MAGA : MAKE ARGENTINA GREAT AGAIN
OU POURQUOI LE SUCCÈS DU TRUMP DE LA PAMPA
Bien que le parti de Milei soit loin d’être majoritaire au Congrès, en coalition avec un parti de droite traditionnelle, il vient de remporter les élections législatives et sénatoriales partielles en Argentine alors qu’il avait largement perdu il y a quelques semaines dans les élections locales de la province de Buenos-Aires qui concentre un tiers des électeurs, face au parti péroniste, un parti de centre gauche qui a été au pouvoir durant 20 ans et mené une politique capitaliste austéritaire et rudement inflationniste.
Il faut dire que les électeurs avaient le choix entre d’une part la politique très austéritaire de Milei sans effondrement économique immédiat, parce que Trump avait promis 40 milliards de de dollars d’aide à l’Argentine si Milei gagnait alors que le pays est au bord de l’effondrement et de la cessation de paiement puisqu’il doit rembourser l’an prochain 20 milliards de dollars au FMI, et d’autre part, une politique aussi austéritaire des péronistes, peut-être juste un peu moins violente, mais avec l’effondrement économique assuré l’an prochain à cause de la politique catastrophique de Milei et des des prêts qu’il a contractés auprès du FMI pour éviter l’effondrement.
C’est pourquoi, devant ce faux choix, dans un pays où la participation électorale est traditionnellement forte, la participation ce 26 octobre 2025 en Argentine n’a jamais été aussi faible de toute sa période démocratique après la chute de la dictature. Les électeurs ont montré par leur manque d’enthousiasme dans le vote qu’ils ne sentaient réellement représentés ni par les uns ni par les autres.
On peut donc prévoir des mobilisations de rue importantes dans la période à venir d’autant que Milei s’est empressé d’interpréter le résultat électoral comme un soutien à sa politique d’austérité anti-ouvrière, de licenciements, de destruction des services publics, de baisse des salaires et a déclaré qu’il allait continuer cette orientation en l’accentuant. On peut d’autant prévoir ces mobilisations aussi parce que la CGT argentine avait refusé jusque là de s’impliquer sérieusement dans les luttes, refusant de les généraliser pour mettre en danger Milei, ne voyant une solution contre les attaques de Milei que dans le vote de 2025 où elle a soutenu les péronistes capitalistes. Elle aura donc perdu quelque autorité pour freiner les luttes avec son orientation électoraliste et on peut prévoir le renforcement des tendances syndicales lutte de classe par en bas. On peut donc saluer à l’avance l’inéluctable montée des luttes à venir en Argentine… mais aussi aux USA puisque les 40 milliards promis par Trump à Milei vont être pris sur les budgets sociaux et médicaux des prolétaires américains, ce qui fait qu’aux USA, pour beaucoup, MAGA signifie Make Argentina Great Again
OU POURQUOI LE SUCCÈS DU TRUMP DE LA PAMPA
Bien que le parti de Milei soit loin d’être majoritaire au Congrès, en coalition avec un parti de droite traditionnelle, il vient de remporter les élections législatives et sénatoriales partielles en Argentine alors qu’il avait largement perdu il y a quelques semaines dans les élections locales de la province de Buenos-Aires qui concentre un tiers des électeurs, face au parti péroniste, un parti de centre gauche qui a été au pouvoir durant 20 ans et mené une politique capitaliste austéritaire et rudement inflationniste.
Il faut dire que les électeurs avaient le choix entre d’une part la politique très austéritaire de Milei sans effondrement économique immédiat, parce que Trump avait promis 40 milliards de de dollars d’aide à l’Argentine si Milei gagnait alors que le pays est au bord de l’effondrement et de la cessation de paiement puisqu’il doit rembourser l’an prochain 20 milliards de dollars au FMI, et d’autre part, une politique aussi austéritaire des péronistes, peut-être juste un peu moins violente, mais avec l’effondrement économique assuré l’an prochain à cause de la politique catastrophique de Milei et des des prêts qu’il a contractés auprès du FMI pour éviter l’effondrement.
C’est pourquoi, devant ce faux choix, dans un pays où la participation électorale est traditionnellement forte, la participation ce 26 octobre 2025 en Argentine n’a jamais été aussi faible de toute sa période démocratique après la chute de la dictature. Les électeurs ont montré par leur manque d’enthousiasme dans le vote qu’ils ne sentaient réellement représentés ni par les uns ni par les autres.
On peut donc prévoir des mobilisations de rue importantes dans la période à venir d’autant que Milei s’est empressé d’interpréter le résultat électoral comme un soutien à sa politique d’austérité anti-ouvrière, de licenciements, de destruction des services publics, de baisse des salaires et a déclaré qu’il allait continuer cette orientation en l’accentuant. On peut d’autant prévoir ces mobilisations aussi parce que la CGT argentine avait refusé jusque là de s’impliquer sérieusement dans les luttes, refusant de les généraliser pour mettre en danger Milei, ne voyant une solution contre les attaques de Milei que dans le vote de 2025 où elle a soutenu les péronistes capitalistes. Elle aura donc perdu quelque autorité pour freiner les luttes avec son orientation électoraliste et on peut prévoir le renforcement des tendances syndicales lutte de classe par en bas. On peut donc saluer à l’avance l’inéluctable montée des luttes à venir en Argentine… mais aussi aux USA puisque les 40 milliards promis par Trump à Milei vont être pris sur les budgets sociaux et médicaux des prolétaires américains, ce qui fait qu’aux USA, pour beaucoup, MAGA signifie Make Argentina Great Again
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