la loi laïque de 1905 sans ses défigurations…

Libérer, avec Nicolas Cadène, la loi laïque de 1905 des défigurations qui lui sont infligées par les islamophobes et leur fascisme rampant ou ouvert.
Nicolas Cadène, qui intervient dans cette vidéo, est un juriste, un homme politique et responsable associatif français. Rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité rattaché au Premier ministre du 5 avril 2013 au 5 juin 2021, il a toujours défendu une conception de la laïcité strictement fondée sur la loi historique de 1905 contre toute ses falsifications qui ont été initiées, a travers les vallsistes du Printemps Républicain, par le Parti Socialiste, dont il a été membre, par alignement sur l’appropriation islamophobe de la laïcité chez les extrêmes droites et les droites extrêmes. Falsifications qui ont toujours cours, plus que jamais même, du côté de l’Etat macronien ayant dégainé une « loi séparatisme » antimusulman.e.s et, à l’unisson, sous la houlette des Enthoven et Fourest, experts en confusionnismes sur le sujet qui atteignent jusqu’à un Charlie Hebdo, devenu sous la houlette de celle-ci et de Val, l’ombre piteusement systémique de ce qu’il fut du temps des antisystème Cavanna et Delfeil de Ton.
Ecouter Nicolas Cadène, c’est retrouver ce qui, l’amenant à être débarqué de ses fonctions auprès du Premier Ministre, participe des fondements, plus que jamais d’actualité, de la loi laïque de 1905 qui résiste, par la force exemplaire de ses énoncés à toutes les manipulations et contresens qui cherchent à la défigurer pour faire advenir son contraire exact dans les termes : une laïcité qui détruit la neutralité de l’Etat, une laïcité punitive, ségrégative, misogyne, visant d’abord des femmes, des musulmanes, et, à partir de là, tous les musulmans dans la suspicion imbécile et terroriste qu’ils et elles soient contribuent à l’islamisation de nos sociétés. Voire au danger du terrorisme djihadiste.
Une précision, c’est une erreur fréquente, imputable ici au site Blast, de titrer sur un « Etat laïc » au lieu d’un Etat laïque. Citation :
« Le terme laïc (féminin: laïque) désigne une personne non-membre du clergé dans un contexte religieux, tandis que l’adjectif laïque qualifie ce qui est indépendant des religions, notamment les institutions. ». « L’adjectif laïque qualifie, en revanche, ce qui est indépendant des religions, notamment les institutions. » (https://www.laculturegenerale.com/laic-ou-laique…/)
Dit autrement laïc est un terme interne à la sphère des religions pour désigner les personnes non strictement ecclésiastiques (prêtres, évêques, etc.). « Dans l’Eglise catholique, un laïc est un fidèle qui n’a pas reçu l’ordination sacerdotale. Il s’agit donc des hommes et des femmes qui sont baptisés et qui font partie de la communauté chrétienne, mais qui ne sont pas des prêtres ou des évêques. En bref… qui ne sont pas des clercs. Les laïcs sont également appelés à vivre leur foi de manière active et à participer à la vie de l’Eglise.
Les laïcs ont un rôle important à jouer dans l’Eglise, car ils sont appelés à être des témoins de la foi dans leur vie quotidienne, dans leur famille, leur travail et leur communauté. Ils sont aussi appelés à participer à la vie liturgique de l’Eglise, en assistant aux célébrations eucharistiques et en prenant part aux différentes activités pastorales. » (https://www.argedour.bzh/quest-ce-quun-laic-dans-leglise…/).
Et donc un Etat, même accordant des privilèges de tous ordres à une (ou des) religion(s) et légiférant en conséquence, n’est pas a priori aujourd’hui, au moins en Occident (à l’exception de l’Etat du Vatican), structure de cette ou ces religion(s) (1). Il n’est pas, de ce fait, laïc, et peut-être, en conséquence, laïque ou non-laïque, voire antilaïque avec ce que cela implique dans le rapport de proximité ou de distance ou encore d’opposition, jamais d’inclusion que suppose le terme laïc, aux religions. Aujourd’hui, tout en se parant d’être laïque, en conformité avec la loi de 1905, l’Etat français est, quoi qu’il radote sur le sujet, antilaïque, antilaïquement intrusif dans l’islam, envers ses fidèles et/ou ses clercs ou représentant.e.s, par sa politique islamophobe (loi de 2004 sur les signes religieux à l’école et loi séparatisme de 2021 et même l’autorité d’Etat qui place sous son égide le Conseil français du culte musulman ou son successeur, le Forum de l’islam de France (FORIF) institué par Macron sur la base des rapports des préfets). Toutes choses qui extraient l’Etat français de son extériorité laïque, que consacre la loi de 1905 sur la place de l’Etat, dans toute relation aux religions et aux Eglises.
(1) Il a existé dans l’histoire des Etats théocratiques (pouvant être composés d’une structure hiérarchique de responsables religieux ou de membres du clergé) et aujourd’hui, il y a des Etats théocratiques, islamiques, en Iran, en Afghanistan ou en Arabie Saoudite..
Il y a parfois débat, ou polémique, sur la nature de l’Etat d’Israël, certains l’accusant d’avoir été un Etat, laïque, à ses débuts sionistes, ethnocratique selon Shlomo Sand, mais d’être devenu aujourd’hui théocratique(-(néo)fasciste) (https://npa-lanticapitaliste.org/…/israel-est-il-un…). Je ne fais qu’effleurer ici une question des plus complexes et…inflammables dans le contexte génocidaire que l’on sait.
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