
Le président du parti, Bruno Retailleau, et les sénateurs LR plaident pour un soutien sans participation, quand les députés estiment qu’une présence dans l’équipe de Sébastien Lecornu permettrait d’écarter le risque d’une dissolution.
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Les Républicains (LR) n’ont pas besoin de voir leur président s’enfermer dans son bureau pour offrir un psychodrame maison à tout le pays. Le 12 juin 2024, Eric Ciotti était un chef lâché par tous (ou presque) après son alliance surprise avec le Rassemblement national (RN). Son successeur, Bruno Retailleau, tente de conjurer la fronde des députés sur la question de la participation au prochain gouvernement de Sébastien Lecornu. Faut-il croire à un déterminisme politique ? « Souvent, le problème de la droite est la droite. La gauche a le réflexe du collectif, quand la droite a un instinct individualiste », théorisait, début septembre, M. Retailleau devant les militants lors de la rentrée politique de LR.
Pour le camp Retailleau, le différend sur la participation a été tranché. Réuni en bureau politique (« BP »), samedi 11 octobre, le parti a acté que « la confiance et les conditions ne sont pas réunies pour que Les Républicains participent au gouvernement ». Un résultat sans appel (74 voix en faveur de cette position sur 91 membres du « BP »), et sans surprise. En effet, l’instance représente les équilibres de l’élection interne de mai remportée par le Vendéen avec presque 75 % des voix. Pour appuyer ce vote, LR doit organiser la semaine prochaine une consultation des militants sur la question de la participation et du soutien. « On sait d’avance que ça sera un raz de marée en faveur [des positions] de Retailleau, mais ce n’est pas notre problème », prévient un conseiller du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale.
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