En 2024, 24 556 ménages ont été mis à la porte par les forces de l’ordre, selon les chiffres du ministère du logement. Une fois expulsés, la majorité d’entre eux se retrouve sans solution de relogement avant plusieurs mois.
Par Adel Miliani
Jamais les expulsions locatives n’ont atteint de tels sommets. En 2024, 24 556 ménages ont été mis à la porte de leur habitation par les forces de l’ordre, selon les chiffres du ministère du logement publiés en mai dernier, récemment remis en avant par les associations de défense du droit au logement à l’occasion de la trêve hivernale. Soit une hausse de 29 % par rapport à 2023, et de 51 % par rapport à 2019.
Ces chiffres ont suscité des réactions contrastées. Les associations spécialisées dénoncent ces expulsions toujours plus massives, qui fragilisent à leurs yeux les locataires les plus précaires. Fier de « ce record d’expulsions », le député Renaissance et ancien ministre du logement Guillaume Kasbarian, défenseur revendiqué des propriétaires, a de son côté affirmé le 1er novembre sur X vouloir aller encore « plus loin dans le respect de la propriété privée et la rapidité des expulsions ». Retour sur les raisons qui expliquent cette accélération des expulsions forcées et sur les conséquences qui en découlent pour les ménages mis à la porte.
L’impayé du loyer, cause principale d’expulsion
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