Alors que la droite et les marionnettes des chaînes d’info répètent en boucle que la taxe Zucman va faire fuir les milliardaires, ce soir, Gabriel Zucman explique qu’ils paient si peu d’impôts que ça ne changera rien.
Nouvelle illustration d’un tournant mondial qui se dessine, avec la victoire de Zohran Mamdani à New York: l’ère de l’impunité fiscale pour les ultra-riches touche à sa fin.
Regardons en effet ce qui se passe depuis 2024 à travers le monde.
L’Angleterre, comme souvent, a tiré en premier, avec l’abolition du régime des « non-dom » en 2024 : soit la fin du privilège fiscal pour les ultra-riches étrangers installés au Royaume-Uni, qui doivent désormais payer comme tout un chacun.Fait notable, ce sont les conservateurs qui ont souhaité l’abolition de ce régime multi-séculaire.
Abolition qui a ensuite été mise en œuvre, de façon accélérée, par les travaillistes au pouvoir.
Aux Etats-Unis, Mamdani souhaite créer un nouvel impôt de 2 % sur le revenu des New-Yorkais gagnant plus de $1 million, au nombre de 34.000 environ.Cela représenterait une augmentation de 50 % des impôts payés par ces derniers à la municipalité de New York.
A Londres comme à New York les ultra-riches se sont mobilisés avec toutes les armes à leur disposition, agitant la menace de l’exil, propageant des études frelatées, prédisant catastrophes multiples & variées.
Cela n’a empêché ni l’Angleterre de tenir bon ni Mamdani de l’emporter.
Il y a 15 jours, la Californie a annoncé l’organisation d’un référendum en novembre 2026 pour créer un impôt de 5% sur les milliardaires.
Impôt qui rapporterait 100 milliards de $ en une seule fois, sur 200 milliardaires dont la richesse cumulée dépasse les 2.000 milliards de $.
Si le « oui » l’emporte, comme les sondages le laissent présager, il s’agirait du 1er impôt sur les milliardaires à voir le jour sur terre.
Ce sera un enjeu majeur des midterms de 2026, que le pouvoir trumpiste approche en situation de grande faiblesse dans les sondages.
En 2024 le Brésil a mis l’impôt plancher de 2% sur les ultra-riches à l’agenda du G20 : depuis, le Brésil, l’Espagne, l’Afrique du Sud, le Chili, la Colombie ont annoncé leur intention d’aller de l’avant dans le cadre d’une coalition des volontaires.
En novembre 2025, les Suisses voteront sur la création d’un impôt sur les successions de 50 % pour les fortunes de plus de 50 millions de francs suisses.Les sondages sont défavorables : la révolution fiscale mondiale ne viendra sans doute pas de Suisse.
Mais de Londres à San Francisco, de Sao Paulo à Zurich, la tendance est claire : les peuples du monde entier n’acceptent plus les privilèges fiscaux de l’aristocratie contemporaine.
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