu d’éclaircie dans les réponses du président de la République ». Ce dernier, selon M. Roussel, a réaffirmé que l’Assemblée nationale « était majoritairement composée d’un socle commun prêt à gouverner ». « Je sais maintenant qu’Emmanuel Macron va travailler à la nomination d’un premier ministre plutôt qu’à une dissolution », a poursuivi Fabien Roussel. « Nous attendons un vrai changement, si tel n’était pas le cas, ce sera une énorme déception, et si le nouveau premier ministre est dans le camp macroniste, nous ne pourrons pas l’accepter », a encore prévenu le secrétaire national du PCF. A propos de la réforme des retraites, M. Roussel a déclaré à la presse que lors de cette réunion, « tout le monde a réussi à imposer que cette réforme doit être rediscutée ». « Nous sortons de cette réunion sidérés », a déclaré Marine Tondelier. « Nous n’avons eu aucune réponse, si ce n’est que le premier ministre qui sera nommé dans les heures prochaines ne sera pas de notre camp politique », a ajouté la secrétaire nationale des Ecologistes, « très inquiète », à l’issue de la réunion qui a eu lieu à l’Elysée. Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologistes à l’Assemblée, a pour sa part affirmé : « Le rendez-vous que nous venons d’avoir a accentué nos inquiétudes. C’était une réunion pour que le président de la République contraigne les membres du socle commun à être ensemble, malgré la faiblesse de ce socle. » Comme Marine Tondelier, Mme Chatelain n’a pas souhaité s’exprimer au sujet d’une censure. Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau viennent de sortir, ensemble, de la réunion « de crise » qui avait lieu à l’Elysée. Ni le patron des députés LR ni le ministre de l’intérieur démissionnaire n’ont pour l’heure fait de commentaire sur ce qui s’est dit lors de ces échanges. Le président du groupe LIOT à l’Assemblée, Laurent Panifous, a, lui, à sa sortie, fait savoir que chacun « avait pu intervenir face à un président de la République qui était à l’écoute ». Selon M. Panifous, Emmanuel Macron « a annoncé qu’il nommerait un premier ministre dans les prochaines heures en fonction de ce qu’on lui avait dit », laissant entendre qu’il ne serait « pas question de dissolution ». Le chef de l’Etat « a très bien compris que la réforme des retraites était le marqueur de l’équilibre », a par ailleurs ajouté le député. Les chefs des forces politiques sont réunis à l’Elysée depuis 14 h 30, convoqués en urgence par le président de la République, au pied du mur pour désigner un premier ministre face aux veto croisés. Ni les dirigeants de la droite et du centre, arrivés en ordre dispersé, ni ceux de la gauche, arrivés groupés dans la cour d’honneur du palais présidentiel, n’ont fait, pour l’heure, de déclaration. Si le Rassemblement national et La France insoumise n’ont pas été conviés, l’entourage d’Emmanuel Macron le justifie ainsi : ils « ont tous les deux indiqué rechercher la dissolution ». Peu après cette explication, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a dit sur X que cela était « faux ». « Nous, on veut faire partir [Emmanuel] Macron. Pas le sauver comme le RN qui a refusé deux fois de voter pour la motion de destitution du président », a déclaré Mme Panot. Comment se fait-il qu’en France une écrasante majorité de députés modérés ne vienne pas à bout des antisystèmes minoritaires ? L’explication réside dans les puissantes traditions politiques de l’Hexagone, où les logiques partisanes et les ambitions universalistes sont le moteur du débat politique, observe ce journaliste allemand. Nous vous recommandons la lecture de cet article traduit par nos confrères de Courrier international, une rédaction du Groupe Le Monde. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a dénoncé vendredi la réunion de crise avec les forces politiques en cours à l’Elysée à laquelle le parti d’extrême droite et La France insoumise (LFI) n’ont pas été invités, fustigeant une « rupture » avec la fonction présidentielle. « La volonté » d’Emmanuel Macron « de recevoir l’ensemble des partis politiques, sauf le Rassemblement national, et accessoirement La France insoumise, m’apparaît être en rupture avec (…) la fonction qui est la sienne », a déclaré à la presse Marine Le Pen au congrès des sapeurs-pompiers organisé au Mans. Elle a de nouveau plaidé pour une dissolution de l’Assemblée. Bonjour, Raphaël Glucksmann a-t-il été invité à cette réunion de crise ? Merci.
Bonjour ! Non, Raphaël Glucksmann ne fait pas partie des personnes invitées pour cette réunion à l’Elysée. En revanche, Olivier Faure et Boris Vallaud (socialistes) ont été conviés – le groupe Place publique étant affilié à l’Assemblée au groupe socialiste et apparentés. De plus, Gérard Larcher, le président du Sénat, avait demandé à Emmanuel Macron que les présidents de groupe de la Chambre haute soient également conviés. La France insoumise et le Rassemblement national ne sont pas non plus présents. Les chefs de parti arrivent à l’Elysée pour une réunion de crise avec Emmanuel Macron, selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Emmanuel Macron a convié les forces politiques, sauf La France insoumise et le Rassemblement national. Cette rencontre « doit être un moment de responsabilité collective », a fait savoir l’Elysée. Si le président de la République avait promis de nommer un premier ministre d’ici à « vendredi soir », rien n’a filtré pour le moment sur l’heure et les modalités d’une annonce. Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée, et Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), ont monté les premiers les marches du perron, suivis des responsables de gauche, arrivés ensemble, et de Bruno Retailleau, le président des Républicains. Ils n’ont fait aucune déclaration. Le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a laissé entendre qu’il allait quitter la place Beauvau, vendredi, lors du 131e congrès national des pompiers réuni au Mans. « Il y a dans la vie des hasards : j’avais commencé ici le mandat de ministre de l’intérieur qui m’avait été confié, aux côtés de Michel Barnier. C’était au début du mois d’octobre 2024 au Mans, dans votre congrès. Et je terminerai mes fonctions par cet autre congrès au Mans », a-t-il lancé, en milieu de journée. Après son discours, des pompiers lui ont offert un casque. « J’en aurai bien besoin ! », a réagi le président du parti Les Républicains, avant de regagner Paris, où il sera reçu à 14 h 30 avec les autres forces politiques, hormis RN et LFI, par Emmanuel Macron. Bonjour, pouvez vous lister qui sera présent à la réunion de 14:30 avec le président ? Merci
Bonjour, L’hypothèse que Sébastien Lecornu soit renommé à Matignon a provoqué, vendredi, sans surprise, un tir de barrage de la part de l’opposition, mais aussi d’une partie du camp présidentiel. « Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination », a affirmé la ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur Franceinfo. « Cela n’enlève rien au mérite » de Sébastien Lecornu, mais « c’est le message que nous envoyons aux Français » qui poserait problème, quatre jours après la démission surprise de l’ex-ministre des armées seulement quatorze heures après avoir composé son équipe gouvernementale. « Il faut entendre ce que les Français nous disent, a-t-elle ajouté. Ce que les Français attendent, c’est une rupture. Et donc il faut que ce [nouveau] premier ministre soit en rupture avec les gouvernements précédents (…). Ce doit être une personnalité qui n’est pas du camp macroniste. » « A trois reprises depuis un an, un premier ministre a été nommé avant que des partis se mettent d’accord sur le fond, sur un compromis, et ce premier ministre, à chaque fois, a été renversé ou contraint à démissionner », a également souligné le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, sur France 2. Il ne faut « pas donner le sentiment de s’acharner à vouloir garder la main sur tout », a-t-il encore mis en garde. « Si on repart avec un gouvernement “Lecornu II”, ça ne va pas être un bon signal, a encore jugé le patron de l’UDI et du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille, dont le parti a pris ses distances avec la macronie. Quelqu’un qui a travaillé dans l’opacité, qui a été obligé de démissionner et qui reviendrait dans ces conditions-là, on voit bien que les forces politiques [seraient] très mal à l’aise, voire hostiles. » « Il faut partir d’une page blanche », a-t-il ajouté. Obligatoirement saisi pour avis avant sa présentation en conseil des ministres, le Haut Conseil des finances publiques organise, lundi, une conférence de presse pour exposer son avis sur les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, qu’un éventuel nouveau premier ministre pourrait présenter le même jour. Le lundi 13 octobre est la date butoir pour la présentation du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale en conseil des ministres et à l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale et le Sénat doivent ensuite disposer des soixante-dix jours prévus par la Constitution pour examiner les textes budgétaires afin de permettre leur adoption et leur promulgation au Journal officiel avant le 31 décembre, après saisie éventuelle du Conseil constitutionnel. Comme La France insoumise, le Rassemblement national n’a pas été invité par Emmanuel Macron, à 14 h 30 à l’Elysée, avec les autres forces politiques. Pour le président du RN, Jordan Bardella, cette « énième “réunion de la dernière chance” ne vise pas à défendre l’intérêt du peuple français : elle vise à le protéger de la dissolution », a-t-il écrit sur X. « Le Rassemblement national s’honore de ne pas y être convié : nous ne sommes pas à vendre aux macronistes », a-t-il déclaré. La réunion organisée vendredi à 14 h 30 par Emmanuel Macron avec les forces politiques, hormis le Rassemblement national et la France insoumise, « doit être un moment de responsabilité collective », a fait savoir l’Elysée. Cette déclaration laconique adressée aux médias et relayée par l’Agence France-Presse est la seule explication fournie par la présidence depuis l’invitation envoyée pendant la nuit aux partis politiques. Son nom circule pour Matignon ? Ça tombe bien : Jean-Louis Borloo était jeudi à la convention des intercommunalités, à Aussonne, dans la banlieue de Toulouse. Si l’ancien maire de Valenciennes a fui les questions des journalistes sur une potentielle arrivée Rue de Varenne, il a déroulé son programme devant les élus locaux. A propos d’un potentiel premier ministre de gauche, la cheffe du parti Les Ecologistes, Marine Tondelier, a expliqué, vendredi sur TF1, n’avoir que « des signaux faibles que c’est en train de bouger dans le camp macroniste ». Elle évoque cependant les récentes déclarations de son homologue de Renaissance, Gabriel Attal, celles de l’ancien ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, ou encore celles d’Elisabeth Borne sur un gel de la réforme des retraites. « Tout le monde est en train de bouger sauf Emmanuel Macron, a-t-elle déploré. Il n’a plus aucune excuse (…) pour ne pas nous nommer », a jugé celle dont la formation a notamment été conviée cet après-midi à l’Elysée par le chef de l’Etat. « Pour nous, la responsabilité du chaos n’est pas à l’Assemblée mais à l’Elysée », a jugé, vendredi, Jean-Luc Mélenchon, lors d’un point presse retransmis sur YouTube. Le fondateur de La France insoumise s’exprimait alors que son parti, comme le Rassemblement national, n’a pas été convié par Emmanuel Macron cet après-midi à l’Elysée avec les autres forces politiques. L’ex-candidat à la présidentielle a dénoncé les « conciliabules » de ces derniers jours auxquels LFI n’a pas participé car ces rencontres sont, selon lui, une « perte de temps » et « une tentative malsaine de combinaison des contraires ». « Nos députés n’ont pas été élus pour s’entendre avec la Macronie, ni avec le RN, ni avec la droite, mais pour rompre avec leur politique », a-t-il affirmé. « Nous refusons de renoncer à la fois à la dissolution et à la présidentielle anticipée », a-t-il encore déclaré. La seconde a clairement ses faveurs contrairement à la première qui comporte des « risques majeurs » selon lui. « Le départ d’Emmanuel Macron est une exigence légitime », a-t-il estimé, rappelant que l’ancien premier ministre Edouard Philippe propose désormais également cette solution. C’est « le seul moyen de respecter la dignité de notre peuple et de notre pays », a-t-il martelé. Il a enfin appelé les partis de gauche du Nouveau Front populaire « à se ressaisir, à renoncer aux exclusives contre les “insoumis” et à faire le choix du retour au programme qui nous a rendus victorieux en 2024 ». La ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé vendredi sur Franceinfo qu’elle n’était « pas candidate au prochain gouvernement ». Interrogée pour savoir si elle redeviendrait députée du Pas-de-Calais, au cas où elle ne participerait pas à ce gouvernement, elle a répondu : « Tout à fait. Pour le coup, cela n’enlève rien au combat politique que je souhaite porter. » « Je suis très engagée sur la réindustrialisation, sur la souveraineté énergétique, sur l’écologie, très engagée sur mon territoire du Pas-de-Calais et je continuerai. Et a fortiori dans un moment où le Rassemblement national engrange les voix », a-t-elle déclaré. Nommée ministre de la transition écologique par Elisabeth Borne en 2024, elle l’est restée dans les gouvernements de Michel Barnier, de François Bayrou et de Sébastien Lecornu. Elle s’est par ailleurs dite opposée à « une renomination d’un premier ministre macroniste ». « Je suis comme tous les Français, j’aime notre pays et j’en ai vraiment assez de ce gâchis politique », a déclaré, vendredi sur RTL, gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a dit, vendredi sur RTL. « Il est temps de passer des compromis – ce n’est pas un mot injurieux – et de faire des coalitions », a-t-il ajouté. Concernant le budget pour 2026, qui doit être présenté au plus tard lundi pour pouvoir être adopté d’ici le 31 décembre, François Villeroy de Galhau a estimé que l’effort de réduction du déficit public devait porter aux trois quarts sur une maîtrise des dépenses publiques. « Les mesures fiscales peuvent agir à titre complémentaire », avec « des mesures temporaires (…) dans le sens de la justice fiscale », a-t-il estimé. Ces mesures doivent épargner les classes moyennes et les entrepreneurs, selon lui. Après un déficit public attendu à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025, François Villeroy de Galhau a estimé nécessaire de le réduire « d’au moins 0,6 » point l’an prochain afin d’atteindre en 2029 le maximum de 3 % autorisé par Bruxelles, indispensable pour stabiliser le niveau de la dette publique. « Je crois qu’il serait souhaitable que le déficit ne dépasse pas 4,8 % [du PIB] en 2026 », a-t-il déclaré, alors que le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a évoqué un niveau sous 5 %. Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, secrétaire général du parti Renaissance, sur France 2, espère que, si le président de la République, Emmanuel Macron, reçoit les forces politiques vendredi à l’Elysée, « c’est aussi pour les entendre ». « Il y a plus que besoin de se parler », a-t-il jugé. Selon lui, il faut avant tout parler du fond. « Il faut mettre le quoi avant le qui », a martelé l’ex-premier ministre, appelant à « trouver un compromis entre partis politiques ». Dans le cas contraire, M. Attal redoute que les mêmes causes « produisent les mêmes effets ». Il a aussi appelé M. Macron à « partager le pouvoir » et à ne pas donner le sentiment « de garder la main sur tout ». M. Attal a également expliqué qu’il ne partageait pas la position d’Edouard Philippe qui a appelé à une présidentielle anticipée. « Je m’y suis toujours opposé », a-t-il déclaré, car ce serait selon lui « un affaiblissement de nos institutions ». Le temps presse. Dans une interview au Parisien vendredi, le premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, s’alarme d’une « crise d’une gravité sans précédent ». Il rappelle qu’un premier ministre doit être nommé avant lundi afin que le budget puisse être présenté en conseil des ministres à cette date. « La seule chose qui ferait qu’il n’y ait pas de budget, c’est qu’on ne parvienne pas à nommer un premier ministre. S’il y en a un, nous resterons dans les temps », affirme-t-il. Il souligne également que ce projet de loi de finances ne peut pas être différent de la copie déjà prête qui a été envoyée au Haut Conseil des finances publiques. « Cela poserait d’un point de vue légal un problème inédit, juge M. Moscovici. Nous serions hors délai. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas une marge de manœuvre très importante pendant le débat au Parlement. » Il note au passage que Sébastien Lecornu a annoncé « un objectif de déficit à 4,7 % pour l’an prochain dans sa saisine du Haut Conseil » et que « maintenant, on évoque moins de 5 % ». « C’est très différent », déclare-t-il. Pour lui, « un gouvernement purement technique, cela n’existe pas ». « Le gouvernement est forcément politique, estime l’ancien socialiste. Mais il peut être dirigé par une personnalité dotée d’une expertise particulière et détachée des partis politiques. » Interrogé pour savoir s’il ira à Matignon si on lui propose, il répond que « la question ne [lui] a jamais été posée ». Le président de la République, Emmanuel Macron, a proposé aux forces politiques, sauf le RN et LFI, de s’entretenir avec elles à 14 h 30 à l’Elysée. Selon l’invitation consultée par Le Monde, sont conviés : Quel premier ministre à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer la crise politique, qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un premier ministre d’ici à « vendredi soir » après la démission, lundi, de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement. Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique et qui pourrait aussi prendre la parole pendant le week-end. Jean-Louis Borloo, 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes et dont le nom a été évoqué, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président « nomme un gouvernement (…) pour donner un cap ». Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de reconduire Sébastien Lecornu, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Sébastien Lecornu réunit ses nouveaux ministres, lundi à 14 h 30 à Matignon, où il a prononcé quelques mots d’introduction rappelant sa priorité : « donner un budget à la France d’ici la fin de l’année » et essayer de sortir le pays d’une crise politique inédite. Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi matin à l’Elysée. Le gouvernement y présentera les deux projets de budget, de l’Etat et de la Sécurité sociale, afin qu’ils puissent être transmis dans les temps au Parlement.
Ce que l’on sait du projet de budget qui va être présenté mardi
« Pas parfait », ce budget a été « plutôt imaginé aussi pour que le débat ait lieu », selon le premier ministre. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sera également présenté mardi.
Les adieux très politiques de Bruno Retailleau au ministère de l’intérieur
Ce qu’il faut savoir, lundi 13 octobre à 14 heures
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT : « On attend des actes »
Sur Le Monde aujourd’hui
Bruno Retailleau au ministère de l’intérieur, un bilan sous le signe du « désordre migratoire »
Sébastien Lecornu considère qu’il est « indispensable » de respecter l’effort prévu en matière de dépenses militaires
L’irrésistible ascension de Sébastien Lecornu, des coulisses du pouvoir à Matignon
Le PS déposera sa propre motion de censure si les « exigences » du parti « n’étaient pas satisfaites »
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Perdu face à la crise politique en France ? La chronologie pour vous y retrouver depuis 2022
Laurent Panifous, un chantre du compromis au ministère des relations avec le Parlement
Le gouvernement présentera mardi les deux projets de budget en conseil des ministres
Emmanuel Macron au risque de la crise de régime
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Des Ecologistes à Renaissance, 18 députés s’engagent pour la proportionnelle
« Il est grand temps de rejoindre nos voisins européens, qui ont tous recours à la proportionnelle »
Proportionnelle : les enjeux du changement de mode de scrutin
Edouard Geffray, un ancien directeur général de l’enseignement scolaire nommé ministre de l’éducation
Gouvernement Lecornu : la liste des 35 ministres nommés dimanche soir
RN et LFI ont annoncé avoir déposé leurs motions de censure respectives
De Lecornu I à Lecornu II, les coulisses des huit moments-clés qui ont mené au nouveau gouvernement
LR va consulter ses adhérents sur la participation des ministres issus de ses rangs, désormais exclus, au gouvernement
Emmanuel Macron déplore « des propos qui n’ont pas été à la hauteur » et « demande à tout le monde de se ressaisir »
Bruno Retailleau, un chef de LR fragilisé par les « débauchages » de six membres de son parti dans le gouvernement
Pour Jean-Luc Mélenchon, le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu « va évidemment tomber »
La nomination de Jean-Pierre Farandou au ministère du travail est « plutôt un bon signal » pour la CFDT
Après sa rencontre avec Sébastien Lecornu, la CFDT explique vouloir « peser sur la préparation du budget »
Jordan Bardella rappelle que le Rassemblement national veut censurer le gouvernement et fustige un président de la République qui « cherche à confisquer le pouvoir coûte que coûte »
Au RN, le pari populiste de Marine Le Pen pour obtenir la dissolution de l’Assemblée nationale
Qui sont les 35 ministres ?
Gouvernement Lecornu : la liste des 35 ministres nommés dimanche soir
La déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu aura lieu mardi après-midi
Le gouvernement Lecornu II acte l’emprise d’Emmanuel Macron sur Matignon
Au programme de la première journée du gouvernement Lecornu II
Le point sur le nouveau gouvernement, lundi 13 octobre, à l’aube
Bruno Retailleau, chef de parti fragilisé par les « débauchages » de six Républicains dans le gouvernement Lecornu
Maud Bregeon de retour dans le gouvernement, en tant que porte-parole
François Ruffin veut voir « si le gouvernement survit à sa propre nomination »
Laurent Nuñez au ministère de l’intérieur, la nomination sans surprise du préfet de police de Paris
Les syndicats de policiers saluent la nomination de Laurent Nuñez au ministère de l’intérieur
Philippe Baptiste fait son retour à l’enseignement supérieur et à la recherche
Annie Genevard reste à l’agriculture, où elle a mené une politique proche de la FNSEA
Serge Papin, l’ex-patron de Système U, nommé ministre des petites et moyennes entreprises
Manuel Bompard annonce le dépôt d’une mention de censure de LFI contre le gouvernement
Qui sont les 35 ministres du gouvernement Lecornu II ?
Le député LFI Eric Coquerel fustige « un pur gouvernement macroniste »
Pour le socialiste Pierre Jouvet, le nouveau gouvernement n’envoie « pas de très bons signes »
Mathieu Lefèvre nommé ministre délégué chargé de la transition écologique
Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi à 10 heures, au retour d’Emmanuel Macron d’un déplacement en Egypte pour le sommet sur Gaza. La Constitution prévoit que le Parlement dispose de soixante-dix jours pour examiner le budget avant le 31 décembre. Pour tenir les délais, il faudrait donc que le projet de budget lui soit transmis mardi.Marina Ferrari reste ministre des sports
Marina Ferrari, nouvelle ministre des sports, de retour au gouvernement
Philippe Tabarot, à nouveau confirmé aux transports
Philippe Tabarot, le nouveau ministre des transports, est au cœur d’une enquête judiciaire, à cause de ses multiples casquettes locales
Elisabeth Borne, non reconduite à l’éducation nationale, affirme qu’elle « continuera à servir le pays » à l’Assemblée
Vincent Jeanbrun, ministre à la ville
Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses et nouveau visage de la droite des banlieues
Marine Le Pen annonce le dépôt d’une motion de censure dès lundi et réclame une dissolution de l’Assemblée nationale
Au RN, le pari populiste de Marine Le Pen pour obtenir la dissolution de l’Assemblée nationale
Françoise Gatel, ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation
Françoise Gatel, un tempérament fort au ministère délégué à la ruralité, l’artisanat et au commerce
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes : « Tout le monde a compris ce que j’en pense »
Naïma Moutchou, ministre des outre-mer
Laurent Panifous, ministre chargé des relations avec le Parlement
Assemblée nationale : Laurent Panifous, le dissident PS, vainqueur contre la Nupes en Ariège
La liste des ministres délégués
Stéphanie Rist, ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées
Retrouvez la liste des membres du gouvernement Lecornu II
Gouvernement Lecornu II : la liste des ministres nommés dimanche soir
« No comment… », réagit Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, sur X
Edouard Geffray, ministre de l’éducation nationale
Edouard Geffray, de la DRH au poste de numéro 2 de l’éducation nationale
Serge Papin, ministre des petites et moyennes entreprises
Grande distribution : « La guerre des prix a coûté trop cher », selon Serge Papin
Monique Barbut, ministre de la transition écologique
Un One Planet Summit pour lancer une année cruciale pour la biodiversité
Jean-Pierre Farandou, ministre du travail et des solidarités
Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF : « Je ne veux plus qu’on utilise la grève comme point d’entrée du dialogue social »
Mathilde Panot, cheffe des députés LFI à l’Assemblée nationale : « La censure arrive. Et le départ de Macron suivra ! »
Catherine Vautrin, nommée aux armées
Laurent Nuñez, ministre de l’intérieur
Laurent Nuñez, un préfet de police au garde-à-vous
« L’exclusion n’est pas dans l’ADN de notre jeune formation politique », déclare le porte-parole de Horizons
Gérald Darmanin annonce se mettre « en congé de toute activité partisane »
Le premier conseil des ministres du gouvernement Lecornu 2 prévu mardi à 10 heures, annonce l’Elysée
Annie Genevard, reconduite au ministère de l’agriculture, exclue de LR : « Je demeure pleinement fidèle à mon parti et à mes convictions »
Le gouvernement Lecornu « nommé pour donner un budget à la France avant la fin de l’année », assure le premier ministre
LR exclut ses membres entrés au gouvernement Lecornu II
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Sébastien Lecornu a « proposé un mélange de société civile avec des profils expérimentés et de jeunes parlementaires », selon son entourage
Sébastien Lecornu est à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron
Il n’y a « aucun deal » entre le PS et l’Elysée, affirme Olivier Faure
Si Annie Genevard (LR) décide de rejoindre le gouvernement Lecornu II, « elle ne représentera qu’elle-même », affirme le porte-parole du groupe au Sénat
Les Républicains se déchirent sur la question de leur participation au gouvernement Lecornu
L’ancien ministre Yannick Neuder (LR) dit avoir « refusé en conscience » de participer au gouvernement Lecornu II
Jean-Philippe Tanguy (RN) affirme qu’« une situation où le RN ne censurerait pas [Sébastien] Lecornu n’existe pas ».
Jean-François Copé (LR) appelle Emmanuel Macron à démissionner « au lendemain des élections municipales »
Jean-Noël Barrot assure que le MoDem ne se « dérobera pas devant ses responsabilités », sans dire s’il participera au gouvernement Lecornu II
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, est l’invitée de « Questions politiques »
En direct : Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, est l’invitée de « Questions politiques »
La ministre démissionnaire Agnès Pannier-Runacher ne participera pas au prochain gouvernement de Sébastien Lecornu
Hervé Marseille (UDI) estime qu’une censure du gouvernement de Sébastien Lecornu est possible dès « cette semaine »
« Il y avait d’autres choix » qu’un gouvernement Lecornu II, déplore Jérôme Guedj
Les députés MoDem « ouverts à un débat » sur le système de retraites, déclare Marc Fesneau
Les Républicains se déchirent sur la question de leur participation au gouvernement
Le rapporteur général du budget à l’Assemblée n’est « pas hostile » à une baisse de la CSG
Dominique de Villepin appelle Emmanuel Macron à s’exprimer
Le MoDem « prêt à s’engager totalement » en faveur du gouvernement, selon Marc Fesneau
« Si les conditions n’étaient de nouveau plus remplies, je partirais », assure Sébastien Lecornu
Bruno Retailleau va consulter les adhérents sur la participation de LR au gouvernement
Le point sur la situation politique, samedi 11 octobre, en fin de journée
François Ruffin souhaite « passer du Front populaire au CNR »
« Nous ne rentrerons pas dans un gouvernement porté par Sébastien Lecornu », insiste le porte-parole du PS
Emmanuel Macron se rendra en Egypte lundi 13 octobre
Budget 2026 : le calendrier contraint que doit respecter Sébastien Lecornu pour éviter une loi spéciale
L’UDI apporte son « soutien sans participation » au gouvernement de Sébastien Lecornu
Le secrétaire général de LR, Othman Nasrou, assure que son parti ne veut pas « faire tomber le gouvernement ou le censurer »
Les Républicains ne participeront pas au gouvernement de Sébastien Lecornu, annonce le bureau politique du parti
« Soutenir ne veut pas dire participer sans conditions », affirme Valérie Pécresse (LR)
L’intégralité des réponses du premier ministre aux journalistes
Réforme des retraites : ce qu’Emmanuel Macron a proposé aux partis
Gabriel Attal sur la reconduction de Sébastien Lecornu : « C’est la décision du président de la République »
Horizons veut poursuivre sa « logique de dialogue et d’échanges avec les groupes du socle commun » et dit être « dans l’attente de ce que va proposer le premier ministre pour le pays »
Les sénateurs LR favorables à « un soutien sans participation » au gouvernement de Sébastien Lecornu, selon Mathieu Darnaud
« Tous les débats sont possibles », y compris sur la réforme des retraites, assure Sébastien Lecornu
« Il faut que ce gouvernement puisse être libre », estime Sébastien Lecornu, qui appelle à ce qu’il ne soit pas « emprisonné par les partis »
« Je n’ai pas d’autre ambition que de sortir de ce moment qui est très pénible pour tout le monde », assure Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu dit vouloir mettre à l’agenda la lutte contre l’insécurité et contre la délinquance
Le PS censurera le gouvernement si Sébastien Lecornu ne met pas en œuvre « des actes clairs sur le pouvoir d’achat et la suspension immédiate de la réforme des retraites »
Yaël Braun-Pivet rappelle que l’Assemblée nationale est « en ordre de marche » pour reprendre les travaux parlementaires
Eric Ciotti appelle Les Républicains « déçus » à rejoindre l’Union des droites « face au chaos macroniste »
Sébastien Lecornu arrive à L’Haÿ-les-Roses, où il doit s’exprimer vers 12 h 20 ; sa première prise de parole depuis sa reconduction
Horizons réunit son bureau politique samedi matin pour décider de sa participation ou non au gouvernement de Sébastien Lecornu
Gouvernement Lecornu II : Bruno Retailleau s’en va mais peine à embarquer Les Républicains avec lui
Sébastien Lecornu se rendra en fin de matinée dans un commissariat du Val-de-Marne
« Le socle commun que le président cherche à imposer n’existe pas », souligne Cyrielle Chatelain
Emmanuel Macron maintient Sébastien Lecornu à Matignon, malgré l’hostilité des partis
Bruno Retailleau et Gérard Larcher défavorables à la participation des Républicains au prochain gouvernement de Sébastien Lecornu
« On ne peut plus participer à ce qui va être perçu comme un reniement », affirme François-Xavier Bellamy à BFM-TV
Renommer Sébastien Lecornu n’est « pas une bonne idée politiquement », estime le sénateur (UDI) Hervé Marseille
Les échéances budgétaires contraignent le calendrier de Sébastien Lecornu
A gauche, la colère et plusieurs nuances de censure après la nouvelle nomination de Sébastien Lecornu à Matignon
Le point sur la situation, samedi 11 octobre à 6 heures
Le Parti socialiste censurera M. Lecornu en l’absence de « suspension immédiate et complète » de la réforme des retraites
Sébastien Lecornu reconduit : « Une chance à la stabilité », estime le porte-parole du groupe LR à l’Assemblée
Roland Lescure, ministre démissionnaire de Sébastien Lecornu : « Le travail à venir est immense »
« Nous restons un parti d’opposition », déclare la porte-parole du PS
Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, ne voit « aucun argument pour ne pas censurer » Sébastien Lecornu
« Renommer le même premier ministre, après un tel cirque, c’est une provocation », selon Julien Aubert, vice-président de LR
Sébastien Lecornu risque désormais à nouveau la censure
« Sans rupture, ce sera donc la censure : retour aux urnes ! », annonce Fabien Roussel
Reconduction de Sébastien Lecornu : « La dissolution est plus que jamais incontournable », tranche Marine Le Pen
Le PS n’a « aucun deal » avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, affirme le secrétaire général du Parti socialiste
Reconduction de Sébastien Lecornu : Elisabeth Borne lui adresse ses « félicitations »
Reconduction de Sébastien Lecornu : « Incroyable », réagit Marine Tondelier
Reconduction de Sébastien Lecornu : le RN censurera « immédiatement cet attelage sans aucun avenir », assure Jordan Bardella
Reconduction de Sébastien Lecornu : « un nouveau bras d’honneur aux Français », dénonce Manuel Bompard ; nous « déposons une nouvelle motion de destitution », annonce Clémence Guetté
« J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le président », a affirmé Sébastien Lecornu
– le rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité pour notre avenir et notre souveraineté : personne ne pourra se soustraire à cette nécessité ;
– toutes les ambitions sont légitimes et utiles, mais celles et ceux qui entreront au gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 ;
– la nouvelle équipe gouvernementale devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences. Je ferai tout pour réussir cette mission. »Emmanuel Macron reconduit Sébastien Lecornu comme premier ministre, annonce l’Elysée
« La position d’Horizons sur une éventuelle participation gouvernementale sera formulée lorsque le premier ministre sera connu », déclare le parti d’Edouard Philippe
Des « mouvements politiques qui veulent à tout prix échapper à l’élection », juge Marine Le Pen
Emmanuel Macron estime qu’il y a « un chemin possible » pour « tisser des compromis et éviter la dissolution »
Crise politique : le « ras-le-bol » des élus locaux
Quelles majorités possibles pour former un gouvernement ? Faites vos jeux avec notre simulateur
« On a eu des discussions qu’on a déjà eues mille fois », a dit Guillaume Lacroix
« Il n’y a aucune garantie de non-censure de notre part, tenez-le-vous pour dit », prévient Olivier Faure à l’issue de la réunion avec Emmanuel Macron
« Je sais maintenant qu’Emmanuel Macron va travailler à la nomination d’un premier ministre plutôt qu’à une dissolution », a déclaré Fabien Roussel
Selon Marine Tondelier, le premier ministre nommé ne sera pas de gauche
Fin de la réunion à l’Elysée : un premier ministre « dans les prochaines heures », et « pas de dissolution », selon le président du groupe LIOT
Réunion à l’Elysée : le RN et LFI exclus car ils « recherchent la dissolution », justifie l’entourage du chef de l’Etat
Vu d’Allemagne | « Macronistes », « traîtres » et « droitards » : au sein du Parlement français, l’étonnante culture partisane
Alors que le Rassemblement national n’a pas été convié à la réunion à l’Elysée, Marine Le Pen dénonce une « rupture » avec la fonction présidentielle
L’arrivée des chefs de parti au palais de l’Elysée
Les chefs de parti, hormis ceux de La France insoumise et du Rassemblement national, arrivent à l’Elysée pour une réunion de crise avec Emmanuel Macron
Le point sur la situation, à 14 heures
Bruno Retailleau « termine » ses fonctions devant le congrès des pompiers
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Tir de barrage contre un éventuel retour de Sébastien Lecornu à Matignon
Le Haut Conseil des finances publiques exposera son avis sur le budget lundi
Réunion à l’Elysée : le RN « s’honore de ne pas y être convié », selon Jordan Bardella
La réunion de vendredi après-midi avec les forces politiques « doit être un moment de responsabilité collective », fait savoir l’Elysée
Crise politique : Jean-Louis Borloo fait campagne et réclame un « Etat fédéral à la française »
Emmanuel Macron « n’a plus aucune excuse » pour ne pas nommer un premier ministre de gauche, selon Marine Tondelier (Les Ecologistes)
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Agnès Pannier-Runacher, « pas candidate » pour rester au gouvernement
Le RN ouvre la voie à un « accord de gouvernement » potentiellement inédit avec la droite
Le gouverneur de la Banque de France dit en avoir « assez de ce gâchis politique »
Gabriel Attal (Renaissance) appelle Emmanuel Macron à « partager le pouvoir »
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Quiz : êtes-vous incollable sur la crise politique ?
« Emmanuel Macron ne peut plus et ne doit plus se comporter comme l’homme fort du régime »
Le point sur la situation, vendredi 10 octobre à 5 heures
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