Harper’s Magazine a publié sa carte de la propriété des médias américains (réservée aux abonnés, nous en montrons ici un extrait).
Comme en France, une poignée de groupes privés contrôle la quasi-totalité des grands titres, chaînes et plateformes d’information.
Notre propre carte est consultable en accès libre sur le site (lien en commentaire).
Des deux côtés de l’Atlantique, la concentration reste la règle.
Ce qui évolue, ce n’est pas la structure des médias : c’est leur public.
D’après Pew Research (USA), Reuters Institute et Médiamétrie (France) :
– la télévision reste la source principale d’information des plus de 50 ans ;
– les moins de 35 ans s’informent sur YouTube, TikTok, podcasts, au sein de réseaux affinitaires.
L’élection de M. Zohran Mamdani à New York l’a montré : une campagne peut désormais se construire en dehors des médias dominants, et parfois sans eux.
Comme l’ont écrit Serge Halimi et Pierre Rimbert en 2024 dans « Le journalisme français, un danger public » :
« Les médias dominants n’informent plus autant qu’ils ordonnent la façon dont il convient de penser les événements. »
Dès lors, la question n’est plus seulement qui possède les médias, mais à qui parlent-ils encore, alors que les formats décentralisés prospèrent ailleurs ?


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