
C’est un mouvement de protestation inédit, sans doute le plus important de ces dernières années au Maroc. Pour la quatrième fois consécutive, mardi 30 septembre, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de plusieurs villes du royaume à l’appel du collectif Gen Z 212. À Rabat, Casablanca, Fès ou Tanger, les slogans sont les mêmes : « réformer l’éducation et améliorer les services de santé publique ».
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Au Maroc, initialement pacifiques, ces mobilisations ont pris depuis quelques heures une tournure plus tendue. Des vidéos montrent des voitures de police incendiées ou renversées, notamment dans la banlieue d’Agadir, dans le sud du pays.
Selon des militants des droits humains contactés par RFI, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre dans le nord-est à Oujda ou dans le centre à Beni Mellal.
Jusqu’à présent, les sit-in étaient marqués par le calme. Mais désormais, ils sont systématiquement dispersés par la police, qui procède, chaque soir, à des dizaines d’interpellations. Les organisations de défense des droits humains dénoncent des « arrestations violentes et arbitraires ».
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Le gouvernement se dit « prêt à y répondre de manière positive et responsable »
La majorité gouvernementale a réagi pour la première fois le mardi 30 septembre au soir. Dans un communiqué, elle dit « comprendre les revendications sociales » et se dit « prête à y répondre de manière positive et responsable ».
Quatre jours après les premiers rassemblements, la mobilisation reste forte. Hier, mardi, encore, une foule dense s’était de nouveau réunie dans les rues de Fès ou de Tanger.
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