Une majorité des Juifs américains critique envers Israël

Selon un sondage du Washington Post, une majorité des Juifs américains est désormais critique envers Israël pour sa guerre à Gaza. 61 % estiment qu’Israël commet des crimes de guerre. 39 % – près de 4 sur 10 – parlent de génocide. Des mots lourds de sens, surtout venant d’un peuple marqué à jamais par la mémoire d’un génocide.
Ce basculement révèle une fracture profonde entre une diaspora attachée aux valeurs de justice, et un gouvernement israélien enfermé dans la vengeance, les intérêts économiques et l’inhumanité. Ce n’est pas un rejet d’Israël en tant que foyer du peuple juif – 76 % des sondés affirment encore que son existence est essentielle – mais un rejet d’un État devenu, sous Netanyahou, l’exact contraire des principes qu’il prétend défendre. Aucune sécurité ne peut se bâtir sur le siège, la famine imposée et le massacre de dizaines de milliers d’enfants.
Cette prise de conscience traverse les générations, les communautés et les frontières. Elle dit quelque chose d’essentiel : le soutien à Israël n’est plus automatique. Le chantage moral qui assimile toute critique à de l’antisémitisme ne fonctionne plus. De plus en plus de voix juives s’élèvent pour dire que l’occupation, la colonisation, le bombardement d’un peuple enfermé ne sont pas des actes de défense, mais des crimes.
Et peut-être que c’est là, dans ce courage moral, que réside l’espoir : celui d’un judaïsme vivant, lucide, fidèle à son humanisme. Celui d’un monde où la solidarité ne s’arrête pas à une frontière, ni à une identité. Celui où l’on peut enfin dire, sans peur : non, pas en notre nom.
Infos & Débats | Mr Mondialisation
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