ÉTUDIANTS, PAYSANS, ENSEIGNANTS, OUVRIERS, EMPLOYÉS ET GUERRIERS NIHANG SE SOULÈVENT A NOUVEAU AU PENDJAB…

ÉTUDIANTS, PAYSANS, ENSEIGNANTS, OUVRIERS, EMPLOYÉS ET GUERRIERS NIHANG SE SOULÈVENT A NOUVEAU AU PENDJAB INDIEN CONTRE LE POUVOIR CENTRAL DE MODI ET DE L’EXTRÊME-DROITE
Comme dans le mouvement paysan de 2020/2021, où le mouvement paysan parti du Pendjab avait enflammé toute l’Inde et fait trembler le pouvoir à deux doigts de tomber, un mouvement qui rappelle ce moment semble bien redémarrer à noveua au Pendjab, mais cette fois autour d’un mouvement étudiant qui a entraîné toute la population derrière lui.
Dans cet Etat rebelle, où le BJP ( le parti d’extrême-droite de Modi fait des résultats ridicules d’à peine quelques % et où le gouvernement locla AAP est aux antipodes du BJP) le gouvernement central a tenté d’interdire les manifestations aux étudiants de l’université penjabi de Chandigahr, la capitale, une université vieille de 142 ans, qui a la particularité, bien qu’université d’Etat, d’être administrée par un « Sénat » élu en partie par le personnel et les étudiants et non d’avoir une administration nommée par le pouvoir.
Des manifestations d’étudiants contre cette interdiction ont commencé fin octobre. Pour les punir, le pouvoir central de Modi a alors décidé de supprimer le caractère électif de la direction de l’université. Ça a mis le feu aux poudres car la population du Pendjab a vu dans cette tentative une volonté plus profonde d’attaquer l’autonomie de l’Etat du Pendjab tout entier et de les punir de leur révolte de 2020/2021 qui a empêché Modi de donner l’agriculture indienne aux trusts mondiaux de l’agro-alimentaire.
Aussi, lorsque les étudiants ont prolongé leur lutte contre l’interdiction des manifestations par une lutte pour le maintien du caractère électif de la direction de l’université sous le slogan « sauvons le Sénat, sauvons le Pendjab », ils ont trouvé le soutien des organisations d’enseignants mais aussi des principales organisations paysannes dont le SKM (Front uni paysan), la coordination des 500 organisations paysannes qui a mené la lutte de 2020-2021) en plus d’organisations ouvrières et du soutien des guerriers Nihang (moines soldats sikhs) qui disposent d’une petite armée.
Le 10 novembre, ensemble, ils étaient 5 000 à forcer le barrage policier qui protégeait l’université. Ils l’ont envahi, le président chancelier de l’université se déclarant terrorisé par un guerrier Nihang avec une épée (photo) patrouillant à cheval dans les couloirs devant son bureau. Depuis, les affrontements entre étudiants et policiers se sont multipliés accompagnés de mobilisation de masse des paysans bloquant routes et villes, jusqu’à ce que le gouvernement central de Modi, craignant un nouvel enflammement général, cède il y a quelques jours.
Mais le mouvement étudiant a continué, exigeant cette fois des élections immédiates du Sénat universitaire et organisant une réunion ce 20 novembre avec 60 organisations syndicales, étudiantes, enseignantes, paysannes, ouvrières, employées, de femmes, religieuses, associant ensemble hindous, musulmans et sikhs du Pendjab mais aussi de l’Etat d’Haryana (dont Chandigahr est la capitale commune) et posant un ultimatum au gouvernement : s’il ne cède pas sur cette élection d’ici le 25 novembre, ce serait une occupation illimitée de l’université, l’encerclement du siège du BJP et un appel à la grève générale.
Pour beaucoup, le retour du grand mouvement de 2020/2021

 

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