La Niouzeletteur de Pacôme Thiellement : Pour en finir avec la non-fin de l’Empire

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Où l’auteur de la niouzeletteur, bientôt quinquagénaire, évoque les premières recensions du tome 2 de L’Empire n’a jamais pris fin, De Rabelais à la Révolution, et quelques autres trucs

C’est la dernière semaine où j’ai encore quarante-neuf ans. Les derniers jours que je passe dans le pays étrange d’avant le demi-siècle. J’étais étranger dans ce pays étrange. Je me noyais dans une mare de scorpions et je cherchais le fil d’or qui me relie au Simorg. Et c’est Samhain, Halloween, la Toussaint, la fête des morts. J’errais et erre encore parmi les ombres. Je ne sais pas si je fais partie des morts ou des vivants.

Alors je mets une bougie pour apaiser les esprits. Je reste calme et lis Colette Thomas. D’un Testament l’autre. Et je me raccroche à mon travail de tous les jours. C’est-à-dire L’Empire n’a jamais pris fin. Encore et encore (et encore). Comme dit l’évolution du Bras : Time and time again. La troisième saison à écrire, et le deuxième tome à soutenir. Deuxième tome édité par Florent Massot et Blast, donc. L’Empire n’a jamais pris fin tome 2 De Rabelais à la Révolution, doncCe deuxième tome, on peut en lire un beau recensement par Jean-Jacques Birgé sur son blog Médiapart :

Et on peut voir une vidéo tellement drôle de la booktubeuse (booktube, booktubeur, booktubeuse, c’est bien comme ça qu’on dit ?) géniale Yasmina Behagle, C’est la méga-évolution de Jésus :

Et puis j’en parle dans la deuxième partie de l’épisode de Mauvais Genres consacrée (dans sa première) à Rachilde :

Enfin, très inattendu, les épisodes ou chapitres sur la Révolution française sont évoqués par Diane Baratier, la directrice de la photo d’Éric Rohmer sur (entre autres) L’Anglaise et le duc, dans un texte pour l’AFC. Et ça, ça m’a touché autant que surpris.

Sur le dernier épisode à ce jour, premier de la troisième saison, qui va de Napoléon Un à Napoléon Trois, Napoléon l’homme qu’on nous inventa, on peut voir le React fleuve, mais alors fleuve – fleuve fleuvesque et même fleuvesquissime – des fantastiques Mouffette et Ilies. Sept heures trente. Carrément. Plus long qu’une nuit de sommeil. Et même plus long que La commune de Peter Watkins. Avec des passages incroyables sur Booba, sur le romantisme et sur la différence entre personal branding et storytelling. Peter Watkins qui vient de mourir, deux jours après son anniversaire.

Sinon ? Sinon, vous pouvez noter dès maintenant la date de l’avant-première du prochain épisode de L’Empire n’a jamais pris fin, le deuxième de cette troisième et dernière saison. Sur la Commune de Paris. Justement. Ce sera le 22 novembre au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris. Vous pouvez réserver votre place ici. Et je le dis à chaque fois mais je vais encore le redire. Il est préférable de réserver. Alors, si vous voulez venir, s’il vous plaît, réservez ici :

Et sinon ? Sinon le DVD/Bluray du film Marat/Sade de Peter Brook, film que je vous conseillais et que je vous conseille toujours, édité par Potemkine et pour lequel j’ai fait un long bonus sur Sade et sur Marat, est évoqué sur Regard Critique :
https://regard-critique.fr/home-cinema/marat-sade/

Et vous pouvez trouver, fraîchement mise en ligne, une table-ronde datant d’avril dernier, aux Intergalactiques de Lyon. Table-ronde sur les disparus, avec Lumi, Claire Duvivier et Léo Henry. On parle évidemment des Leftovers. Entre autres. Qu’est-ce que c’était bien, ces Intergalactiques de Lyon, quand j’y repense. De loin un des festivals qui m’a le plus enchantés.

Dans le dernier numéro de Philosophie magazine, celui avec la faucheuse en couverture, je répond à leur enquête : “Comment se préparer à sa propre mort ?” Je parle de Louise Michel et des Sans Roi. Parmi les autres qui répondent, il y a Edgar Morin, 104 ans. Merci de me rappeler que je vieillis, les gars. Ou alors qu’on ne mise pas cher sur mon espérance de vie.

Et puis je vous annonce la sortie d’un sacré livre, Le fouet de l’âme. Une anthologie de textes drôles du Moyen-Age, traduits magnifiquement par Bertrand Rouziès-Léonardini. Avec Jean Bodel, Raimondin, Watriquet de Couvin, Eustache Deschamps et Le Monologue du franc-archer de Bagnolet, chef-d’oeuvre que Rabelais connaissait par coeur. C’est édité par les éditions Lurlure et c’est fantastique. Lisez-le.
https://lurlure.net/fouet-l-me-ou-rire-difiant

Histoire de reprendre cette tradition d’achever la niouzeletteur avec un morceau de Frank Zappa (pourquoi ? parce que) je vous recommande celui-ci : The Deathless Horsie. Quel titre. Comment traduit-on ça ? Le dada auquel il manque la deadeath ? Le petit cheval privé de mort ? Le Sans-Mort Chevaval est un des thèmes qui m’émeut le plus de Zappa, beau comme les Minutes de sable de Jarry. Difficile de dire pourquoi mais quelque chose en lui me bouleverse, me fait trembler, me tend la main. Dans son étrangeté il porte en lui une nostalgie immémoriale. Dans l’au-delà, on me dirait : Tu ne peux écouter que Zappa. Je répondrais : Si c’est The Deathless Horsie, je suis content.
https://www.youtube.com/watch?v=6hlUKj42nYo

Bon Samhain, les amis.

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