La taxe Zucman enrage la bourgeoisie

 par Groupe Révolution Socialiste

Gabriel Zucman (à droite) en conférence à Vincennes le 31 octobre 2025 sur la taxe Zucman. © Bruno Barral / CC BY 4.0

Lancer l’idée que les ultra-riches s’acquittent fiscalement plus qu’ils ne le font déjà, a créé une hystérie de tout ce que la France et les DROM comptent comme réactionnaires et radins sociaux.

De quoi s’agit-il ? La taxe Zucman préconise que ces ultra-milliardaires représentant 0,1% de la population française (soit un Français sur 1000), payent 2% d’impôts sur leur rutilant patrimoine. Leurs cris d’orfraie qualifient ceci de prélèvement « confiscatoire ».

Pour eux, les classes possédantes (multinationales comprises) et leurs affidés paient déjà très largement. Il ne faut pas « charger davantage leur barque », ni les décourager à investir, ou les pousser à l’exil fiscal, avec pour conséquence de réduire encore l’emploi en France.

Discours doublement fallacieux ! Les études à ce sujet, indiquent que c’est très largement faux, compte tenu de l’attractivité de la France. En outre, leur part contributive à l’impôt reste nettement inférieure par rapport à celle de chaque contribuable issu de la masse de la population. De plus en proportion, ils paient moins que tout le monde.

En effet, la taxe Zucman est un impôt direct, or l’impôt direct sur les revenus ne contribue qu’à environ 7% de l’ensemble des ressources de l’État. L’essentiel de ces dernières venant de notre immense majorité, dès le premier euro dépensé : TVA, CSG, TICPE, taxe foncière…

En réalité, parce que dans cette société capitaliste, les riches et nantis sont biberonnés encore plus, depuis les 40 ou 50 dernières années, à base de remises, d’exonérations d’impôts, de réductions de cotisations sociales, d’aides publiques (211 milliards par an), d’optimisation fiscale et autres niches fiscales ; excusez du peu ! La législation est faite pour les soustraire au maximum au paiement de l’impôt. L’idée de la moindre contribution est inaudible pour eux.

Aujourd’hui, les ultra-fortunés paient en proportion, beaucoup moins d’impôts que la moyenne des contribuables. Les taxer à hauteur de 2% de leur fortune n’a rien d’extravagant. C’est bien d’un problème de recettes que souffre l’État. Nullement un problème de dépenses qu’il suffirait à réduire, comme ils le disent.

Aborder la question des recettes fait toucher de plus près, les questions des inégalités, de la répartition des richesses, et de la juste contribution en fonction de ses moyens. Sortir le plus grand nombre des difficultés croissantes quotidiennes, et résoudre bon nombre des problèmes sociaux (services publics, pouvoir d’achat, logement, transport…), exige de prendre l’argent là où il est, à savoir chez ceux et celles qui s’enrichissent sur notre dos !

Publié le 10 novembre 2025 par Révolution socialiste n°420

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